Après quelques minutes, Helena me redressa doucement et m'aida à me relever. Ses yeux étaient toujours empreints de cette inquiétude bienveillante.
- Allez, viens, murmura-t-elle. On va retourner à l'intérieur. Tu as besoin de repos.
Nous marchâmes lentement, en silence, vers les dortoirs. Chaque pas semblait me rapprocher un peu plus d'une sorte de sérénité, aussi fragile soit-elle. Une fois dans ma chambre, Helena resta avec moi jusqu'à ce que je sois de nouveau couchée. Elle vérifia que tout allait bien avant de se diriger vers la porte.
- Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis juste à côté, dit-elle en me souriant tendrement.
Je la remerciai d'un signe de tête et fermai les yeux. Les mots de Pierre résonnaient encore dans mon esprit, mais la présence rassurante d'Helena m'aidait à les supporter. Les pensées tourbillonnaient toujours, mais je sentais peu à peu la fatigue prendre le dessus.
Finalement, le sommeil m'emporta dans un monde de rêves agités, où les visages familiers se mêlaient aux émotions tumultueuses de la veille. Pourtant, même dans ces rêves, je pouvais sentir un fil de soutien invisible, un rappel que, quoi qu'il arrive, je n'étais pas seule.
Le soleil se levait doucement, inondant la pièce d'une lumière douce et dorée. Je m'étirai et pris une profonde inspiration, sentant une nouvelle résolution se former en moi. Helena dormait encore paisiblement, et je pris soin de ne pas la réveiller en sortant de la chambre.
Les couloirs du château étaient déjà remplis de bruit de mes camarades qui étaient déjà levé depuis longtemps. J'avais besoin de ce mouvement pour rassembler mes pensées, et pour ne pas me morfondre. Je me dirigeai vers la cuisine, espérant trouver un peu de réconfort dans un café chaud.
À ma grande surprise, Pierre était déjà là, assis à la table avec une tasse devant lui. Nos regards se croisèrent, et un froid glacial sembla s'installer dans la pièce. J'hésitai un instant, puis me dirigeai vers la cafetière sans dire un mot, faisant de mon mieux pour ignorer sa présence.
Le silence était lourd, pesant, rempli de tout ce qui restait non dit entre nous. Je pouvais sentir son regard sur moi, mais je refusai de croiser ses yeux. Après avoir préparé mon café, je m'installai à l'autre bout de la table, aussi loin de lui que possible.
Les minutes s'écoulèrent lentement, chaque tic-tac de l'horloge amplifiant le malaise entre nous. Finalement, Pierre se leva brusquement, emportant sa tasse vide. Il ne me regarda pas en quittant la pièce, et je laissai échapper un soupir de soulagement une fois qu'il fut parti.
Je savais que cette rancune entre nous n'allait pas disparaître facilement. Pierre et moi étions trop blessés, trop en colère pour envisager une réconciliation. Chaque interaction devenait une épreuve, chaque silence un rappel de ce qui avait été perdu.
Helena me rejoignit peu après, un sourire fatigué sur le visage. Elle s'assit à côté de moi, observant la porte par laquelle Pierre était sorti.
- Ça va mieux ce matin ? demanda-t-elle doucement.
Je hochai la tête, bien que ce ne fût qu'à moitié vrai.
- Un peu, répondis-je. Je crois que ça va prendre du temps pour que tout cela s'apaise.
Elle me tapota la main, un geste simple mais réconfortant.
- On est là pour toi, tu le sais, n'est-ce pas ?
Je lui souris faiblement, reconnaissante pour son soutien.
- Merci, Helena. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
La journée s'annonçait longue et remplie de difficultés, mais je me sentais prête à les affronter. Avec le soutien de Helena, et tous ceux qui comptaient pour moi, je savais que je pouvais avancer, petit à petit, vers un avenir plus serein, même si la rancœur entre Pierre et moi persistait.
Le château continuait de vivre, chaque habitant suivant son propre chemin, et je savais que le mien serait semé d'embûches car pour l'instant, la paix avec Pierre était hors de portée, et je n'avais aucune intention de chercher une réconciliation.
En fin de journée, Michael nous rendit visite pour nous annoncer le thème des évaluations de mercredi.
- Alors cette semaine, le thème du prime sera l'enfance ! Pour votre évaluation de mercredi, vous allez avoir des chanson datant de votre année de naissance respective !
J'échangeai un regarde avec Helena qui était juste à côté de moi, et eut une boule au ventre instantanément. Le quarantenaire nous tendit alors respectivement des enveloppes avec notre date de naissance inscrite dessus.
Je pris l'enveloppe avec marqué « 2002 » qu'il me tendait et l'ouvrit tout de suite.
Ma gorge se serra lorsque je vis que je devais chanter « En apesanteur » de Calogero. C'est bien sure la première chanson que Pierre m'avait apprise à faire à la guitare...
- Bonne chance à tous, travailler bien ! dis Michael au moment de franchir les portes du château.
Comme à son habitude, Clara partit nous préparait des crêpes tandis que tout le monde s'éparpillaient pour travailler.
Je vis du coin de l'œil Pierre partir vers le piano, les autres allaient dans les différentes salles de cours. Je me levai pour prendre la guitare, me réinstallai dans le canapé bleu et grattai les premières notes, tout en sortant quelques notes.
La bonne nouvelle était que je n'avais pas trop à m'en faire pour les évaluations, je la connaissais sur le bout des doigts !
Je me levai sans adresser un seul regard au Normand qui avait l'air d'avoir écouter attentivement mon chant.
À peine trente minutes plus tard, Lucie et Marlène arrivèrent pour nous annoncer les chansons que nous pouvions faire.
- Tout d'abord, il y aura un test pour toutes les filles, car l'une d'entre vous va faire un tableau chanté-dansé sur la chanson « Dance The Night Away » du film Barbie !
Nous nous regardions toutes en nous lançant des sourires.
- Beaucoup d'artistes vont venir : Patrick Bruel, James Blunt, Mentissa, Isabelle Adjani et Soolking !
- Pour être en lien avec le thème de l'enfance, nous allons faire un medley avec des chanson Disney que vous connaissez tous ! continue Lucie. Supercalifragilisticexpialidocious dans Mary Poppins, Je veux y croire dans Raiponce, Ce rêve bleu dans Aladdin, Il en faut peu pour être heureux dans Le Livre de la Jungle, Libérée Délivrée dans La reine des Neiges.
- On va faire tout de suite les tests ! Les filles vous venez avec moi et les garçons vous allez avec Lucie !
On acquiesce et tandis que la nuit descendait de plus en plus sur le château, nous étions tous au travail.
Le lendemain c'était la même histoire, mis à part nos cours, nous étions tous éparpillés dans le château afin de réviser notre évaluation. L'échéance avançait de plus en plus... Le lendemain soir, nous saurions qui interprèteraient quoi, et qui seraient nommé.
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Believe - Pierre Garnier
Fanfiction"Je rigole légèrement avant de me tourner vers le dernier garçon du petit groupe. Quand je lève la tête, je m'aperçois que ce dernier est blanc comme un linge. Je fronce les sourcils et plonge mon regard dans le sien. Je perdis instantanément mon s...
