Et si Florence avait décroché le téléphone

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Saison 6, épisode 4.

Pascal appelle, mais ce n'est pas la major qui décroche, mais bel et bien Florence. Je pensais pas la publier aussitôt, et puis finalement elle est prête.

Sur une idée de AngliqueAverty.

Pascal était dans sa voiture. Il avait voulu lui parler, mais il n'avait pas osé le faire en face à face ce soir avant de partir. Il prit une grande inspiration et décrocha son téléphone. Il fallait qu'il lui dise.

- Florence s'il vous plait ne m'interrompez pas sinon je vais pas y arriver. Je ne veux pas perdre ce qu'on a. Vous savez, ce p'tit truc là qu'il y a entre nous... Alors je préfère vous laissez décider de ce que vous voulez faire de nous et...euh, et on fera ce qu'il y a de bien pour vous. Parce que ... Et bien parce que je tiens énormément à vous. Voilà..

Il s'arrêta. Elle n'avait pas parlé, comme il le lui avait demandé. Mais le silence lui semblait insoutenable. Est-ce qu'elle avait entendu? Est-ce qu'elle ignorait délibérément ses propos? Il mourrait d'envie de faire demi tour et de rentrer au commissariat pour la voir, voir sa réaction. Il venait quasiment de lui avouer ce qu'il éprouvait. Et rien. Toujours pas de son de l'autre côté.

****

Florence n'avait pas eu le temps de dire quoi que ce soit, Pascal l'en avait empêché. Il avait ensuite sorti sa tirade d'une traite, la prenant de cours. Tout se bousculait dans son esprit. Leur complicité, leur partenariat, leur engueulades, leurs regards, les moments suspendus.
Il venait de lui dire qu'il avait des sentiments pour elle. Elle se souvint de la fois où elle avait cru qu'il allait accepter sa mutation, à quel point elle avait eu peur de le perdre. Elle repensa à leur baiser il y a deux ans chez elle. Elle repensa au moment exact où elle lui avait dit que ca ne signifiait rien, sur ce ponton lors d'une enquête macabre. Et malgré tout ça, il éprouvait des choses pour elle.
Mais elle, elle ne savait pas. Elle ne savait pas ce qu'elle éprouvait, ce qu'elle voulait, comment réagir. Aucun son ne sortait de sa bouche, pourtant il devait être en attente de sa réaction.

Elle était figée, dans le hall de l'accueil.

- Commissaire.... Commissaire ... ? Est-ce que ça va?

La voix éloignée de la major la ramena à la réalité. Elle fit un signe affirmatif de la tête. Elle n'avait toujours pas répondu, elle ne savait pas quoi dire. Elle avait envie de prendre ses jambes à son cou et de s'enfuir loin, pour échapper à tout ça. Il fallait qu'elle dise quelque chose.

****

- D'accord.

Ce fut le seul mot qu'elle fut capable de prononcer. "D'accord".

Pascal fut à la fois heureux d'entendre le son de la voix et extrêmement perturbé par le mot prononcé. "D'accord". Il était désarçonné. Il ne comprenait pas ce que ça voulait dire. C'était à son tour de rester muet face à cette réaction. Il laissa passer un silence.

- D'accord, répondit-il à son tour, sans savoir pourquoi ni ce que ça signifiait.

Elle raccrocha. Elle ne savait pas quoi faire d'autre. Elle était perdue, littéralement.

Pascal comprit qu'il n'aurait rien de plus. C'était une très mauvaise idée commença t-il à se dire. Il ne savait plus où se mettre maintenant. Il resta dans sa voiture, il n'osait plus bouger. Il n'avait de cesse de se demander ce que ça voulait dire. "D'accord". Il bascula sa tête contre l'appui-tête et ferma les yeux. Il commençait à s'en vouloir, se demandant s'il n'avait pas merdé. Mais il avait eu un tel besoin de lui dire, ça avait été plus fort que lui.

D'un coup la portière passager s'ouvrit, le faisant sortir de sa stupeur et rouvrir instantanément les yeux. Elle était là, assise à côté de lui. Elle s'était installée sans dire un mot. Elle ne parlait pas, ne le regardait pas. Elle triturait ses mains, ma tête appuyée contre l'appui tête, elle était tellement nerveuse. Elle s'était installée d'un coup, comme sur un coup de tête. Son corps lui avez comme intimé l'ordre de faire quelque chose, même si les mots refusaient de sortir. Alors elle avait foncé vers la voiture et et s'était installée. Mais maintenant qu'elle y était, elle paniquait à nouveau, elle n'était pas plus avancée.

Et si ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant