6. Madame Londubat

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J'étais dans la Salle sur Demande avec Ginny et Tonks, lorsque, du bruit parvint du passage secret derrière nous.

Quand on se tourna, on vit une vieille femme en sortir.

Je l'a reconnu immédiatement.

-Madame Londubat ? demanda Ginny qui l'avait apparement reconnue également.
-C'est moi oui, dit-elle. Qui êtes vous ?
-Je suis Ginny Weasley, une amie de Neville.
-Oui, il m'a déjà parlé de vous.

Soudain, Harry, Ron et Hermione arrivèrent.

-Ah, Potter, lançât madame Londubat d'un ton cassant. Peut-être allez vous pouvoir nous dire ce qui se passe ?
-Tout le monde va bien ? demandions Tonks, Ginny et moi en même temps.
-D'après ce qu'on sait, oui répondit Harry. Y a-t-il encore des personnes dans le passage de la Tête de Sanglier ?
-J'ai été la dernière à l'emprunter, déclara la grand-mère de Neville. J'en ai condamné l'entrée. Je ne pense pas qu'il soit prudent de la laisser ouverte maintenant qu'Abelforth a quitté son pub. Avez-vous vu mon petit-fils ?
-Il est en train de se battre, répondit Harry.
-Naturellement, répondit-elle fièrement. Excusez moi, mais il faut que j'aille l'aider.

Puis elle sortit de la pièce.

-Vous avez vu Remus ? demanda Tonks aux trois autres.
-Il était en train de sortir dans le parc à la tête d'un groupe de combattants, répondit Ron.

Tonks se précipita vers la porte.

-Tonks ! Non ! dis-je alors. Reste en sécurité, pense à Teddy.

Elle vint alors vers moi.

-Je vais être prudente, me dit-elle. En revanche, sache que dans le premier tiroir de la commande de notre chambre, à la maison, il y'a des papiers. Si tout se passe mal, je veux que tu les lise.

Elle me prit dans ses bras et sortit de la salle.

Harry se tourna alors vers Ginny, sans perdre de temps.

-Ginny, je suis désolé, mais toi aussi, il faut que tu t'en ailles. Juste un instant. Ensuite, tu pourras revenir.

Ginny sortit alors sans se faire prier.

-Qu'est-ce qui se passe ? demandais-je alors.
-Le diadème est dans la Salle du Demande, me répondit Harry.
-On a oublié quelqu'un ! s'exclama brusquement Ron.
-Qui ? demanda Hermione.
-Les elfes de maison ! Ils doivent être dans les cuisines, non ?
-Tu veux dire que nous devrions les envoyer au combat ? demanda Harry.
-Non, répondit Ron. Je veux dire que nous devrions les évacuer, eux aussi. Nous ne voulons pas de nouveaux Dobby, n'est-ce pas ? Nous ne pouvons leur donner l'ordre de mourir pour nous...

Soudain, en une fraction de seconde, Hermione lâcha les crochets de Basilic qu'elle avait dans les bras, et se jeta sur Ron, l'embrassant fougueusement.

-C'est vraiment le moment ? demanda Harry.

Mais ils ne réagirent pas, continuant de s'embrasser.

-He ! Il y a une guerre en cours ! hurlais-je alors.
-Je sais, dit Ron en s'écartant. Mais justement, c'est maintenant ou jamais, vous comprenez ?
-La question n'est pas la, répondit Harry. Qu'est-ce qu'on fait avec l'Horcruxe ? Si vous pouviez vous retenir juste un peu... le temps qu'on retrouve le diadème ?
-Oui... d'accord... désolé... dit Ron, rougissant.

On retourna alors dans le couloir, pour que la Salle sur Demande se transforme.

La situation s'était gravement détériorée dans le château. Les murs et le plafond tremblaient. On voyait des éclairs rouges et verts assez proches. On vit Graup, le géant, errer au dehors.

-Espérons qu'il va en piétiner quelques-uns ! dit alors Ron.
-A condition qu'il ne piétine personne sans notre camp ! dit une voix.

On se retourna et vit Tonks et Ginny, devant une fenêtre.

Elles jetaient des maléfices en contrebas.

-Bravo fillette ! dit alors Abelforth qui arrivait là à Ginny. Ils vont peut-être réussir à ouvrir une brèche dans le rempart nord. Ils ont amené leurs propres géants !
-Vous avez vu Remus ? demanda Tonks.
-Il se battait avec Dolohov, dit Abelforth. Pas revu depuis.
-Tonks, dis-je en m'approchant d'elle. Tonks, je suis sûre que tout va bien pour lui...

Mais Tonks se précipita et disparu dans un nuage de poussière.

Soudain, une vague de panique s'empara de moi.

Le chaos qui régnait dans le château me rappelait la nuit de la mort de Dumbledore, la nuit où j'avais perdu mon bébé.

« -Bon, il faut que l'on retourne dans la Salle sur Demande ! dit alors Harry.
-Je vais essayer d'aller me mettre à l'abris ailleurs, dis-je alors. Je ne veux pas prendre le risque de rester dans le couloir.
-On comprend, dit Hermione.
-Bon courage à vous, dis-je en regardant mes trois amis. Faites attention. »

Et je partis.

Je ne savais pas où j'allais. J'espérais juste trouver une salle de classe vide, un peu isolée.

Je marchais, réfléchissant pour savoir où je pourrais me cacher, lorsque quelqu'un m'appela.

« -Ariana !

Je me retourna et vit le professeur McGonagall.

-Qu'est-ce que vous faites encore dans les couloirs, dans votre état ? me demanda-t-elle.
-La Salle sur Demande est indisponible, répondis-je. Je cherche un endroit où me mettre en sécurité.
-Suivez-moi, me dit-elle. Je vais vous emmener dans mon bureau.

Je l'a suivi alors.

On marchait vite, j'étais essoufflée, mais je ne pensais qu'à une seule chose : me mettre en sécurité.

On avançait dans les couloirs, montant les étages, lorsqu'une nouvelle voix nous appela.

-Ariana, Professeur !

Je me retourna et vit Fred.

-Ariana, pourquoi tu es là ?! me demanda-t-il, la mine inquiète.
-Je l'emmène la mettre en sécurité dans mon bureau, répondit le professeur McGonagall à ma place.
-Je viens avec vous, nous dit-il. Je ne veux pas qu'il vous arrive quelque chose.

McGonagall devant, Fred derrière, on avança jusqu'au bureau de la professeur.

Devant la porte, elle murmura des mots inaudibles, puis le bureau s'ouvrit.

-Voilà, me dit-elle avec un sourire. Vous serez en sécurité ici Ariana.
-Merci beaucoup, lui dis-je, avant de me tourner vers Fred. Tu as vu George ?
-La dernière fois que je l'ai vu, il se battait dans la cour, me dit-il.

Il vit mon inquiétude.

-Ça va aller, me dit-il. J'en suis convaincu. Ton devoir à toi, c'est de rester ici, et de rester en sécurité, et de protéger mon neveu.
-Promis, lui dis-je. Fais attention à toi, Freddie. »

On échangea un câlin, puis lui et McGonagall redescendirent dans le couloir.

Je regarda autour de moi, et me dit que le temps allait être très long.

Les minutes paraissaient des heures.

Au bout de quelques temps, je me dis que j'allais me reposer un peu.

J'alla alors m'installer sur le sofa qui se trouvait dans le bureau.

Je tournait, me retournait, sans trouver le sommeil.

Toutes les personnes que j'aimais se trouvait là en bas, à se battre.

J'avais du mal à respirer à cause de l'angoisse, mon ventre me faisait mal.

J'avais l'envie et la détermination d'aller combattre, mais la raison et l'instinct maternel me poussèrent à rester dans le bureau, en sécurité.

TOME 5. Ariana Black, fille de Sirius. Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant