Good Luck, Babe ! - Chappell Roan
À 18h30, en plein mois d'août à Busan, le ciel est d'une teinte douce, entre le bleu encore lumineux du jour et les premières nuances dorées du soir qui commencent à apparaître.
Ce que j'aime sur les lieux de mon enfance, c'est l'heure bleue qui suivra bientôt.
Le soleil est bas sur l'horizon, presque prêt à plonger derrière l'océan. Ses rayons caressent la ville d'une lumière chaude, dorée, presque orangée. L'air est encore chaud, mais plus supportable qu'en pleine journée, avec cette brise légère qui souffle depuis la mer, apportant une fraîcheur bienvenue. Le ciel est parsemé de quelques nuages, blancs et légers, presque immobiles, flottant paresseusement au-dessus de l'eau. La lumière se reflète sur la surface calme de l'océan, donnant à la mer des reflets scintillants, comme si elle était recouverte de milliers de petits miroirs. Au loin, on peut apercevoir les montagnes entourant Busan, doucement embrumées par l'humidité estivale.
La plage est encore animée par les vacanciers, des rires se mêlant au bruit des vagues qui viennent lécher le sable. Mais peu à peu, tout se calmera à mesure que mon père et moi marcherons le long de la côte, comme si la ville elle-même commençait à s'apaiser, en attente du crépuscule.
Il y a dans l'air, cette sensation de fin de journée, ce moment suspendu où tout semble ralenti, prêt à basculer dans la tranquillité du soir.
Dois-je moi-même me sentir tranquille ou rester sur mes gardes ? Je ne sais toujours pas de quoi mon père veut me parler.
Il marche lentement à mes côtés, ses yeux fixés sur l'horizon où le soleil descend lentement, baignant tout dans une lumière douce et dorée. Il semble plongé dans ses pensées et me jette un regard de temps en temps, silencieux. Je suis certain que quelque chose plane dans l'air, que quelque chose d'important va être dit, mais je ne sais pas encore quoi.
Après un long moment de silence, mon père inspire profondément et je ne sais pas trop quoi faire de son attitude. Papa est la force tranquille de la famille, ce rocher romantique qui parle peu, mais dès que sa bouche s'ouvre, nous sommes tous unanimes pour penser que ses paroles résonneront en nous pendant longtemps.
Il fouille dans la poche de son pantalon en toile pour en sortir un paquet de cigarettes déjà entamé.
Depuis quand n'ai-je pas vu mon père fumer ? Depuis ma petite enfance ?
Je le regarde interloqué quand il se sert, il n'en manque qu'une à l'intérieur, et me tend le reste. Mes yeux s'arrondissent, même si c'est un peu difficile à le concevoir avec mes yeux étirés, mais machinalement, je le prends. Il allume nos deux bâtons de nicotine avec un briquet logé aussi dans sa poche et me dit :
— Ne dis rien à ta mère, je fume en cachette. Et encore, c'est seulement quelquefois par an. Seulement quand je repense au passé ou que je suis un peu stressé.
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Who is My Heart waiting for {Jikook}
FanfictionLes pieds dans le sable, la chaleur de l'été, la douceur du Coffee Shop familial, il n'en faut pas plus à Jimin pour se convaincre qu'il va passer ces quelques semaines de repos forcé dans l'insouciance et oublier la mission qu'il vient de vivre. Ma...