- Combien de temps Docteur ?
- Quelques mois, peut-être 3, peut-être plus. Le temps n'est pas une chose défini et au vu de l'évolution de ta maladie, tout peut malheureusement arriver. Peu à peu votre état va se dégrader, vous allez être confronté a des épisodes d'intense douleur, de fatigue, de vomissement. Cela va être de plus en plus souvent au fur à mesure.
- Alors on y est. C'est bientôt la fin ?
- Si je peux vous donner un conseil, vivez !
- Merci, merci pour tout.
- J'aurais aimé pouvoir faire plus pour vous aider.
- Vous m'avez accompagné tout au long de mon parcours, ça compte beaucoup pour moi.
- Je suis honoré de vous avoir eu comme patiente, vous êtes une personne forte Lou. Vous vous êtes battu contre ce cancer et vous l'avez accepté avec courage, peu de personne de votre âge aurait fait ce que vous avez fait. Maintenant, je veux que vous sortiez de cette salle et que vous profitiez du temps qu'il vous reste, j'ai espoir que quelque de bien vous attende.
- Merci Docteur Cullen, dis-je en souriant.Après un dernier au revoir, il sort de la pièce, me laissant un petit instant avant de rejoindre ma mère. Il n'y a qu'une seule larme qui s'échappe de mes yeux, celle pour mes parents. Un parent ne devrait jamais a avoir enterrer un de ses enfants. C'est ce qui me fait le plus peur, les laisser seul jamais. Je n'ai pas peur de mourir, je l'ai accepté à l'instant ou on m'a diagnostiqué mon cancer du pancréas, le pire, le plus mortel. On savait tous que je ne guérirai pas mais mes parents, sont des parents, ils ont gardé espoir. Malheureusement, ils savent très bien que chaque minute qui passe me rapproche un peu plus de la tombe.
Je souffle un bon coup et sort de la salle pour rejoindre ma mère qui me souris. Elle sait que je n'ai que des mauvaises nouvelles mais je suis sorti de la pièce sans médecin, je ne suis pas couchée sur un lit d'hôpital ou branchée à des machines alors ça lui convient.
- Tout s'est bien passé ? Demande t-elle une arrivée à sa hauteur.
- Il m'a trouvé très bien même si le cancer évolue vite...
- C'est déjà ça, si il te trouve bien c'est le plus important. Pour le reste il en dit quoi ?
- Il a parlé de quelques mois, peut-être plus.
- Oh...
- Maman, on le savait depuis des mois. Toi et papa vous devez accepter que plus les jours passent, plus ça va devenir compliqué. Je ne vais pas aller mieux, maman...
- J'ai toujours admiré ton courage ma chérie mais on est terrifiés à l'idée de perdre notre seul bébé.
- Je serais toujours là, je serais toujours à vos_Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que je me retrouve les fesses par terre, cela m'apprendra a foncer dans les gens. Je me redresse rapidement avec l'aide ma mère et m'excuse au près du garçon que je viens de percuter, même si lui n'a pas bougé d'un poil. En levant la tête, je fais fasse a deux prunelles sombre et pendant un instant, j'ai l'impression que le monde à arrêter de tourner.
- Excusez-moi, j'espère que je ne vous ai pas fais mal ?
- Non, c'est à moi de vous demander pardon. Je ne regardais pas où j'allais, dis-je précipitamment après avoir fait un signe à ma mère que tout allait bien.
- Embry, l'appel une jeune fille avant de se diriger vers nous. Est-ce que vous allez bien ?
- Oui, c'est ma faute. Je m'excuse de vous avoir retardé.
- Ne vous inquiétez pas, la faute est partagé, je ne faisais pas attention non plus, dit-il en me souriant.
- Madame Marshall, c'est à vous.
- J'espère que nos chemins se recroiseront...
- Je m'appelle Lou et voici ma mère Héléna.
- Nous sommes enchantés, dit-elle en souriant au dénommé Embry. Je m'appelle Éden et lui, c'est Embry.
- Vous vivez tous les deux à la réserve ? Demande ma mère en souriant.
- Oui avec des amis nous sommes vers la plage de la réserve et vous ?
- Également, nous sommes de l'autre côté de la plage.
- Alors on se reverra ? Demande Embry.
Je pense que oui, répond ma mère en lui souriant.
- Oh enfaîte, félicitation ! Dis-je par rapport à son ventre arrondis.
- Merci Lou ! Cela ne fait que 5 mois mais j'ai déjà l'impression d'être un ballon.
