L'Europe entière avait les yeux rivés sur Bruxelles ce matin-là, où Jordan Bardella, nouvellement élu député européen, prononçait son premier discours au Parlement européen. Son visage sévère et charismatique captivait l'audience, et ses mots tranchants laissaient peu de place à l'ambiguïté. En France, les écrans de télévision étaient saturés de son image, diffusée en direct sur toutes les chaînes d'information.
À Paris, Gabriel Attal, Premier ministre, regardait l'écran d'un œil critique. Son cabinet était en effervescence depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron. Les élections législatives étaient prévues pour le 30 juin, et chaque parti affûtait ses armes pour la bataille électorale à venir. Gabriel avait peu de patience pour les démagogues comme Bardella, qu'il considérait comme un opportuniste dangereux pour la République.
Pourtant, malgré toute l'animosité qu'il ressentait envers Bardella, Gabriel ne pouvait nier l'attraction étrange et dérangeante qu'il éprouvait en le regardant. La mâchoire carrée, les yeux perçants et cette assurance déconcertante éveillaient en lui des émotions qu'il préférait ignorer.
« Monsieur le Premier ministre, votre intervention à l'Assemblée commence dans cinq minutes, » rappela son assistant, interrompant ses pensées.
Gabriel détourna les yeux de l'écran et acquiesça. Il se leva, lissa son costume et se dirigea vers la sortie, prêt à affronter les feux de la rampe.
Quelques heures plus tard, sur le plateau de l'émission politique la plus regardée de France, Gabriel et Jordan se retrouvèrent face à face. Les caméras étaient prêtes, les micros branchés, et les regards des spectateurs fixés sur eux.
« Monsieur Bardella, ne trouvez-vous pas hypocrite de critiquer le gouvernement alors que vous ne proposez que des solutions simplistes et populistes ? » attaqua Gabriel, un sourire froid sur les lèvres.
Jordan répondit sans sourciller : « Monsieur le Premier ministre, je préfère être qualifié de populiste plutôt que de rester passif face aux problèmes des Français. Vos solutions, elles, n'ont rien réglé depuis votre arrivée. »
Les échanges étaient vifs et tranchants, chaque mot pesé pour blesser, chaque sourire calculé pour provoquer. Pourtant, derrière les mots acérés, Gabriel ne pouvait s'empêcher de remarquer les légers tremblements des mains de Jordan, ou la façon dont ses yeux brillaient lorsqu'il parlait avec passion.
Les débats s'éternisèrent, les deux hommes se tenant tête, ni l'un ni l'autre ne voulant céder le moindre pouce de terrain. L'émission se termina sur une note de tension palpable, laissant le public haletant et les commentateurs politiques fébriles.
En quittant le plateau, Gabriel s'éloigna rapidement des projecteurs et se retrouva seul dans un couloir sombre. Il s'adossa au mur, ferma les yeux un instant pour reprendre son souffle. La présence de Bardella l'avait perturbé plus qu'il ne l'aurait voulu.
« Vous vous échappez déjà, Monsieur le Premier ministre ? » La voix de Jordan, douce et moqueuse, résonna derrière lui.
Gabriel ouvrit les yeux pour voir Bardella s'approcher, un sourire en coin. Leurs regards se croisèrent, et pour une fraction de seconde, l'animosité disparut, remplacée par une tension électrique.
« Vous devriez faire attention, Bardella, » murmura Gabriel, sa voix trahissant une note de défi. « On ne sait jamais qui pourrait être écouté. »
Jordan haussa les épaules, s'approchant encore. « Peut-être que certains secrets méritent d'être révélés. »
Un silence lourd s'installa, rempli de possibilités inavouées. Puis, d'un geste brusque, Gabriel se détourna et s'éloigna, laissant Jordan seul avec ses pensées et cette étrange sensation de désir non résolu.
Les élections législatives approchaient, et avec elles, la promesse de nouvelles confrontations, tant sur le plan politique que personnel. Gabriel savait qu'il ne pourrait pas éviter Bardella éternellement. Et quelque part en lui, une part infime ne le voulait peut-être pas.
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Au cœur du pouvoir
FanficDans une France secouée par la dissolution de l'Assemblée nationale, Jordan Bardella, député européen charismatique, et Gabriel Attal, Premier ministre résolu, s'affrontent sans relâche sur les plateaux télévisés. Leur rivalité est intense, chacun d...