Jay regarda Tessa, cette dernière faisait de même. Il lui montra leur fille, mais Tessa haussa les épaules, elle non plus ne savait pas ce qu'avait Mila. Depuis son retour de l'école, leur fille ne parlait pas et là, elle jouait avec sa nourriture.
- Qu'est-ce que tu as mon coeur, ce n'est pas bon ? Demanda sa femme.
- C'est bon mama, mais je n'ai pas très faim.
- Mon sucre, tu sais que tu peux tout nous dire ?
- Oui papa.
Mila avait la voix tremblante. Il craqua, il la prit dans ses bras.
- Mon petit sucre, on voit bien que quelque chose ne a pas, dis-nous ce qu'il y a.
Leur fille pleura contre lui. Il lui caressa le dos, alors que Tessa caressait ses cheveux.
- Donna a dit que je ne pouvais pas faire le cadeau de la fête des mamans car mama n'est pas ma vraie mama, que même si vous m'avez adopté, nous ne sommes pas une vraie famille.
Il n'était pas de nature violente, même s'il lui était arrivé de l'être quand il était policier, il ne l'était encore moins envers un enfant, mais là, là ! Il se retenait de trouver cette Donna et de la gifler. Il aimerait même que Tessa la mette en cellule pour ses propos et que Voight lui fasse peur.
- Tu sais mon petit cœur, la plupart des gens qui disent des choses aussi méchantes, sont jalouses. Toi, Mila, tu as des parents qui t'aiment, nous sous sommes battus pour t'avoir, pour t'aimer, mais Donna, ne doit pas être très heureuse, alors elle a été méchante avec toi. Tu as le droit de faire le cadeau de l'école, d'accord ?
- Oui mama.
- Nous sommes une famille, tu as des grands-parents , Salvina, des tontons, une tata, tu as une grande famille.
- Oui, papa.
- On t'aime ma chérie, dit Tessa.
Ils firent un câlin familial.
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Mila avait enfin mangé et même souri.
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Ils étaient dans leur chambre.
- Tu m'as épaté Tessa, je pensais que tu ...
Il remarqua la tension dans les épaules de sa femme.
- Tessa ?
- Si je vois cette gamine demain, ça va être difficile de ne pas l'étrangler.
Il sourit en enlaçant la femme de sa vie.
- Tu as pris sur toi.
- Bien sûr. Je ne pouvais pas dire à notre fille que cette Donna était une petite conne qui se prend pour ce qu'elle n'est pas, qu'elle devait copier sa garce de mère, mère qui d'ailleurs couche avec le père sa meilleure amie.
Il rit à cette remarque.
- Vraiment ?
- Oui. Tu verrais comment ils agissent, le pire, c'est qu'ils se croient discret, bon d'accord, mon œil de flic aide à voir certaines choses, mais là, c'est évident.
Il tourna Tessa pour lui faire face puis il l'embrassa tendrement en caressant ses joues.
- Mila a de la chance d'avoir une maman comme toi.
- Elle a tout autant de chance de t'avoir comme papa.
Ils s'embrassèrent langoureusement, sensuellement, leurs mains devinrent baladeuses. Ils avaient besoin d'un moment de luxure pour pouvoir se calmer mutuellement.
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Ce matin, c'était lui qui amenait leur fille à l'école, il préférait aller la rechercher, car il avait mal au cœur de la laisser, alors qu'il fondait face à son sourire quand elle le voyait devant la grille de l'école.
- Papa, tu crois que tonton Hank sera content si je lui fais un dessin ?
- Bien sûr mon petit cœur, maman m'a dit que le dernier était encadré dans son bureau.
- C'est vrai ?
- Oui.
- Alors je lui en ferais un autre.
Il sourit, son ancien patron avait craqué pour leur fille, Tessa lui avait dit que Hank avait grandement souri quand elle l'avait invité à souper le lendemain soir.
- Mila, n'oublie pas, tu ne dois pas écouter Donna.
- Oui papa, je sais que mama et toi vous m'aimez et j'ai le droit de faire un cadeau à mama.
Ils arrivèrent à l'école. Il lui fit un gros câlin.
- À ce soir mon petit sucre, je t'aime.
- À ce soir papa, je t'aime aussi.
Mila l'embrassa sur sa joue, il fit de même, puis elle partit dans l'école.