Le temps de vivre

Chapitre 5

  - Alors comme ça, nous avons un cadavre enterré dans le jardin? Demande Sam, hilare.
  - Oui. Elle parlait trop, alors on l'a assommée chacune notre tour et maintenant, elle est sous-terre.
  - Vous avez très bien fait, nous félicite Paul.
  - on est fier de nous.
  - Tu vas bien Lou ? Me demande Embry en me rendant à part.
  - Très bien et toi ? Cette sortie entre amis, c'était comment ?
  - Mieux que ton après-midi.
  - Embry, je suis tombée. J'ai glissé sur du jaune d'œuf, c'est tout. Cela n'a en rien gâché mon après-midi avec les filles.
  - Tant mieux parce que ce soir, je te kidnappe pour une réunion de la plus haute importance, le conseil.
  - Quoi ? Non, non Embry, je ne connais personne. Je ne veux pas y aller, je ne veux pas m'incruster.
  - Doucement Lou, les anciens veulent te rencontrer et cela me ferait plaisir de t'avoir à mes côtés.
  - Embry...
  - Tu dois venir ! Gronde doucement Sam.
  - Pourquoi ? Je ne fais même pas partie de vous.
  - Bien sûr que si, tu es la copine d'Embry et notre amie à tous !
  - C'est pas tout à fait vrai, je suis la copine de personne.
  - Ce n'est as ce qu'Embry nous à dit, raconte Quill, mort de rire.
  - T'es foutu mec ! Se moque Paul.
  - ...
  - Lou, je peux te parler !
  - Euh, oui...
  - Alors, tu viens ce soir ?
  - Oui, elle sera là, dit Embry à ma place tout en me tirant par là main.

Embry m'emmène jusqu'à une branche, positionnée face à la mer. Je m'assoie et attend qu'il en fasse de même mais il reste debout, le regard sur nos mains toujours entrelacées. Je tire sur celles-ci, essayant d'attirer son attention, sans succès.

  - Embry, tu es avec moi ?
  - Pourquoi tu leur à dit que tu n'étais pas ma copine ?
  - Parce que c'est le cas, on en a jamais parlé toi et moi.
  - Alors tous nos moments passés ensemble, nos baisers c'étaient rien pour toi ?
  - Pas du tout ! Ils ont compté pour moi aussi, tout comme toi tu comptes.
  - Alors pourquoi ?
  - Comment je peux savoir ce que tu dis à tes potes, si tu ne me le dit pas à moi ! Pardonne-moi mais à ce que je sache, je ne suis pas devin.
  - Lou...
  - Non, tu me fais quoi là sérieusement ? Il est passé où le garçon qui me faisait rire, que j'ai fait entrer chez moi, que j'ai laissé m'embrasser, il est où Embry ?
  - ...
  - Si ce Embry qui est là devant moi est le vrai, alors je ne veux rien a faire avec lui et encore moins devenir sa « petite amie ».

Je me relève brusquement et retourne à l'intérieur, le laissant seul. Je vais m'asseoir sur le canapé à la seule place de libre, à côté de Leah.
Personne n'ose me poser de question, comme ci ils savaient déjà ce qui c'était dit dehors mais c'est pas grave, de toute manière je ne serais même pas en capacité de leur donner des réponses.
Je sens le regard de mon amie sur moi, alors pour la rassurer je lui souris simplement. Un quart d'heure après, les discussions cessent quand Embry fait son grand retour. Je n'ose pas me retourner, je ne me sens pas prête à affronter son regard et comprendre que le Embry de mes souvenirs n'est qu'une illusion.

  - Je suis désolé Lou. Le vrai moi, c'est celui que je suis à tes côtés, pas celui d'aujourd'hui. J'espère qu'il n'est pas trop tard pour s'excuser et pour te demander officiellement de devenir ma copine. Alors Lou, veux-tu devenir ma petite amie ?
  - Embry, toi et moi on se connaît à peine. On a eu l'exemple il n'y a même pas une heure...
  - Mais tu le sens, cette attraction entre nous deux ?
  - Oui.
  - Vient avec moi au conseil, ce soir et je te reposerai cette même question, j'attendrais de toi une vraie réponse.
  - D'accord.

Il me remercie en embrassant ma joue avant de repartir dehors, très vite suivie de Quill et Seth.
Leah à mes côtés me prend dans ses bras, sans un mot. Elle me murmure que tout va bien se passer, que je n'ai pas à m'en faire et que je dis faire confiance à Embry, qu'il est quelqu'un de bien.Je soupire et décide d'aller prendre l'aire, seule, je m'assoie sur la même branche que toute à l'heure, perdue dans mes pensées.

J'aime Embry, c'est indéniable mais je ne peux pas lui dire oui et le faire souffrir de ma mort.
Je crois que je préfère garder mes sentiments pour moi, souffrir seule plutôt que de le blesser.
Je ne peux pas me remettre de blesser une autre personne.

  - Lou.
  - Pas maintenant Paul, je n'ai pas envie d'entendre tes critiques.
  - Pourquoi je ferais ça ? Demande t-il une fois assis à mes côtés.
  - Je sais que tu ne m'aimes pas.
  - C'est faux, tu es mon amie.
  - Pourtant à notre rencontre, c'était une autre histoire..
  - Ah ça ! Cela ne t'étais pas destiné, c'est Bella. Je ne la supporte absolument pas.
  - Pourquoi ?
  - Il y a quelque temps Eden à vécu des choses terribles, elle te racontera si elle le souhaite, enfin bref, elle a accordé sa confiance à Bella et elle, elle en a profité pour mettre la vie d'Eden en péril.
  - Je ne pensais pas Bella comme ça.
  - Personne ne la pensait aussi égoïste mais malgré tout, Jacob, continue de la suivre comme un petit chien. Je crois que c'est ce qui m'énerve le plus, qu'il ne se rend pas compte qu'elle l'utilise.
  - Merci Paul, merci de me changer les idées.
  - Tu devrais venir ce soir, les légendes sont ce qu'il y a de mieux.
  - Des hommes qui ont la capacité de se changer en loup guerrier, des protecteurs, des vampires et un lien d'amour.
  - Attends, tu connais déjà nos légendes ?
  - Moi aussi, j'habite là, dis-je en rigolant. Je connais seulement les grandes lignes.
  - Tu y crois ?
  - Oui, j'aime me dire que certaines personnes sont voués à aider les habitants.
  - Et l'imprégnation ?
  - Être destiné à quelqu'un, dépendre de cette personne, c'est grand mais cela à ses inconvénients.
  - Quels inconvénients ?
- Imagine juste, tu es en couple et tu chéri cette personne plus que tout au monde et là, l'imprégnation te touche. C'est magnétique, tu ne peux pas t'empêcher de l'aimer et de la choisir, c'est plus fort que tout, alors tu brises un cœur. Et on ne répare pas un cœur brisé Paul.
  - Toi, ton cœur est brisé ?
  - Je crois.. Mais ce n'est pas la faute de l'amour.
  - ...
  - Allez viens, je commence à avoir froid ici.