Chapitre 9

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Voilà maintenant une semaine que Embry est parti. D'après Sam, il voyage aux quatres coins du monde pour trouver un soi-disant remède. J'ai essayé à plusieurs reprise de le joindre mais il ne me répond jamais, j'ai seulement eu le droit à un « Je vais bien » de sa part, il y'a de cela plusieurs jours. Malheureusement depuis son départ, ce n'est pas seulement mon coeur et mes sentiments qui se dégradent... ma santé aussi s'affaiblit. Je suis donc sous oxygène 24h/24, 7j/7. J'en ai de la chance...

Allongée sur mon lit, je relis une nouvelle fois mon cours de Français J'aime beaucoup ce cours normalement mais depuis quelques jours, tout ce que j'aime devient ennuyeux. J'ai perdu tout le plaisir de vivre. Mes journées se résument à dormir, rester dans ma chambre et descendre manger quand mes parents ne sont pas là, enfin quand l'envie de manger est là.

  - Lou, tu as de la visite, crie ma mère de la porte d'entrée.
  - Dis leur que je suis occupée !
  - Lou, tu ramène tes fesses tout de suite !
  - Fais chier, murmurais-je.
  - On est désolé mais on voulait voir comment tu allais ?
  - Je suis toujours en vie, donc je pense que je vais bien.
  - On pourrait te parler ?
  - Je vous laisse la maison, je dois aller faire les courses, dit ma mère en partant.
  - Pourquoi vous êtes là les filles ?
  - Ta mère a envoyé un message à Emile pour savoir si tu étais toujours avec lui.
  - Pourquoi elle aurait fait ça ? Ce n'est pas vraiment son genre de faire ça.
  - Parce qu'elle a vu ton état se dégrader depuis ta sortie de l'hôpital. Alors elle a pensé à Embry, d'où le message à Em mais le Docteur Cullen à décider de te placer sous oxygène et elle était terrifiée à l'idée que la maladie était en train de t'emporter.
  - Mais elle à tort. Ce n'est pas ma maladie qui est entrain de me tuer, c'est Embry et vous le savez parfaitement.
  - Co_ Comment tu le sais ?
  - J'ai trouvé un site qui parle des légendes Quileute. J'avais besoin de réponses que mes amis n'étaient pas prêt à me donner et je l'ai trouvées.
  - Lou, me dit Leah, on est désolé, sincèrement. On aurait aimé te le dire plutôt mais on pensait retrouver Embry avant que cela ne dégénère.
  - Je crois que c'est raté pour ça...
  - C'est ton âme-sœur, il a besoin de toi autant que tu as besoin de lui.
  - Ah ouais ? Alors il est où ? Est-ce que lui aussi il est branché a une putain de machine à oxygéne ? Est-ce qu'il a des insomnies tous les soirs ? Est-ce qu'il a perdu 6 kilos en même pas une semaine ? Est-ce qu'il est vraiment en train de souffrir autant que moi ?
  - Probablement pas, cela ne se passe pas comme ça pour eux, me dit doucement Eden.
  - Les filles je suis désolée, je suis fatiguée et je ne veux pas parler de lui.
  - On va te laisser tranquille mais Lou, n'oublie pas qu'on t'aime tous alors continue a te battre.
  - Je ne fais que ça, me battre.

Elles me prennent dans leurs bras, me disant que les garçons vont le ramener par la peau des fesses, s'il le fallait. Je leur souris timidement et leur dit au revoir avant de retourner me coucher dans mon lit, une paire d'écouteurs dans les oreilles. Je tourne mon visage vers ma fenêtre, regardant les gouttes de pluie s'échouer dessus. C'est apaisant d'entendre les gouttes s'abattre sur les vitres et d'écouter le vent qui souffle dans les arbres devant ma chambre. On dirait que le temps est en accord parfait avec mes émotions. Il est froid et il pleure...
Même si j'aimerais le détester, Embry me manque énormément, c'est indéniable. Pourtant je lui en veux tellement de m'avoir laissé comme une moins que rien, de me blesser comme il fait sans même qu'il ne s'en rende compte. Je souffre tellement depuis qu'il est parti que j'ai l'impression de mourir chaque jour qui passe mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour lui et de l'aimer. Malheureusement, s'il continue je ne serais pas présente à son retour...

Je finis tout de même pas m'endormir, épuisé de pleurer toute la journée et ce depuis que je suis sorti de l'hôpital. Malgré ma fatigue flagrante, le peu de temps où je peux dormir il est rempli de cauchemars et il ne concerne qu'une personne. Celui que j'aime est celui qui me détruit petit à petit. Je vois Embry m'abandonner ce soir-là à l'hôpital. Je vois mes parents m'abandonner ainsi que mes amis. Je me vois perdue, seule dans la forêt. Je me vois mourir, seule...

Le temps de vivre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant