Tome 1 - Chapitre 15 :

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Emma se relève difficilement. Son bras est en mauvais état et son souffle lui pose problème. Son adversaire est bien plus grand et imposant qu'elle. Il est ensanglanté de partout mais tient debout, le sourire arrogant de sortie. :

« Je vais te descendre moi-même sale psychopathe ! », beugle Emma à l'encontre de l'adulte.

Le bâtiment entier attaqué par les flammes ne stoppe pas dans la folie de la brune. L'arme à feu tenu par l'homme ne la retient pas non plus. Une poutre se fracassant au sol lance le duel. Emma se rue sur lui alors qu'une balle est tirée... :

« Merde ! ».

La détonation provoque un bordel insoutenable pour mes oreilles. Elle me remet les sens en place ; je suis de retour à la normale... Mon mal de crâne m'avait bloqué l'esprit. C'était... comme les dernières fois. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? :

« Ces... scènes ne peuvent pas me montrer des choses sympas pour une fois ? ». :

« Quand tu veux Law. C'est l'heure. ».

La brune me relève des escaliers du rez-de-chaussée et lance la marche. Nous avançons côte à côte vers le lieu de rendez-vous. Emma ne s'est détendue pas depuis le moment où je lui ai annoncé que nous avions été découverts. Pour répondre à l'une des multiples exigences de Clémentine, nous devons la retrouver afin de lui expliquer les raisons de nos manigances... :

« Elle n'a que sept ou huit ans mais c'est déjà une de ces plaies ! ».

Cette situation plus qu'horrible m'a fait travailler toute la nuit. Je n'ai pas pu fermer l'œil, à imaginer sans fin les nombreuses directions possibles que pourrait prendre la discussion. Clémentine va être un redoutable adversaire. Sa fourberie risque de me casser les couilles... :

« J'ai sommeil... Il n'est que dix heures... ». :

« Tu penses qu'on peut lui faire confiance ?

— J'en sais rien... Notre survie dépend de si on arrive à la convaincre. », souffle-t-elle.

Et bah... C'est la merde. Nous sommes sur le point de la rencontrer, et l'aveugle que je suis ne réalise que maintenant à quel point la brune est tendue comme un string. Elle essuie tant bien que mal les quelques gouttes de sueur de son front et s'efforce de ne rien montrer, de rester de marbre. :

« Si on y va comme ça, on va se faire plier en deux temps trois mouvements... ».

Si je le vois, Clémentine aussi. Dans l'état, elle se servira d'elle pour obtenir toutes les informations qu'elle souhaite... Bien. Je lui attrape les mains et la force à s'arrêter. La brune me questionne du regard avec une neutralité nouvelle chez elle. :

« Écoute, je sais que t'as du mal à gérer tes émotions, ok ? En plus de ça, tu subis un stress qui doit te plomber le moral ou tes nuits, peut-être les deux... ».

Ses mains ne peuvent pas être plus moites... Chacun de ses doigts est gelé... J'essaie de lui faire comprendre qu'elle n'est pas seule. :

« On est partenaires Emma. Si tu sens que ça ne va pas bien, que tu vas craquer sous la pression, dis-toi que tu pourras toujours m'en parler. ».

Emma acquiesce sans émotion, s'échappe de ma prise et se dirige à nouveau vers la porte de la bibliothèque. Je reste planté sur place comme un con. :

« J'ai dit une connerie ? C'était quoi cette réaction ? ».

La réponse ne me vient pas... Tant pis, Emma n'a qu'à se déstresser toute seule. Nous finissons par rejoindre Clémentine. Assise sur une table, elle nous attise d'un regard enflammé et ferme son livre. :

Un enfant parmi tant d'autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant