Le jour de nos dix-huit ans, une phrase tatouée apparaît sur une partie de notre corps. Cette phrase sera prononcée par notre âme sœur au moment où on s'y attend le moins.
Lando Norris vérifie toutes les dix minutes que sa phrase est toujours là ava...
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-La Terre appelle Oscar.
Le pilote sort de ses rêveries, clignant plusieurs fois des yeux. Lando éclate de rire, ce qui fait sourire Oscar.
-Ça va ? Tu penses à quoi ?
Il ne peut pas répondre à cette question honnêtement, il faut qu’il se dépêche d’inventer quelque chose. Comment pourrait-il dire à Lando qu’il s’est perdu dans l’admiration de son visage, de ses beaux yeux, de…
-Oscar, t’es reparti.
Il sourit.
-Pardon. Je suis concentré. Donc, ton fruit préféré ? demande-t-il pour raccrocher à la conversation d’origine.
Ils se sont installés devant chez Mclaren, comme d’habitude, et Lando a proposé une conversation des plus sérieuses : leur préférence sur à peu près tout et n’importe quoi pour apprendre à se connaître. Oscar adore ce jeu, le seul problème, vous l’avez compris, est que Lando se trouve être en face de lui, et qu’il est une assez grande distraction.
-Bien joué, la P2, pour demain ! s’exclame la voix de Max en s’installant entre les deux pilotes, et les yeux d’Oscar s’arrondissent. Oula, c’est quoi vos têtes, d’un coup, j’ interromps un tr… oh. Vous…
Son index les pointe un par un, et il hoche la tête, l’air impressionné.
-C’est intense sur le paddock, en ce moment.
C’en est trop pour Oscar : à l’entente de cette phrase, il éclate de rire, et Lando fait pareil à côté.
-À qui le dis-tu… t’as pas de miroir, dans ton motorhome ? Parce qu’Oscar et moi, on discute peut-être devant tout le monde, mais toi, t’as un énorme suçon sur le cou.
Les mains du néerlandais se posent immédiatement sur son cou, l’air paniqué.
-Quoi ? J’ai fait les interviews et tout ! Pourquoi personne chez Red Bull est foutu de me le dire ?
Oscar hausse les épaules, amusé. L’amusement prend encore un autre tournant quand la voix de Daniel retentit derrière eux, et ils se faufilent pour leur dire bonjour.
-Salut, landoscar et Ma… Max, la vache, t’as un méga suçon sur le cou.
-Mais pourquoi je n’ai croisé aucun de vous trois plus tôt ?! gémit-il, prenant son visage entre ses mains.
-Non, mais, il est très joli, il a un peu une forme de papillon, rétorque Daniel, et Lando confirme.
-De toute façon, ajoute ce dernier, tout le monde sait bien que vous êtes l’âme sœur l’un de l’autre, ça se voyait depuis des années.
-N’importe quoi, rétorque Max.
-Oh, steuplait, tu l’as toujours regardé avec des cœurs dans les yeux.
-Oscar te regarde comme ça depuis qu’il est arrivé chez Mclaren et t’as jamais rien vu.
Le pilote concerné se fige d’un coup. Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? Il regardait la joute de loin, pourquoi vient-il de se faire jeter sous le bus ?
Il pose immédiatement ses yeux sur Lando, qui semble complètement pris de court, mais pas pour les mêmes raisons. Il n’avait pas remarqué. Le britannique croise le regard de Daniel, comme pour vérifier que Max n’a pas jeté ça simplement pour semer le chaos.
-Bon, on va vous laisser, nous ! déclare soudain le néerlandais, et Daniel le suit. En quelques secondes, le silence s’est installé autour de la petite table Mclaren, et Oscar aimerait bien disparaître. Peut-être qu’observer ses mains va se faire atterrir dans sa chambre, qui sait ?
-C’est vrai ?
-Pas depuis mon arrivée… répond Oscar avant de réaliser que c’est la pire réponse qu’il pouvait donner.
-Je suis désolé, j’ai jamais rien vu.
Oscar quitte ses mains des yeux, les sourcils froncés.
-Mais… tu pouvais pas, t’excuses pas… j’avais peur de ne jamais prononcer ton tatouage, de toute façon, donc j’essayais de… pas trop y penser.
Lando hausse les épaules.
-Mais je suis désolé que ce soit pas si simple pour toi. C’était une évidence pour Max et Daniel des deux côtés.
-Lando, c’est… on a toute la vie devant nous. C’est très cool pour maxiel, mais ce sera différent pour nous. Et c’est pas quelque chose de mauvais, c’est quelque chose d’unique.
Le britannique hoche la tête, l’air un peu rassuré. Il soupire avant de plonger ses yeux dans ceux d’Oscar et de déclarer :
-Je voulais pas te le dire mais je suis content que ce soit toi et moi. T’es une personne géniale et je crois que j’ai beaucoup de chance.
