Quelque part, seul, dans le Pacifique,
Ciel bleu, presque de la couleur de la mer
Dont les nuages constitueraient l'écume couleur calcaire.
L'horizon était mutilé par une montagne, ocre, comme peinte à l'acrylique,
Dont le dégradé pouvait évoquer les couleurs du crépuscule.
La flore aurait pu être celle du jardin d'Eden,
Avec ces couleurs pourtant si opposés, curieux phénomène,
Qui, comme sur une palette d'un impressionniste, s'accumule.
Mais qui, dans ce tableau s'épousaient à ravir.
Le joyau de ce décor était pourtant la mer, qui épousait le lagon,
Véritable saphir aux mille tons,
Dont les reflets sur les voiles d'un catamaran blanc ne pouvaient se décrire,
Ils se ressentaient.
Malgré ce décor idyllique,
La nostalgie a pris le pas sur la paix,
Transformant ce Gauguin en Goya.
Enfermé dans la morosité quotidienne,
Et dans l'ennui qui accentue la pulsion,
Il fallait trouver une destination,
Car mon âme rêvait d'être ilienne.