11. Duel

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Harry apparu, au beau milieu de la salle.

« Harry ! » hurlais-je.

Harry était vivant.

Il venait de retirer sa cape d'invisibilité, il était là, bien vivant, au milieu de la Grande Salle.

Tout le monde fit éclater sa joie, mais quelques instants plus tard, un silence de plomb reigna sur la pièce.

« -Que personne n'essaye de m'aider ! hurla alors Harry.

Tout le monde se plaça alors le long des murs de la salle.

-Il faut que ce soit ainsi, reprit Harry. Il faut que ce soit moi !
-Ce n'est pas ce que veut dire Potter, répliqua Voldemort. Ce n'est pas comme ça qu'il se comporte. Qui vas-tu utiliser comme bouclier, aujourd'hui, Potter ?
-Personne, répondit Harry. Il n'y a plus d'Horcruxes. Il n'y a plus que vous et moi. Aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit, et l'un de nous va partir pour de bon...
-L'un de nous ? ricana Voldemort. Tu penses que c'est toi qui va l'emporter, n'est-ce pas, celui qui a survécu par hasard et parce que Dumbledore tirait les ficelles ?
-C'était un hasard quand ma mère est morte pour me sauver ? rétorqua Harry.

Il continuait à se déplacer au milieu de la Grande Salle, formant un cercle parfait.

-Un hasard lorsque j'ai décidé de combattre dans le cimetière ? reprit Harry. Un hasard lorsque, ce soir, j'ai renoncé à me défendre et que j'ai quand même survécu pour revenir me battre ?

Je le savais, Harry n'avait pas fuit. Il était partit se rendre.

-Des hasards ! s'écria Voldemort. Le hasard, la chance, et aussi le fait que tu pleurnichais dans les robes de sorcières et de sorciers plus grands que toi, des hommes et des femmes que tu me laissais tuer à ta place !
-Vous ne tuerez personne d'autre, cette nuit, assura Harry. Vous ne tuerez plus personne, plus jamais. Vous ne comprendrez donc pas ? J'étais prêt à mourir pour vous empêcher de faire du mal à ceux qui sont ici...
-Mais tu n'es pas mort !
-J'en avais l'intention et c'est cela qui a tout déterminer. J'ai fais ce que ma mère avait fait. Ils sont protégés, vous ne pouvez donc plus les atteindre. N'avez vous pas remarquer qu'aucun de vos sortilèges que vous leur avez jeter n'a eu d'effets ? Vous ne pouvez pas les torturer. Vous ne pouvez pas les toucher. Vous n'avez rien appris de vos erreurs Jedusor, n'est-ce pas ?
-Tu oses...
-Oui, j'ose, affirma Harry. Je sais des choses que vous ne savez pas, Tom Jedusor. Je sais des choses très importantes que vous ignorez complètement. Vous voulez que je vous en dise plus, avant que vous ne commettiez une autres grosse erreur ?
-S'agit-il d'amour, encore une fois ? La solution préférée de Dumbledore, l'amour, dont-il prétendait qu'il était plus fort que la mort. Mais l'amour ne l'a pas empêcher de tomber de la tour et de se briser comme une poupée de cire. L'amour, qui ne m'a pas non plus empêché d'écraser ta Moldue de mère comme un cafard, Potter... mais cette fois, personne ne semble t'aimer suffisamment pour courir à ton secours et recevoir mon sortilège à ta place. Alors, qu'est-ce qui te protègera de la mort lorsque je frapperai ?
-Une simple chose, répondit Harry.
-Aujourd'hui, ce n'est pas l'amour qui te sauvera. Tu dois croire que tu possèdes une magie dont je serais dépourvu, ou peut-être une arme plus puissante que la mienne ?
-Les deux, je pense, répliqua Harry.

Voldemort se mit alors à rire.

-Toi, tu penses connaître davantage de magie que moi ? lança-t-il. Que moi, Lord Voldemort, moi qui ai accompli des actes de sorcellerie dont Dumbledore lui-même n'aurait jamais rêvé ?
-Oh si, il en a rêvé. Mais il en savait plus que vous, il en savait suffisamment pour ne pas faire ce que vous avez fait.
-Tu veux dire qu'il était faible ! s'écria Voldemort. Trop faible pour oser, trop faible pour s'emparer de ce qui aurait pu être à lui, de ce qui sera à moi !
-Non, il était plus intelligent que vous, dit Harry. Meilleur que vous, comme sorcier, et comme homme.
-C'est moi qui ai provoqué la mort d'Albus Dumbledore !
-Vous croyez cela, mais vous vous trompez, affirma Harry.
-Dumbledore est mort ! Son corps se décompose dans sa tombe de marbre, dans le parc de ce château, je l'ai vu Potter, il ne reviendra pas !
-Oui, Dumbledore est mort, dit Harry calmement. Mais ce n'est pas de votre fait. Il a choisi sa propre façon de mourir, il l'a choisie des mois avant sa mort, il a tout arrangé avec l'homme dont vous pensiez qu'il était votre serviteur.
-Quel est encore ce rêve puéril ?
-Severus Rogue n'était pas des votres, reprit Harry. Rogue était dans le camp de Dumbledore, dans son camp depuis le moment où vous avez commencé à traquer ma mère. Vous ne vous en êtes jamais rendu compte, à cause de cette chose que vous ne pouvez comprendre. Vous n'avez jamais vu Rogue produire un Patronus, n'est-ce pas, Jedusor ?

Voldemort ne répondit pas, lui et Harry se tournait toujours autour.

-Le Patronus de Rogue était une biche, poursuivit Harry, la même que celle de ma mère, parce qu'il l'a aimé pendant presque toute sa vie, depuis qu'ils étaient enfants. Vous auriez dû vous en apercevoir. Il vous a demander d'épargner la vie de ma mère n'est-ce pas ?
-Il la désirait, voilà tout. Mais quand elle est morte, il a admit qu'il existait d'autres femmes, et d'un plus pur, plus dignes de lui...
-Bien sûr, c'est ce qu'il vous a dit. Il est devenu un espion pour le compte de Dumbledore dès le moment où vous avez menacé ma mère, et depuis ce temps, il a toujours travaillé contre vous ! Dumbledore était déjà mourant lorsque Rogue l'a achevé ! »

J'étais alors sous le choc.

Rogue n'était en fait pas si mauvais que ce que je l'avais pensé toutes ces années.

TOME 5. Ariana Black, fille de Sirius. Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant