Soleil se couchant à la fenêtre du salon de l'appartement,
Il décline du jaune au rose dans mon verre sans verre,
Rendant le liquide qui était auparavant d'un monotone blanc,
En joyaux qui rendraient terne la couronne d'Angleterre.
Reflets d'arbre dans la mare sous mes yeux,
Ils sont d'un vert léger et scarifient le violet du ciel.
Légers battements de cils de plus en plus nerveux,
Frémissements au début du funeste rituel.
Les Nuages sont devenus impossibles à voir nettement,
Et l'on profite de ces instants où la vie nous fuit.
Il n'est pas possible non plus de connaitre le temps,
A l'heure ou ne sont de sortie que les oiseaux de nuit.
Reflet vert dans le nuage de fumée grise,
Les corps s'emmêlent et s'entremêlent,
Transformant ce lieu de mort en Opéra de Venise,
Dont les acteurs n'attendaient que le macabre Appel.
Les deux saules jonchaient sur le sol,
Il fallait prendre garde à ne pas les écraser,
Ceux qui n'avaient pas réussi à rester en vol,
Et, qui par la force des éléments qui se déchainaient, s'étaient déracinés.
Matin de l'Euphoria, on ne se sentait vivant,
Et, inévitablement, lorsque celle-ci prit, fin
Et que les esprits reprenaient forme à un rythme lent,
La mort regagna sesquartiers dans la monotonie mortelle du quotidien.