7. Suspicion

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Un renouveau.


Cela faisait bientôt 6 mois qu'elle avait terminer cette histoire et quitter cet enfer. Pourtant, à chaque pas qu'elle faisait, à chaque avancée et courage qu'elle se redécouvrait. Femme libre et indépendante. A chaque fois qu'elle essayait de se reconstruire, un étrangement sentiment la poursuivait, comme une ombre qui jamais ne la quitterait.

Les premiers temps elle n'était que peu sortie de chez elle, tout avait été trop intense. Une vie d'esclave en si peu de temps. Une vie normale en un instant. Elle n'avait que des souvenirs, des ressentis, des sensations. Il lui restait le goût de la peur dans la bouche, son cœur qui battait à en sortir de sa poitrine. Cette sensation de lâché prise absolue.

Est-ce que cette histoire serait bientôt un lointain souvenir ? Allait-elle pouvoir avoir une vie nouvelle, sans ces souvenirs marquants.

Elle avait contacté une amie à elle et n'avait pas osé lui raconter ce qui lui était arrivée. Il ne le fallait pas, elle avait signé ce papier et donné sa parole et s'il venait à l'apprendre, qui sait... Qui sait ce qui lui arriverait par la suite ?

Est-ce qu'on peut garder un secret pour le reste de ces jours ? Ni sa famille avec qui je le rappelle, elle avait peu de contacts, ni ses amis, n'avait été au courant de cette traversée sordide et de son absence du monde moderne. Personne ne s'était soucié de ce qui pouvait lui arriver, comme-ci ce monde n'avait aucun intérêt pour son existence. L'argent qu'elle avait pu avoir était "bénéfique". Et l'argent n'a pas d'odeur, c'est ce qu'elle se disait. Pourtant, le fait de rester enfermer, le fait ne pas avoir bougé le week-end avait été compliqué dans sa vie récente. Il fallait qu'elle retrouve un emploi au plus vite.

La liste des petits boulots parisiens étaient très longues. Tout était possible, de la caissière, à la vendeuse un peu bimbo. Par chance, un cabinet de comptabilité avait répondu favorable à son CV. L'après-midi même elle s'était rendu sur place et avait effectué un entretient. Cela semblait bien se passer.

***

Le travail n'était pas tellement passionnant, mais il payait les factures. Elle venait en présentiel et enchaînait les demandes, les suivis, les bilans comptables. Elles étaient souvent seule dans cet étage. Son patron se trouvait le plus souvent, quand il n'était pas en déplacement, dans la pièce face à elle. Chaque matin elle arrivait, il était déjà présent, et le soir elle partait avant lui. On peut dire qu'elle ressentait le fait que, sa priorité n'était sans doute pas le travail. Et puis, qui pouvait lui en vouloir ? Elle était jeune, avait besoin de sortir, de voir le soleil et de s'amuser. Rien de tout ceci n'était passionnant.

Par moment, le parfum de l'homme lui rappelait un vague souvenir de ce qu'elle avait pu subir par le passé. Mais il était difficile à croire que quelqu'un d'aussi distingué et bien élevé pouvait s'adonner à ce genre de pratiques violentes. C'était un homme qui était souvent en chemise, ouverte. Elle préférait les chemises fermées en général, mais bon, il avait son style, et elle n'était pas là pour critiquer ou juger les gens avec qui elle travaillait. Bon, peut être que si finalement. A quoi bon être une femme si l'on ne peut pas critiquer et juger les autres ?

Dans tous les cas, les journées étaient longues, mais se déroulaient en général plutôt bien. Il n'était pas un patron tyrannique, et lui laissait du temps, bien que la charge de travail n'allait pas en diminuant.

***

Lors d'un gala qui devait avoir lieu, son patron lui indiquait qu'il devait partir plus tôt que d'habitude. Elle le croisa pendant qu'il allait sortir, il venait de lui dire "au revoir" et s'apprêtait à sortir. Il avait une sacoche de grande contenance à la main. Sur le côté du sac se trouvait une corde qui dépassait.

L'enfer sous terreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant