Chapitre onze - Athéna

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Bonjour à tous :D

Voici un résumé du chapitre de la semaine dernière, sinon pour ceux qui s'en souvienne bien, vous pouvez scroller ! -------->  Athéna découvre sa chambre d'hôtel et tente de s'en sortir avec ses angoisses. Lorsque Patrick lui dépose le plan du road trip, Athéna découvre qu'une randonnée les attend pour le lendemain et que le départ est prévu très tôt le matin. Elle tente de dormir, en vain et alors qu'elle prend l'air sur la terrasse de sa chambre, elle découvre Soan allongé sur un bain de soleil. Ce dernier l'interpelle : Eh tu serais pas en train de me fixer ?



Je n'ai jamais été timide. Mon rejet des autres vient plutôt de ma méfiance naturelle. Mais à la seconde où Soan pose cette question : Eh, tu serais pas en train de me fixer ? Je me suis sentie timide du fond de mes os jusqu'au bout de mes ongles. A peine ses mots s'envolent dans l'air lourd, mon corps s'accroupie pour disparaitre derrière la balustrade. Erreur de débutante, elle est faite de bois et je suis pile entre deux poteaux. Je vois donc Soan se redresser du transat en reposant le chapeau sur sa tête, mais au lieu de se tourner dans ma direction et de lever la tête jusqu'à ma hauteur, il me tourne le dos et pose un genou à terre en tendant une main devant lui. Mais, qu'est-ce qu'il...

— Eh mon petit pote à la compote, qu'est-ce que tu fais là tout seul ?

Je plisse les paupières, comme si ça allait m'aider à mieux voir. Soan semble attraper quelque chose puis il se redresse et se tourne dans ma direction. Je découvre, lové au creux de ses bras, un petit chat blanc.

— Mon pauvre, tu as l'air affamé.

Un miaulement résonne jusqu'à moi alors que Soan longe la grande piscine.

— Tu sais quoi, on va te trouver de quoi te régaler dans cet hôtel.

Sans que je ne sorte de ma cachette approximative, j'observe ce jeune homme, décidément gentil, remonter d'un pas protecteur le jardin privé. Il disparait de mon champ de vision mais j'entends sous ma terrasse :

— Tu es un peu comme moi, petit chat. Un peu partout chez toi et un peu seul au monde à la fois...

Il... je me redresse lentement avec les sourcils froncés. Comment ça seul au monde ? Aie, la manière qu'il a eu de prononcer ces mots me fait énormément de peine. C'est bien moi ça, je suis là perdue dans ma tête, autocentrée sur mes angoisses et je ne vois pas ce qui se cache derrière les sourires. Et Soan sourit beaucoup...

— Eh, mais c'est col roulé ? entends-je brusquement.

Je me crispe si fort de la tête au pied que je dois donner l'air d'être une paille plongée dans un verre plein de glaçon. Mon regard se pose juste en dessous de la balustrade. Soan se tient là, avec le petit chat qui m'observe lui aussi.

— Salut, lance mon binôme avec un sourire joyeux.

— Eh salut ? fais-je.

— Pourquoi tu ne dors pas ?

Parce que ma tête est remplie de stress et de pensées intrusives, alors je peux toujours rêver pour fermer l'œil.

A la place de cette franche explication, je hausse les épaules et tente d'afficher un sourire. Je ne sais pas ce que ça donne, mais Soan libère un petit rire.

— J'allais aller chercher à manger pour ce petit mec, tu veux m'accompagner ? propose-t-il.

— Oh non, non, je ne veux pas t'embêter, je...

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