- Si je peux me permettre, cela te vas très bien, dis-je timidement.
- C'est bon, tu es ma meilleure amie ! Dit-elle en me souriant grandement. On se voit bientôt j'espère ?
J'espère.Après un dernier regard entre Embry et moi, ma mère me prend la main pour aller jusqu'à la voiture. Sous le regard de celle-ci, je monte côté passager, elle fait de même côté conducteur. Je m'attache en silence mais ma mère ne bouge pas, elle me regarde toujours avec un grand sourire.
- Vas-y, dit-le.
- Tu es tombée sous le charme, enfin !
- Non, il est juste beau garçon...
- A d'autre, je suis ta mère, je te connais par cœur.
- Cela n'a pas d'importance, je ne le reverrais jamais et puis dans tout les cas il est en couple et bientôt papa.
- Tu crois quand même pas qu'il est le père ?
- Pourquoi ne pourrait-il pas l'être ?
- Tu penses vraiment que si c'était sa copine, elle t'aurait autant souris. Elle le regardais plutôt comme un frère et lui avait l'air plus intéressé par toi que par elle.
- Oh bah oui, elle est juste sublime et moi je suis aussi blanche qu'un cachet d'aspirine au bord de la tombe. Il y a absolument rien de beau là dedans.
- Arrête, je ne veux pas que tu parles de toi comme ça ! Tu es malade, d'accord mais cela ne change pas la merveilleuse personne que tu es. Tu te caches derrière ta maladie parce que tu as peur de t'attacher à quelqu'un, de peur de le faire souffrir, c'est pour cela que tu as voulu faire école à la maison. Ce n'est absolument pas parce que tu es malade, tu as peur de laisser derrière toi des personnes qui t'aiment mais moi je t'aime, ton père t'aime alors laisse ces personnes entrer dans ta vie Lou. Sinon, tu risques de passer à côté et de le regretter..
- Pardon maman, je suis désolée pour ce que j'ai dit. Tu as raison, j'ai peur de m'attacher et devoir dire adieu..Elle m'embrasse la joue et nous prenons enfin le chemin de la maison. Sur la route, personne n'ose vraiment briser le silence mais ce n'est pas gênant, cela me permet de mettre de l'ordre dans ma tête.
Une fois arrivé à la maison, papa ouvre la porte et me prend dans ses bras, en me faisant un bisou dans les cheveux. Il s'écarte et prend ma mère dans ses bras également, on s'assoie tous sur le canapé de la maison comme à notre habitude. Je lui explique ce que le médecin m'a dit, il lance un regard soucieux à ma mère qui elle, lui sourit simplement.
Je prépare un gâteau pour le dessert quand mes parents viennent me charrier a propos du beau Embry, ma mère a vendu la mèche..- Alors, ce Embry il est comment ?
- Il est grand, athlétique, il a de jolis yeux, il a un tatouage.
- Maman...
- Il a l'air génial ! S'exclame mon père. Tu l'invites quand ?
- Mais papa ! Je ne le connais même pas, pourquoi il viendrait à la maison ?
- Parce qu'il ta regardé comme si il avait trouvé sa moitié.
- Maman, on est pas dans un roman, en plus, je ne le reverrais pas.
- Ça tu ne peux pas le savoir, me dit mon père en me faisant un clin d'œil.La soirée c'est passée sous les rire et cela m'a fait un bien fou, parce que durant ce laps de temps, je ne suis pas malade, mes parents n'ont pas peur de perdre leur fille, il n'y a aucune douleur.
Malgré cette super soirée, lorsque je m'allonge dans mon lit, je me sens soudainement vide, comme si toutes mes émotions c'étaient toutes volatilisées. Cela ne m'était jamais arrivé, c'est comme si il me manquait une partie de moi, comme si j'étais incomplète...Prise d'une soudaine envie, je me lève et me dirige vers la baie vitrée, c'est là que je l'aperçois. Un loup, il me regarde et je ne peux détourner le mien. Après un instant, je pose ma main sur la baie vitrée couverte de buée, quant à lui, il s'assoie face à moi.
On aurait pu croire que l'on n'était connecté...
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Le temps de vivre
FanfictionLou a toujours su qu'elle mourrait jeune, alors quand le médecin lui a déclaré un cancer du pancréas, elle a simplement hoché la tête en affichant un petit sourire. Elle n'a jamais eu l'espoir de dépasser sa vingtaine mais lorsqu'elle fait la rencon...