Chapitre six - Athéna

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Bonjour à tous :D

Voici un résumé du chapitre de la semaine dernière, sinon pour ceux qui s'en souvienne bien, vous pouvez scroller ! -------->  Athéna a découvert qui était son binôme/âme sœur et quelle ne fut pas sa surprise de reconnaitre l'homme au chapeau de paille, Soan. L'homme sans bagage est souriant, heureux d'être là et a la tchatche facile. Tout l'inverse de notre héroïne.  Le duo commence à faire connaissance et Soan apprend qu'ils partent pour l'ile de la Réunion. C'est la première fois que son sourire s'échappe...






Soan aka l'homme à la seule chemise capable de causer des anévrismes en série, secoue la tête et son sourire revient avec ce regard pétillant de je-ne-sais qu'elle émotion inutilement joyeuse. Par ce geste je comprends qu'il n'est jamais allé à l'île de la Réunion. Cela nous fait un point commun, pour mon plus grand désespoir.

— Et toi ? interroge-t-il.

— Jamais. Je déteste voyager.

— Mais que fais-tu ici ?

Je pince les lèvres pour retenir le flot d'explication du cadeau de noël piégé alors qu'une vibration remonte de je ne sais où pour percuter les semelles de mes baskets. Oh non, ce truc de ferraille va décoller, déjà ? Mes doigts agrippent les accoudoirs.

— Ah enfin on décolle, roucoule Soan en s'étirant. Les voyages, c'est la vie !

Il tourne la tête vers moi en attachant sa ceinture, je m'efforce de ne pas montrer que j'ai les jetons. J'espère garder un minimum de fierté.

— C'est toujours difficile de repousser ses limites, dit-il. Mais une fois que c'est fait, tu as l'impression de survoler le sol. Un problème surmonté en fait disparaitre plein d'autre qui perdent leur importance.

Je lui lance un regard, il m'adresse un sourire et lève un pouce en l'air.

— Tu vas y arriver, Athéna. Je suis là, si jamais.

Je chasse l'idée que ses paroles parviennent à trouver un chemin en moi pour le mater de travers.

— Tu es là, c'est le centre du problème, calme-toi, grogné-je sans lâcher mes accoudoirs.

— Du problème ou de la solution ?

Hein ?

— Ah tu vois, tu ne sais plus ! ajoute-t-il. Peut-être que tu es si apeuré que ta vision des choses est biaisée ? Un décollage ce n'est pas si grave, peut-être.

— J'ai demandé une thérapie durant le trajet ou quoi ?

— Non désolé, mais tu verras ce voyage est encore mieux qu'une thérapie dans un bureau poussiéreux à parler à un humain formé pour te ranger dans une case ou une autre.

L'appareil se met en marche et avance, m'empêchant de chercher quoi répondre. Un grondement résonne dans l'habitacle, ça vibre de plus en plus fort et surtout cet engin prend de la vitesse si fort que mon cœur semble s'écraser dans ma poitrine. Depuis le petit hublot, je vois le tarmac défiler durant de longues secondes, puis d'un coup, mon souffle se coupe, ma tête pèse une tonne et l'avion s'élève dans les airs emportant mon rythme cardiaque avec lui.

Je ferme les yeux, grimace même. La sensation est étouffante. Mais est-ce que ça va s'arrêter ? Je...

— Attends encore vingt-six secondes et c'est fini, souffle mon voisin. Compte dans ta tête.

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