12 - Une sensation formidable

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Point de vue de Coline

Aujourd'hui, c'est le concert à Paris, et demain soir aussi. Je me sens super bien depuis un moment. J'ai pas beaucoup vu Coline aujourd'hui, elle a passé sa journée à répéter avec les danseurs. J'ai trop hâte de la revoir danser. Là, je suis avec la coiffeuse, elle est en train de me préparer pour le concert. Une fois qu'elle aura fini, je vais sortir prendre une petite pause clope. Et là-bas, au loin, je vois une jeune femme habillée en rouge et paillettes. Je crois que c'est Coline !

- T'es prête pour ce soir ?

- Oh Pierre, tu m'as fait peur ! dit-elle en se retournant.

- En tout cas, cette tenue te va trop bien ! T'es magnifique.

- Merci ! Elle remet une mèche derrière son oreille.

Elle est vraiment belle à tomber.

- Pas trop stressée ?

- La pression fait partie de moi et Jessy m'a dit que je me débrouillais super bien. Je vais assurer tout le concert ce soir.

- Alors j'ai trop hâte de te voir à l'œuvre !

On se sourit mutuellement quand soudainement elle trébuche en voulant avancer et je la rattrape juste à temps. Mes mains sont posées sur sa taille et les siennes sur mon torse. Mon cœur bat la chamade en sa présence. Nos regards se croisent.

- Euh... désolé... j'espère que je t'ai pas fait mal ?

- Non mais heureusement que j'étais là pour te rattraper sinon t'étais bonne pour te retrouver par terre.

- J'ai trébuché, désolé...

Elle retire ses mains mais je garde les miennes sur ses hanches.

- Tu crois vraiment que je vais y arriver ?

- Bien sûr que oui, tu danses tellement bien. T'as tout pour réussir à merveille.

- Merci, comment tu fais pour me donner autant de courage ?

- J'en sais rien, c'est juste ma façon d'être. J'aime pas voir les gens que j'apprécie s'inquiéter pour rien.

- Alors je suppose que tu m'apprécies ? me demande-t-elle avec un sourire.

- Tu en doutes encore ?

- Non, mais bon, je comprends. Je suis une femme exceptionnelle et tout le monde m'adore.

- Oh là là, t'as l'estime de toi-même !

Elle baisse les yeux vers ses pieds.

- C'est normal, non ? dit-elle en éclatant de rire.

- Tu me fatigues ! dis-je en souriant.

- Pierre, tu peux me faire un câlin ?

Je suis surpris par sa demande mais bien sûr, j'ouvre grand mes bras et elle se blottit contre moi.

- J'en avais trop besoin... merci beaucoup.

- Tu sais que mes bras te sont ouverts, ma belle, je sens qu'elle se raidis. Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien de spécial, c'est juste que mon ami m'appelle souvent "ma belle" et en ce moment, notre conversation est un peu différente.

- Je comprends, si tu préfères, je peux t'appeler "princesse" ?

- C'est adorable, mais peut-être un peu trop intime ? dis-je en rigolant.

- Alors je vais t'appeler Coline ! Ou coco !

- Ça sonne un peu ringard, elle continue de rire. "Princesse" ira très bien.

- D'accord pour "princesse", alors je pose mon menton sur sa tête. Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas.

On reste comme ça quand soudainement quelqu'un nous saute dessus.

- Je te cherchais ma chérie ! dit Axel en s'approchant de nous.

Ma chérie ? C'est une blague ?

- Oh là là, je vois ta réaction Pierrot ! N'oublie pas que je suis homosexuel, je n'ai aucune intention envers ta promise ! dit Axel en riant.

Un moment gênant.

- Euh... je n'ai rien dit, dis-je embarrassé.

- Tu ne serais pas jaloux d'Axel quand même ?

- Bien sûr que non, je sais très bien que je suis l'homme de ta vie de toute façon !

- Ah oui ? Elle croise les bras.

- Mais oui absolument, je passe mon bras autour de ses épaules. Tu verras ce que je te dis princesse.

- Tu me désespères Pierre. Elle me tapote la joue avant de rentrer dans le dôme en riant.

Mes yeux se posent sur ses fesses. Je sens le regard d'Axel sur moi.

- Quoi ? J'ai des yeux faits pour regarder.

- Oui bien sûr, je te crois !

Il éclate de rire et nous rentrons dans le dôme prêts à donner le concert. Le public est tellement enthousiaste ce soir! Coline a un talent incroyable, pendant tout le concert, je n'arrêtais pas de la regarder. Elle s'en rend compte car elle bougeait tout près de moi de façon intentionnelle. C'est incroyable l'effet qu'elle me fait. Le concert se termine avec "tu es de ma famille" et comme toujours, le public nous applaudit chaleureusement avant que nous ne quittions la scène.

Ma passion - Pierre GarnierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant