Je suis Ara Sull, le genre de fille unique qui souffre d'anxiété , le genre de fille qui s'ennuie à mort jusqu'à s'enlacer à faire les même choses jours après jour et qui se répéte le même discours avant d'aller à l'école:<< Aujourd'hui sera un jour meilleur>> surtout lorsque je sais que tout peut tourner en catastrophe quand je dois essayer de maintenir ma colère. Certains d'entre nous veulent avoir l'attention d'autrui, d'autres veulent suivre la tendance et la minorité qui reste veut juste le respect et la joie. Je veux que ça, mais c'est impossible, je veux prouver que je vaux beaucoup plus que ce qu'on perçoit de moi mais je sais qu'au fond c'est un dilemme, un problème insoluble car il y a de forte chance que mon entourage encadre mes efforts. Le soir quand vient l'heure de dormir, les souvenirs de la journée frappent à ma porte et entrent sans me demander, c'est ce qu'on appelle l'insomnie, je vois ma journée une seconde fois sous forme d'illusion, si ça s'est bien passé je ressens de la joie et si c'est le contraire je ressens de la tristesse parfois je me lamente pour un rien puis viennent les pleurs qui sont toujours là pour apaiser mes douleurs. Pourtant je pleure sans savoir pourquoi mais je sens que ses larmes me soulagent. L'envie de m'isoler, de vivre dans la solitude, de crier sur tous les troits mais je ne pourrai pas de peur que la société me fait un jugement beaucoup plus sévère que celui qui est étiquetté sur moi à l'école. Puisqu'on dit que la vie est un livre, je feuillette souvent les pages de ce livre afin de trouver des doux souvenirs mais malheureusement sur les pages, seuls les moments de tristesse me parraissent lisibles.
L'unique baume apaisant réside dans le fait de voir une nouvelle année. M'attendans à un commencement frais, j'ai quant même peur d'avancer et de refaire les mêmes erreurs.
Maintenant que je suis dans une nouvelle école. La gentillesse des élèves m'effraie, un peu comme si c'était de l'intimidation, sous ma peau noire qualifiée de café au lait par certains, Lorsque l'envie de découvrir qui je suis émane mes camarades de classe, j'ai parfois l'impression de rougir. Je pense souvent à mon passé, où je froissais des papiers pour apaiser ma colère et pour faire taire mes larmes, où je tremblais quand j'essayais de m'exprimer en public.
Chaque jour qui passe j'essaie d'enterrer mon passé dans un endroit inconnu qui n'est autre que mon cœur en me disant que c'est la meilleure solution à prendre pour changer. Mais malgré tous mes efforts il est toujours impossible pour moi d'aller de l'avant sans refaire vivre l'ancienne moi.
Ainsi j'ai l'impression que je me bats avec moi même. Essayant d'être dure je deviens plus tendre, m'efforçant de me fondre dans la normalité étudiante je deviens parfois remarquable, imitant l'image des je-m'en-foutiste j'innove en moi une personnalité plus attentionné. Peut-être qu'il est préférable de laisser vivre la vraie Ara, celle qui ne peut s'empêcher d'avoir une attitude optimiste...
Même si on dit que le temps répare tout, je me dis qu'il peut seulement fermer les blessures et que les cicatrices resteront visibles à jamais. Et quand je pense à cette phrase, l'orage en moi prend de l'ampleur mais je sais que ma fureur, parée souvent en armure, dévoile en vérité ma plus profonde vulnérabilité. De ce fait, je me dis que la colère est une force illusoire mais une faiblesse visible.
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Le Chemin Des Trois Clefs Du Monde
Genç KurguUne jeune fille aux prises avec l'anxiété et la solitude décide d'affronter ses difficultés. À travers ses luttes, elle découvrira les trois plus grands mystères du monde tout en cherchant à concilier la nécessité d'être acceptée par la société en r...