Cela fait environ une heure que le soleil s'est couché, enfin je crois. Je ne suis pas concentré sur le temps mais bel et bien sur mon entraînement que je prends très au sérieux. J'enchaîne sans pause les postures complexes et les différents exercices de sabre afin de mieux les incorporer non seulement dans mon esprit, mais également dans mon corps.
En arrivant au domaine de la brume, le démon a directement demandé où il pourrait se reposer et effectivement, je pouvais sentir qu'il tombait de sommeil. N'ayant pas l'habitat le plus extravagant, j'ai installé dans ma chambre un second futon pour qu'il puisse dormir. A peine installé qu'il ronflait déjà.
- Je ne peux pas croire que le maître l'ai mis sous ma responsabilité.
Comment suis je censé prendre soin de quelqu'un et le surveiller alors que moi même parfois, je ne suis pas en capacité de me nourrir pendant plus de 2 jours. Après mon combat au village des forgerons, ma mémoire s'est certes améliorées mais elle reste imparfaite, surtout sur les points essentiels comme ne pas oublier de boire.
Je m'assois au pied d'un cerisier afin de reprendre mon souffle et de m'accorder une pause dans mon entraînement. La fin du printemps rend l'air plutôt lourd, si bien que je commence à étouffer dans ma tenue. Étant seul, je déboutonne mon col ainsi que 2 autres boutons pour mieux respirer.
La lune est pleine se soir, sa lumière éblouit le jardin de ma résidence, créant de splendide reflet sur l'eau de la petite mare que j'ai installé à quelques mètres du cerisier. Je me permets de me perdre dans le fond de mes pensées mais très rapidement, un bruit presque imperceptible me sort de ma rêverie.
Je me lève directement et regarde devant moi, là où a retentit le fameux bruit. Mes muscles se détendent en voyant à moitié derrière la porte, une paire d'iris vertes qui me fixe en se pensant être discret.
Quand nos regard se croisent, le démon sursaute et se cache complètement derrière le mur qui ne cache même pas l'intégralité de sa chevelure. Je soupire, désespéré par le cas de cet être vivant.
- T'es aussi discret qu'un moustique une nuit d'été ; lui fais je remarquer.
Il sursaute à l'entente de ma voix et se présente devant moi, tête basse comme un enfant pris la main dans le sac. Il s'approche à ma demande, toujours le regard vers le sol et s'arrête a 5 mètres de moi.
- Qu'est ce que tu voulais ? Lui demande ai je.
- Oh heu rien rien, je voulais juste regarder votre entraînement pour savoir de quelle façon je pourrai vous aider pendants des combats sans vous déranger.
Il a l'air gêné de son action, même si en soit l'idée n'est pas mauvaise. Si maître Ubuyashiki tient à ce qu'Eiji soit utile pour l'armée des pourfendeur tout en restant sous mon autorité, il ne faut pas qu'en combattant il se mette à m'embêter et ainsi donc, m'empêcher de pleinement sauver des vies.
Je me rhabille correctement et lui tend un deuxième sabre en bois. Il le regarde longuement avant de le prendre sans savoir comment le tenir. Je lui montre quelques bases simples pour qu'il sache au moins comment le maintenir droit devant lui pour attaquer si besoin.
Nous commençons des petits duels, je diminue évidemment ma force sinon, je l'aurai envoyé valser au fond du jardin à la moindre seconde. Certes cela ne me permets pas de renforcer mes techniques, mais en lui apprenant les bases, cela me permet de les réviser également.
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Les nouvelles capacités de mon corps ne cessent de m'étonner au fur et à mesure que la lune poursuit sa course dans le ciel noir. Le katana en bois que m'a prêté Tokito n'est pas ce qu'il y a de plus agréable à tenir, mais je m'y fait, sachant pertinemment que ce ne sera pas mon arme de combat principale.
Après environ deux heures de duels, je ne me sens même pas essoufflé, mes muscles ne sont pas à vif, et c'est à peine si une légère pelicule de transpiration couvre mon front. Peut être arriverai je à trouver quelques bénéfices dans ce tournant radical finalement.
Le jeune pilier en tout cas, commence tout doucement à fatiguer. Loin de moi l'idée de douter de ces capacités évidemment, mais je crois sentir une baisse de force dans ses coups. De plus, il baille régulièrement et ses paupières tombent tout doucement.
Je dépose le sabre où il était rangé précédemment et me dirige vers le puit au fond du jardin. Comme je l'imaginais, une tasse s'y trouve au bord, je l'a remplis d'eau claire pour aller la rapporter au bleuté qui s'est allongé au sol.
Il l'attrape et boit goulument, ne m'adressant qu'un hochement de tête en guise de remerciement, mais vu comment notre relation a commencé, cela me suffit amplement.
Il a eut pitié de moi et m'a laissé la vie sauve, je me dois donc de l'aider en retour sans traîner dans ses jambes. Je dois être discret mais efficace, l'aider mais sans l'embêter, le soutenir mais sans l'étouffer de ma présence.
- Eh démon je te parle ; dit il, interrompant mes pensées.
- Oui pardon.
- Je vais rentrer me reposer. Tu dois rentrer avec moi, je ne souhaite pas te laisser seul.
- Bien sur je comprends.
Je lui tends la main pour l'aider à se relever. Il la regarde pendant quelque secondes mais ne la prends pas, il se relève seul. Évidemment je le comprends, qui voudrait toucher un monstre tel que moi, j'en oublie presque que je reste un démon désormais.
Je le suis jusqu'à sa chambre, prenant place sur le futon qu'il m'a installé. Après s'être changé en simple yukata, le pourfendeur s'installe pour dormir, dos à moi. Aucun mots ne sort de sa bouche, mais quelques minutes après, je parviens à entendre un très léger ronflement.
Je souris et l'observe une bonne partie de la nuit, n'ayant pas sommeil. Tokito n'a pas l'air de m'apprécier énormément, mais intérieurement, je me promets de me rapprocher de lui et de gagner sa confiance.
________Chapitre 4________
Merci d'avoir pris le temps de lire ce chapitre, j'espère sincèrement qu'il vous a plu.
Rien de mieux qu'un partenaire de combat pour forger des liens puissants. L'avancée de leur relation n'est que positive, mais qu'en adviendra-t'il après quelques semaines de cohabitation ?
-Blue
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"Weren't you mine ?" Muichiro x OC
FanfictionTu étais là endormi près de l'eau Je te regardais de loin, camouflant au mieux ma présence Un clignement de paupières tu te trouvais devant moi Le contact froid de ta lame sur ma gorge et de tes yeux dans les miens Je retrouvais enfin une chaleur...