Who is My Heart waiting for {Jikook}

4. À poil ?🧁

Un double update ! Bonne lecture avec les chapitres 4 et 5.

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Il m'a vu à moitié à poil.

Je ne le réalise que maintenant mais cela devient une habitude. Pourquoi je me retrouve encore dans cette situation avec lui ? À tout dévoiler de moi ?

Je vous raconte ?

Avec tout cela je ne sais même plus quel jour on est. J'ai l'impression que le temps passe lentement, mais finalement, pas tant que cela.

Ma famille s'affaire toujours autant avec le Café. J'essaie de ne pas penser au travail et mes collègues d'autres unités qui sont en mission et protègent leur vie et celles de notre pays. Jihyun foire toujours autant ses pâtisseries, les spécialités de la maison, comme s'il avait reçu un mauvais sort ou le mauvais œil comme dit mémé Choi. Il a beau me dire que c'est le destin et qu'il y a sûrement une raison, je n'y crois pas. En compensation, ma mère et ma tante préparent des gâteaux plus simples pour la vente, moelleux au chocolat et Carrot Cake, et mon père surveille la cuisson, tandis que mon oncle suggère qu'on en achète des "tout fait" comme si cela allait résoudre le problème. C'est complètement contraire à notre éthique en plus.

Alors je regarde vidéo sur vidéo avec Youtube, en observant mon frère de très près. Je lui colle au basque, regarde chacun de ses gestes, le temps qu'il prend et qu'il perd avec son fils toujours collé à lui. Il râle, me dit que je le déconcentre et que je suis un vrai cinglé à m'entendre souffler derrière son dos ou scruter chacun de ses faits et gestes. J'étudie juste ce qui pourrait clocher pour trouver LA solution. J'interviens, lui parle de la température - ce fichu surfeur a en fait raison - n'arrête pas de lui faire des remarques sur ses ustensiles et puis au bout d'un moment, il pète un plomb et me hurle dessus en me saisissant le bras pour me sortir comme un malpropre de la cuisine.

Je crois que je l'ai mis sur les nerfs.

Il continue à me crier dessus, en me donnant l'ordre de retourner "jouer avec mes fusils et ma bite" - oui ce sont ses mots, et devant le petit ! - pendant que ma mère essaie de nous calmer, en nous demandant d'arrêter de nous disputer.

Je me retrouve jeté dehors, les pieds dans le sable, sous l'ombre d'un palmier, comme un paria. J'entends mon père qui dit "Jihyun, calme-toi, il veut juste t'aider !", Johnny commence à pleurer et je crois que j'ai rendu dix fois plus nerveux mon frère. Et peut-être mes parents par la même occasion.

Je suis insupportable.

- Bordel, je voulais juste aider... je marmonne en me frottant le bras, il a de la force mine de rien, le frangin.

- Je crois que tu as énervé papa, j'entends à quelques mètres de moi.

Hanni me regarde, elle est accroupie dans le sable avec son seau et sa pelle. Elle s'occupe, son bob sur la tête, en tenue de plage à faire ses châteaux de princesse. La vie est belle et insouciante pour elle. Je ne sais même pas si elle se rend compte de la chance qu'elle a. C'est ça de vivre en bord de mer toute l'année, on ne réalise même plus avec le temps que le bruit des vagues et la magnifique vue ne sont pas donnés à tout le monde.

- J'avoue, j'ai un peu abusé. Ma présence le rend nerveux.

Je ne sais pas si elle comprend tout de mon vocabulaire, elle est encore toute petite, mais j'en oublie qu'elle est intelligente.

- Papa aime bien faire tout seul sans qu'on l'embête.

Oui, ça j'avais remarqué, il a toujours été indépendant. Mon attention se disperse, j'entends de la musique sur ma droite et je tourne la tête.