Les prochains jours ne furent pas si intéressant que ça. Du côté de ma « relation » avec Pierre, je n'avais pas pris la décision d'aller lui parler pour l'instant. J'avoue que j'avais peut-être un peu peur.Michael était venu nous annoncer le lundi le theme de notre évaluation : Destins Liés. Nous ne nous posâmes même pas la question, moi et Helena avions choisi de faire notre évaluation ensemble. Les autres duos étaient Djebril et Lenie, Victorien et Margot, Julien et Clara, et contre toutes attentes Pierre et Candice. Axel, lui, ayant remporter un avantage à prime dernier, il était immunisé et devait aller répéter pour une comédie musicale en dehors du château !
Nous avions tous choisi la musique sur laquelle nous allions passer notre évaluation et nous, nous étions entraînés comme des fous, car parmi ces quatre duos, deuxallaient être nommés.
Le travail acharné que nous avions proposé pendant ces deux jours allaient enfin payer (ou pas) car le premier duo soit Julien et Clara ouvrit le bal des évaluations en ce mercredi. Ils chantèrent, leurs deux voix puissantes s'accordaient parfaitement. Puis à la fin, ils commencèrent à faire la danse que nous devions présenter devant nos professeurs, aussi noté pour l'évaluation.
Quand ils revinrent, nous les félicitâmes et Victorien et Margot furent appelé, puis ça enchaîna avec Djebril et Lenie, pour que finalement Helena et moi soyons appelés.
J'étais très stressée car si je ratais, cela aller me pénaliser mais aussi pénaliser Helena qui n'avait rien demandé. Nous passâmes sur la chanson « Chanson sur ma drôle de vie » de Véronique Sanson. Nous avions beaucoup répété et j'étais sûr que ça allait bien se passer. Ce fut le cas selon moi, pour ce qui est du chant mais aussi de la danse.
Nous quittâmes la pièce pour nous diriger vers le château. Le duo Pierre-Candice fut alors tout de suite appelé. Je me réinstallais dans le canapé au côté de Djebril qui me faisait des massages crâniens avant mon passage et qui reprit d'ailleurs tout de suite.
Pierre et Candice apparurent sur l'écran en face de nous et alors la musique de « Parce que c'est toi » résonna. Pierre commença à chanter, ses yeux rivés dans ceux de Candice.
Plus les notes défilés, plus leur complicité devenait palpable. Leur interprétation était à la fois douce et intense. Pierre se rapprochait doucement de Candice, sa main effleurant délicatement son bras, puis son épaule. Candice répondit à cette tendresse par un sourire radieux et posa sa main sur celle du Normand.
Je me sentais de plus en plus mal à l'aise. Les mains de Djebril massant toujours mon crâne n'avaient plus aucun effet apaisant. Mon estomac se nouait et une boule d'amertume grandissait en moi. Voir Pierre ainsi, si proche de Candice, ravivait toutes mes insécurités et les souvenirs de notre relation passée. Leurs gestes tendres, leurs regards complices, tout me paraissait insupportablement intime.
Les dernières notes résonnèrent, Pierre et Candice étaient maintenant front contre front à ce qu'on voyait à travers l'écran qui était disposé devant nous. Leurs yeux ne se quittaient plus, et on avait l'impression que tous les professeurs étaient suspendus à leurs bouches comme si ils attendaient que quelque chose se passe. Mais alors que tout le monde retenait son souffle, Candice posa doucement sa main sur la joue de Pierre et murmura quelque chose qui fit naître un sourire complice sur ses lèvres.
Le duo s'inclina, visiblement heureux de leur performance et de l'effet qu'ils avaient eu sur leur public. Mais pour moi, c'était un véritable calvaire. Je sentis Djebril sourire à côté de moi, ses doigts continuant leur massage, mais je n'y trouvais plus aucun réconfort. Je me levai précipitamment, ne voulant pas confronter le regard narquois de Pierre, je pris mon paquet de clopes et sortit le plus vite possible du château, tandis que le duo était en train de passer son évaluation de danse.
Le duo s'inclina, visiblement heureux de leur performance et de l'effet qu'ils avaient eu sur leur public. Mais pour moi, c'était un véritable calvaire. Je sentis Djebril sourire à côté de moi, ses doigts continuant leur massage, mais je n'y trouvais plus aucun réconfort. Je me levai précipitamment, ne voulant pas confronter le regard narquois de Pierre, je pris mon paquet de clopes et sortis le plus vite possible du château, tandis que le duo était en train de passer son évaluation de danse.
Je me dirigeai vers les sapins à l'arrière du château, cherchant un moment de solitude pour apaiser mes pensées tourmentées. L'air frais m'accueillit, me procurant un léger soulagement. Je sortis une cigarette de mon paquet et l'allumai, savourant la première bouffée avec une satisfaction amère.
Soudain, j'entendis des pas derrière moi. Je me retournai et vis Pierre s'approcher, une expression indéchiffrable sur le visage. Je serrai les dents, essayant de contenir la montée de colère et de confusion en moi.
- Qu'est-ce que tu fais là? demandai-je, ma voix tremblant légèrement malgré mes efforts pour paraître indifférente. À cette heure, on n'a pas le droit d'aller fumer en même temps.
Pierre haussa les épaules, un sourire énigmatique aux lèvres.
- C'est Hélèna qui m'a dit que tu étais là. répondit-il simplement, comme si cela expliquait tout.
Il y eut un long silence entre nous, seulement troublé par le bruissement des feuilles dans le vent. Je le regardai, cherchant dans ses yeux une réponse à toutes les questions qui tourbillonnaient dans mon esprit. Finalement, je ne pus m'empêcher de poser la question qui me brûlait les lèvres.
- T'étais comme ça avec Élodie aussi ? À lui caresser le visage et à lui lancer le même regard que tu me lançais à moi alors que je t'attendais tranquillement chez toi ? demandai-je, ma voix à peine plus qu'un murmure.
Pierre évita mon regard et ne répondit pas. La frustration bouillonnait en moi, et avant de pouvoir me contrôler, je m'approchai de lui à quelques millimètres. Je tapai son torse du doigt, chaque coup accentuant mes mots.
- Tu te rends compte de tout ce que tu as gâché entre nous? Comment tu as tout foutu en l'air? Tu crois que je n'ai pas vu tes regards, tes sourires, tes mensonges? Tout ce temps, j'ai cru que c'était moi le problème, que c'était moi qui n'étais pas assez bien pour toi, que c'était moi qui t'empêche de réaliser ton rêve ! Et toi, tu n'as rien trouvé de mieux que d'aller te taper ma meilleure amie ? Et maintenant, tu ne dis rien, tu restes là, silencieux, comme si ça n'avait aucune importance!
Pierre restait silencieux, ses yeux fixés sur le sol, refusant toujours de me répondre. Ma colère atteignit son paroxysme, et je hurlai, ma voix résonnant dans le silence de la forêt.
- Dis quelque chose, bon sang! Ne reste pas là comme un lâche! Réponds-moi! T'étais comme ça avec elle aussi, hein? Dis-le! Avoue-le!
Pierre releva brusquement la tête, ses yeux brûlant d'une intensité que je n'avais jamais vue auparavant. "
- Je ne t'ai jamais trompée! beugla-t-il, sa voix cassante.
Son aveu me laissa sans voix, le souffle court. Les mots résonnaient encore dans l'air, lourds de vérité et de douleur.
- Comment aurais-je pu ? Dit-il dans un souffle. Comment aurais-je pu faire ça alors que j'étais fou amoureux de toi ?
Je reculai d'un pas, les larmes brouillant ma vision. Tout ce que j'avais cru, tout ce que j'avais ressenti, semblait soudain si confus, si incertain.
Pierre avança d'un pas, réduisant de nouveau la distance entre nous.
- Je t'aimais, murmura-t-il, sa voix pleine de désespoir. Je t'aime. Je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle. Et c'est ça qui me tue.
Les larmes coulèrent librement sur mes joues, et pour la première fois depuis longtemps, je ne sus quoi dire. La vérité nous avait enfin rattrapés, et il ne restait plus qu'à affronter ce qu'elle signifiait pour nous deux.
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Believe - Pierre Garnier
Fanfiction"Je rigole légèrement avant de me tourner vers le dernier garçon du petit groupe. Quand je lève la tête, je m'aperçois que ce dernier est blanc comme un linge. Je fronce les sourcils et plonge mon regard dans le sien. Je perdis instantanément mon s...