Chapitre 4 - Luciano Galbani

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Lundi 4 Mars 2002

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Lundi 4 Mars 2002.

Le commissaire-divisionnaire Luciano Galbani marcha droit devant lui d'un pas soutenu et arriva au point de rencontre où il était attendu. Il tira à plusieurs reprises sur la Marlboro qu'il fumait en chemin puis l'écrasa sous son pied au moment d'approcher du cordon délimitant la zone de crime identifié et le périmètre de sécurité. Une fois débarrassé de cette dernière, il leva la bande jaune établie tout autour de la position définie et la traversa.

Un agent-en-uniforme se trouvait sur place.

- Monsieur le commissaire. Par ici s'il vous plait.

- Vous êtes ?

- Agent Domenico Cilli, répondit-il, d'une voix enthousiaste.

Galbani l'identifia sans peines. Il ne travaillait pas pour lui mais en avait déjà entendu parler.

Domenico Cilli ; 25 ans ; officier de police depuis trois petites années et recrue prometteuse placée sous le commandement direct de Filippo Casoni, chef de brigade d'un autre district qu'il connaissait et appréciait peu. De ce Cilli et de son travail, il avait eu vent de plusieurs échos qui ne l'avaient pas laissé insensible. Parmi lesquelles un ardent désir de reconnaissance et d'avoir au plus vite des responsabilités pour pouvoir faire ses preuves.

- Qu'avons-nous là ? interrogea le commissaire-divisionnaire.

Cilli baissa les yeux au sol au moment de prendre la parole. Le jeune agent paraissait intimidé et impressionné par l'aura resplendissante de son interlocuteur du soir. Il bafouilla et peina à trouver les mots justes.

Galbani s'en amusa quelque peu. Il connaissait bien la chose.

« Il n'est jamais simple de définir quand et comment parler. Soyez un peu éloquent et vous serez taxés d'arrogant prétentieux. Soyez dans la retenue ou faites preuve de modestie et l'on vous considérera comme un faiblard incapable de supporter la dure réalité du métier. »

Le géant blond parlait souvent ainsi. Cette classification simple et sans nuance des comportements lui correspondait bien.

- Sexe féminin. Entre quarante et cinquante ans environ. Exécutée à bout portant par une arme de poing. Trois coups de feu à moyenne distance.

- Cette femme a-t-elle un nom ?

- Maria Trivoli. Nous avons trouvé ses papiers sur elle.

Les noms coïncidaient bien.

- Des détails ? Des témoins ?

- Nous avons reçu un premier appel sur la plateforme téléphonique pour nous informer de ce qui venait de se passer, répondit spontanément Cilli. Une voiture a été envoyée sur place pour procéder aux vérifications. Ses occupants sont arrivés vingt minutes après l'appel et ont découvert le corps au centre du cercle qui se trouve sous nos pieds. Ils ont prévenu les renforts et fait passer l'information.

LA REVANCHE DE L'EMPEREUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant