Cela fait maintenant deux semaines que je loge chez le pilier de la brume. Nos échanges sont toujours assez froid mais il n'est plus retissant à l'idée de m'adresser la parole.
Durant ce labs de temps, j'ai pu apprendre de nombreuses techniques de combat, avec ou sans armes. Je dois l'avouer que me battre à mains nues est beaucoup plus agréable, je suis libre de mes mouvements et peut plus facilement surprendre mon adversaire.
Tokito a tout de même demandé à son forgeron de me fabriquer une petite dague à base de fer du soleil. D'après lui, cela me permettra d'achever un adversaire si jamais nous venons à être séparés durant un combat.
Je l'ai déjà accompagné à trois de ses missions qui sont désormais les notre. Les démons étaient tellement faible que je n'ai pas eu à l'aider, je restais sur le côtés afin de soigner et rassurer les victimes.
- Eiji j'ai faim ; râle le pilier.
Je sursaute en entendant sa voix près de moi, je n'avais pas vu qu'il était réveillé mais effectivement, le soleil commence à se montrer. Je souris face à sa demande, j'ai appris à capturer les rares informations que mon hôte laisse échapper.
L'une d'elle étant, Tokito ne sait absolument pas cuisiner, même cuir du basique riz blanc devient une tache des plus compliqué pour le pourfendeur. Je l'ai appris un matin ou je préparais un petit déjeuner pour le bleuté, et qu'il s'était placé à côté de moi, me demandant comment je faisais pour ne pas cramer la nourriture.
- Vous souhaitez manger quelque chose de spécifique ? Lui demande ai je.
- Tu peux refaire le plat de mercredi, c'était trop bon ; me répond Tokito.
Son enthousiasme me fait rire, il peut avoir un comportement très enfantin parfois et c'est très mignon. Enfin drôle, oui c'est drôle juste ça.
Je vais dans la cuisine qui ne laisse pas entrer les rayons du soleil, attrape les ingrédients nécessaire et commence la préparation d'un bol de riz au rondelles de courgettes farcis avec du bœuf mariné par dessus. C'est une recette que ma mère adorait me faire quand j'étais plus jeune pour me remonter le moral.
Penser à ma famille me serre le cœur, et je fais tout pour que mes larmes ne dépassent pas le seuil de mes yeux, je ne veux pas dévoiler au grand jour mes faiblesses. Je continue de cuisiner, une expression vide sur le visage.
Je pose devant Tokito le bol qui contient son repas, il me remercie vaguement et commence directement à manger avec un plaisir visible dans ses yeux bleus comme l'océan. Je m'occupe de la vaisselle pendant ce temps, prenant plaisir à écouter le lointain chant des oiseaux à l'extérieur.
Le pilier dépose son bol vide à coté des assiettes sales que je termine de nettoyer et part vers la pièce à vivre. Ceci me permet de souffler un peu, à ses cotés je fais toujours en sorte de ne montrer que les facettes heureuse et courageuse de ma personnalité. Il ne sait pas qu'au fond, je suis rongé par la tristesse et la colère.
Une fois ma tache terminée, je me décide à rejoindre le bleuté, ne serait ce que pour emprunter un livre dans sa bibliothèque. La porte de la chambre est entrouverte, je me permets de jeter un coup d'œil pour savoir ce qu'il s'y passe.
Mes joues prennent plusieurs nuances de rose et je recule rapidement en faisant le moins de bruits possible. Tokito est en train de se changer dans sa tenue de pourfendeur, me laissant sans savoir une vue ouverte sur son dos musclé.
Je me dépêche d'aller dans la pièce à vivre pour ne pas être attrapé sur le fait. Mes dieux mais pourquoi ça arrive à moi, je suis tellement gêné de l'avoir vu ainsi. Même si la vue était très belle. Non je ne peux pas dire ça mais qu'est ce que je raconte moi sérieux.
Je m'assois, la tête sur mes genoux pour couvrir mon visage rouge de gêne. Quelques minutes après, la porte s'ouvre sur le pilier qui balance ma dague devant moi. Je le regarde avec un air interrogatif.
- Mon corbeau vient de m'informer d'une mission, j'aimerai y être avant la nuit pour tuer le démon le plus rapidement possible. Tu peux te rétrécir ? M'explique-t'il.
- Oui bien sur.
Durant les deux semaines, nous avons remarqué que similairement à la jeune Kamado, j'avais la capacité de contrôler ma taille. Le pilier pouvait ainsi me porter avec plus de facilité à l'abris d'un draps durant la journée pour que je ne brûle pas au soleil.
D'après Tokito, il ne pense pas que je puisse développer de pouvoirs sanguinaires étant donné que je ne me nourris pas et ne gagne pas en puissance. Les démons ordinaires gagnent en pouvoirs en se nourrissant d'humains, Nezuko remplace ce besoin par le sommeil, mais moi, je n'ai ni l'un ni l'autre.
D'une façon ça me rassure car ainsi, je suis sur de n'être jamais assez puissant pour blesser gravement quelqu'un si cette pulsion me vient un jour. Je me contente de ma force physique améliorée et de ma lente régénération pour épauler le pourfendeur du mieux que je peux.
À sa demande, je rétrécis jusqu'à atteindre une taille inférieur à quatre-vingt centimètre, mon poids ne dépasse pas les quinze kilos. Il me couvre d'un draps noir qui ne laisse pas traverser le soleil et m'attache à son dos.
Nous quittons ainsi le domaine de la brume pour rejoindre la ville de Takayama, non loin de Kyoto. Le pilier alterne la marche et la course pour ne pas s'épuiser. Personnellement, je profite du trajet pour me reposer, de toute façon je ne suis pas en capacité de faire autre chose.
Après environ quatre heure, le pourfendeur me déballe de mon cocon, la nuit est tombée je peux désormais marcher à ses cotés. La ville se voit déjà au loin, les lumières percent la tranquillité de la nuit de la même manière que le démon qui y habite.
- N'oublie pas, tu ne dois pas me gêner ; me rappelle Tokito.
- Je m'occupe des potentiels victimes et j'immobilise le démon si l'occasion se présente je sais ne vous en faites pas ; continue ai je.
- Bien. Et Eiji, tu peux me tutoyer.
________Chapitre 5________
Merci d'avoir pris le temps de lire ce chapitre, j'espère sincèrement qu'il vous a plu.
Petite aperçue du dos de notre pilier et le démon est déjà perturbée. Peut être que ce combat permettra à Eiji de développer ses capacités, ce qui est sûr, c'est que nos deux protagonistes arriveront sûrement à se rapprocher.
-Blue
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"Weren't you mine ?" Muichiro x OC
أدب الهواةTu étais là endormi près de l'eau Je te regardais de loin, camouflant au mieux ma présence Un clignement de paupières tu te trouvais devant moi Le contact froid de ta lame sur ma gorge et de tes yeux dans les miens Je retrouvais enfin une chaleur...