7. Dean

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J'étais enfermée dans le bureau depuis des heures, le jour commençait à se lever au loin.

Je n'avais revu personne, et tout ce que j'entendais de l'extérieur était des cris, ou des objects assez volumineux qui se cassaient.

Je n'en pouvais plus d'être ici.

Je n'en pouvais plus de rester là à attendre, sans savoir comment allaient mes proches.

Soudain, je sursauta quand j'entendis une voix, la même voix que nous avions entendu la première fois.

« -Vous avez combattus vaillamment, disait la voix. Lord Voldemort sait reconnaître de la bravoure. Mais vous avez aussi subi de lourdes pertes, mon cœur se serra. Si vous continuez à me résister, vous allez mourrir, un par un. Je ne le souhaite pas. Chaque goutte versée d'un sang de sorcier est une perte et un gâchis. Lord Voldemort est miséricordieux. J'ordonne à mes forces de se retirer immédiatement. Vous avez une heure. Occupez vous de vos morts avec dignité. Soignez vos blessés. Maintenant, je m'adresse à toi, Harry Potter. Tu as laissé tes amis mourir à ta place au lieu de m'affronter directement. J'attendrai une heure dans la Forêt Interdire. Si, lorsque cette heure sera écoulée, tu n'es pas venu à moi, si tu ne t'es pas rendu, alors la bataille recommencera. Cette fois, je participerai moi-même au combat, Harry Potter, je te trouverai et je châtierai jusqu'au dernier enfant qui aura essayer de te cacher à mes yeux. Une heure. »

Entendre cette voix était insupportable.

Mais je ne réfléchi pas plus longtemps à ça, et décida alors de descendre.

Les Mangemorts ne seraient pas dans le château pendant une heure, ce qui me donnait le temps d'aller voir comment allaient George, Harry, Remus, et tout les autres.

Je sortis alors du bureau, et commença à marcher.

Les couloirs étaient déserts, il n'y avait personne à l'horizon.

Je me doutais alors que tout le monde était dans la Grande Salle.

Je marchais dans les couloirs, quand je croisa Dean.

« -Oh Dean ! dis-je alors. Comment ça va ?
-Oh euh... Ariana, me dit-il, gêné. Je ne savais pas que tu étais encore là ?
-Si, je suis allée me réfugiée dans le bureau de McGonagall. Tu sais où sont tout les autres ?
-Oui... Ils... ils sont dans la Grande Salle.

Je remarqua qu'il me cachait quelque chose.

-Quelque chose ne va pas ?
-Si, si tout va bien, me répondit-il.
-Tu me paraît vraiment bizarre... mais si tout va bien, je vais rejoindre les autres dans la Grande Salle.
-Attends ! dit-il en m'attrapant par le bras. Ariana je... il faut bien que quelqu'un te l'annonce, mais par Merlin, c'est compliqué...
-Qui ? Qui Dean ? Qui est mort ?

La panique m'envahit.

-Ariana... je suis vraiment désolé mais... »

Je n'écoute pas la fin de sa phrase.

Deux noms résonnaient dans ma tête : George et Harry.

Si Dean prenait autant de pincette avec moi, c'est que quelqu'un qui m'étais très proche était mort.

Je couru alors à travers les couloirs de Poudlard.

J'étais essoufflée, j'avais mal au ventre, mais je continua, voulant découvrir la vérité.

J'arriva dans la Grande Salle et poussa les portes.

Les tables de maison avaient disparues et la salle était bondée. Des tas de personnes se tenaient debout. Les blessés étaient rassemblés sur l'estrade, se faisant soigner.

Et les morts.

Les morts étaient étendus au milieu de la salle.

Il y en avait beaucoup. Bien trop.

Soudain, c'est comme si le monde s'arrêtait de tourner, comme si tout s'immobilisait autour de moi.

Je voyais ma belle famille, réunie autour d'un corps qui gisait par terre.

Tout le monde était autour.

Tout le monde sauf Fred et George.

Ce soir, j'avais soit perdu soit l'un de mes meilleurs amis, soit mon mari.

Je redoutais de savoir qui était cette personne allongée, mais je voulais le savoir également.

Je m'avança donc, le corps tremblant, le ventre douloureux, tout doucement.

De la où j'étais maintenant, je pouvais apercevoir des cheveux roux, mais rien qui ne m'aidait à identifier la personne.

Fleur se retourna vers moi, les yeux baignés de larmes.

« -Oh Ariana... je suis si... si désolée.
-Non... non... murmurais-je alors.

Ça ne pouvait pas être possible.

Je ne pouvais pas devenir veuve à 19 ans.

Je ne pouvais pas donner vie à ce bébé toute seule.

Mon enfant ne pouvait pas grandir sans son père.

Mes jambes commencèrent à trembler, lorsque quelqu'un m'attrapa.

-Par Merlin, j'ai eu tellement peur, me dit une voix qui était cassée par le chagrin, mais une voix que je reconnaissais entre mille.
-George ! dis-je en m'effondrant dans les bras de mon mari. J'ai cru... j'ai cru que...

Mais la réalité refit rapidement surface.

-George, si... si ce n'est pas toi, alors...

Il s'effondra alors.

-Fred, me dit-il. C'est Fred. Fred est mort. »

J'étais anéantie.

Mon beau-frère, mon ami, le frère jumeau de mon mari avait poussé son dernier souffle.

Mais je ne m'attarda pas trop sur ma peine, ne pouvant imaginer un seul instant ce que mon mari pouvait ressentir.

TOME 5. Ariana Black, fille de Sirius. Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant