Chapitre 7

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"L'humour n'a pas de but, l'ironie a toujours une idée derrière la tête." Raphaël Enthoven




ẸẪṰẸṘ :


Les ténèbres de la nuit enveloppent le manoir, chaque bruit amplifié par le silence pesant. Je me réveille en sursaut, le cœur battant à tout rompre, ma respiration haletante. Un cauchemar, encore un, plus terrifiant que les précédents. Les images des jours de torture dans la mafia Milligan me hantent, inlassablement. Le visage cruel de Marco, ses rires, les douleurs intolérables, tout cela revient me tourmenter dès que mes paupières se ferment.

Je sens une crise d'angoisse monter en moi, m'étreignant de ses griffes glacées. Mon souffle devient court, irrégulier, ma vision se brouille. La panique me submerge, et je me sens suffoquer sous son poids. Je dois faire quelque chose, n'importe quoi, pour échapper à cette terreur.

Je me lève précipitamment de mon lit, mes jambes tremblantes peinant à me soutenir. Chaque pas est une lutte, comme si mes pieds étaient enchaînés. Je me dirige vers la salle de bain, trébuchant presque dans l'obscurité. La lumière froide et blanche des néons m'éblouit un instant, et je m'appuie contre le lavabo pour retrouver mon équilibre.

Je laisse l'eau froide couler dans le lavabo, éclaboussant mon visage pour tenter de dissiper les brumes de la panique. Mais ce n'est pas suffisant. Je retire mes vêtements avec des gestes maladroits, chaque mouvement reflétant ma fébrilité. Entrer dans la douche devient une nécessité, une urgence vitale.

L'eau glaciale apaise mon esprit tourmenté, et je me laisse aller à cette sensation purificatrice. Chaque goutte me rappelle que je suis ici, maintenant, loin des horreurs passées. Je prends de profondes inspirations, tentant de retrouver un semblant de calme.

Je reste sous la douche plus longtemps que nécessaire, profitant de ce moment de répit. Lorsque je sors enfin, mes muscles sont engourdis par le froid, mais mon esprit est plus clair. Je m'enveloppe dans une serviette et m'assois au bord du lit, le regard perdu dans le vide.

Les souvenirs de la torture sont gravés en moi, indélébiles, mais je ne suis plus cette personne brisée. Je dois apprendre à vivre avec ces cicatrices, à les transformer en force.

Alors que l'aube commence à poindre, je m'allonge de nouveau, tentant de trouver un peu de repos avant que la journée ne commence. Le manoir est encore endormi, et je me laisse bercer par ce silence apaisant. Demain est un autre jour, une autre bataille à mener, mais je suis déterminée à ne pas laisser mes cauchemars définir qui je suis.






ṘṲỸ :


Je suis assise à mon bureau, un épais dossier ouvert devant moi, les yeux scrutant les lignes de chiffres et de rapports. J'aime l'heure paisible du petit matin, avant que l'agitation ne gagne le manoir, un moment où je peux réfléchir et panifier sans interruption. La lumière douce de la lampe de bureau jette une lueur chaleureuse sur mon visage, contrastant avec la dureté de mon expression concentrée.

Un coup léger se fait entendre sur la porte. Je lève les yeux, me demandant qui peut bien venir me voir à cette heure.

- Entrez. Dis-je d'une voix calme mais ferme.

La porte s'ouvre lentement, laissant apparaître Heather, que je trouve légèrement pâle. Je note immédiatement la détermination dans son regard, une étincelle que j'ai déjà vu chez ceux qui cherchent des réponses, ou pire, des représailles.

L'ange démoniaque Où les histoires vivent. Découvrez maintenant