L'ange démoniaque

Chapitre 10

"Le plus beau courage, c'est d'être né. " Sonia Lahsaini

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Je me réveille en sursaut, le bruit assourdissant de l'alarme de sécurité déchirant le silence de la nuit. Mon cœur bat à tout rompre alors que je me redresse, une montée d'adrénaline me réveillant brusquement. Je saute hors du lit, enfile rapidemment des vêtements noirs et me dirige vers la salle de contrôle.

A mon arrivée, le chaos règne. Luca et les membres de mon équipe sont déjà en pleine effervescence, se préparant à l'attaque imminente. Les bruits de coups de feu résonnent dans le bâtiment. mêlés aux cris et ordres hurlés. Heather est appuyée contre un mur, le visage blême et désemparé. Je la vois trembler, et je sais qu'elle est perdue, incapable de réagir correctement.

- Luca, où est Sofia ? Crie-je au dessus du vacarme.

Luca, l'air visiblement préoccupé, secoue la tête.

- Je ne sais pas. Peut-être qu'elle est encore dans la cuisine.

Je me dirige immédiatement vers la cuisine. Sofia est là, l'air terrifié. Les bruits de la fusillade sont étouffés mais persistants, m'indiquant que chaque seconde compte.

- Sofia, va te cacher dans la cave, maintenant ! Je veux que tu restes là jusqu'à ce que je te dise que c'est sécurisé.

Elle hoche la tête, visiblement paniquée, et se précipite vers la cave. Je fais un dernier coup d'œil autour de la pièce avant de me diriger vers la salle de sécurité.

En entrant, je découvre que la bataille est déjà bien avancée. Les hommes des Milligan, armés jusqu'aux dents, envahissent notre domaine. Chaque membre de mon équipe se bat avec acharnement, mais nous sommes en sous-nombre. L'attaque est ciblée, et je comprends que c'est moi qui suis visée. Ils veulent détruire ce que j'ai mis tant d'efforts à bâtir, me faire tomber.

Je me mêle au combat, mes mouvements sont précis et violents. Je frappe un homme qui tente de s'approcher de moi, esquivant une balle qui frôle mon épaule. Mon esprit est clair malgré le chaos, déterminée à repousser les assaillants et à trouver leur objectif principal. Une partie de moi sait que cette attaque est plus qu'une simple opération de braquage ; c'est une tentative délibérée de me détruire.

Une détonation retentit et je tourne la tête pour voir un homme des Milligan me viser. Je fais face à lui, esquivant son premier coup de couteau mais un deuxième suit et me touche violemment à la cuisse. La douleur se fait sentir, brûlante, alors que je chancelle sous l'impact, me mordant la lèvre pour étouffer un cri de douleur. Je réussi malgré tout à prendre mon arme et à lui tirer dessus.

Je sais que je ne peux pas rester ici. La rage qui bouillonne en moi est mêlée à une terreur sourde. Cette attaque est trop calculée pour être une simple erreur, pourtant en regardant autour de moi, je remarque qu'on est clairement en train de gagner la bataille. Marco Milligan n'aurait pas envoyé des hommes aussi mal préparés s'il voulait vraiment ma mort.

Non, c'était une diversion, un coup de semonce pour me faire comprendre que je suis dans leur ligne de mire. Une attaque comme celle-ci, si facilement repoussée, est un message : ils sont là, ils sont prêts, et ils veulent me faire payer d'essayer de leur faire face.

Je me redresse péniblement, mes jambes tremblant sous la douleur. Une douleur lancinante m'indique que le coup de couteau a laissé une profonde entaille. Du sang coule encore, trempant ma jambe et me forçant à m'appuyer contre le mur pour maintenir mon équilibre.