Tome 2 - Chapitre 19 :

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Pas le temps de se brosser le poil, nous devons fuir. Un hurlement plus bestial que jamais retentit dans l'enceinte de la ferme. Inès ne doit pas être loin. Nous l'entendons crier nos noms à travers la forêt. J'essaie de trouver une place pour embarquer mon arme. Emma me propose des idées toutes plus drôles que les anciennes. Je n'y arrive pas... :

« Bon. Tant pis. On va... ».

Au moment où j'avais pris la décision de la garder en main, un problème se soulève. Elle a disparu. Oui. J'insulte mon inadvertance la plus totale et panique comme un débile. :

« Putain de bordel de merde ! Comment tu peux perdre un truc pareil espèce de crétin ?!

— ... Tout va bien Law ? », me demande la brune avec une mine plus amusée qu'inquiète.

Nous reprenons la route pour creuser l'écart. Emma ne contient pas son rire devant ma trombine déçue par la perte de son nouveau jouet. Elle reprend néanmoins son sérieux lorsqu'un énième appel appuyé par les ondes nous fait monter en pression. :

« Law ! Comment t'as fait ça ?!

— J'en ai aucune idée ! Pour l'instant on se casser ! Les questions sont pour plus tard ! ».

Le ciel soit loué, pas de mésaventures sur les mètres suivants. On en a déjà trop rencontré entre l'étape une et deux Nous retrouvons le reste du groupe qui nous attendait à côté du mur. :

« Enfin ! Vous savez depuis combien de...

— Ferme-la et active-toi. ».

Je place la corde dans les bras de Yuna et passe rapidement à la vérification de tout ce qu'ils ont pris. Les enfants s'attellent à l'installation de la grimpette. C'est à eux de s'activer à ce niveau-là. Clémentine embarque la bigleuse qui voulait me faire bouffer mon insolence pour l'aider à surveiller les environs. J'en profite pour m'emparer d'un flingue alors que les regards ne sont pas tournés vers moi. Qui sait... Il saurait se montrer utile... :

« Fringue ; bouffe ; boisson ; nécessaire de survie ; munitions ; armes ; dou... Doudou... On va dire que ça a l'air tout bon. ». :

« Non merde ! Allez ! ».

L'albatros, situé au point le plus haut de l'arbre le plus proche de sa cible, essaye d'accrocher le grappin contre la paroi du mur. Le gadget a décidé de n'en faire qu'à sa tête, pour le plus grand plaisir de notre albatros anxieux... Abattu, il glisse entre les branches, telle une chiasse d'oiseau malade, pour tenter de trouver une solution.

Une rapide vérification de notre outil nous permet de réaliser qu'avec une tête si peu adhérente, il nous sera impossible de l'utiliser. :

« Mais comment on va s'enfuir ?! », panique Ren. :

« Tu as la solution Partenaire. ».

L'homéostasie reprend de plus belle. Il a raison. Je ne sais toujours pas ce qu'il se passe, mais mon Pouvoir m'apparaît comme une évidence. :

« Je sais que je peux le faire. ».

J'attrape la corde ainsi que le grappin et leur demande de m'accorder leur confiance. Les enfants me regardent faire avec impatience. Des bruits peu rassurants se rapprochent. Ils découvrent eux aussi les ondes. :

« Tu sais ce que tu peux faire. Laisse-toi guider par ton instinct Partenaire. ».

Une fois mes paupières fermées, j'arrive à visualiser une forme d'énergie qui parcourt mon corps ; comme si un autre système s'était intégré au digestif ou encore lymphatique. Lorsque je la concentre en un point spécifique, l'arme réapparaît devant moi. Sous les yeux ébahis de tous les enfants présents, j'empoigne mon bien. Les multiples questions des énervés, tout d'un coup excités, m'empêchent de me concentrer autant que je le veux. Emma le comprend et calme le jeu. :

Un enfant parmi tant d'autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant