LA FÊTE
La musique résonnait un peu trop dans la tête d'Édene. Elle a supporté jusqu'à 23 heures mais c'était toujours aussi insupportable. En plus de leur gros baffle à karaoké ils tapaient des pieds et des mains. Qui faisait du acoustique sur des playbacks ? Tobias et sa compagnie bien-sûr. Édene finirai folle en plus elle devait terminer le projet qu'elle a traîné depuis déjà deux semaines et que son patron demande de toute urgence Lundi-huit heures !
– Je vais étouffer ! Cria-t-elle dans sa chambre en arrêtant ses oreilles.
Édene était peut-être un petit peu coincée comme fille mais au moins elle avait un aperçu de la tendance. Elle pourrait supporter cette teuf jusqu'à 3 heures si toutefois la musique était au rendez-vous. C'était tout sauf de la bonne musique ! : Du blues revisité par des drogués du Wisconsin qui éclate aux yeux que ce n'est que pure contre-façon. Et quand ils faisaient une différence c'était du Gazo, Kalash, Damso. Tendance hein ? Tendance je rêve ! Gazo, Kalash, Damso oui de 2011 dans les inconnus de cette terre.
Elle avait attendu deux heures du matin et avait contrôlé minutieusement le temps pour qu'à exactement une minute de plus elle se dirige en cascade au salon poing fermé.
Elle se mit à le chercher dans l'ambiance tamisée. Ça sentait les contraceptifs, l'ectasy mixés dans les punchs avec plus de vodka que de coca, les préservatifs et la weed à des milliers de kilomètres. L'appartement était assez spacieux pour trois colocataires maximum mais pas pour dix-neuf adultes avec des pulsions d'adolescents. Édene était rentrée un peu plus tôt la journée et comme c'était un vendredi elle s'attendait à trouver son bien-aimé – très péjoratif – au salon une pompe à ballons à la main avec pleins de boissons sur la table.
Elle l'ignora. Elle avait argué qu'elle ne dormirai pas cette nuit. L'insolence dans le fait qu'il ne lui avait pas fait signe au sujet de cette soirée, la règle qu'il avait violé, elle s'en tapait. Elle fit pas d'histoires, elle n'a même pas bronché, elle s'est juste dirigée vers sa chambre et s'est tût. Elle priait juste que cet abruti ait prévenu leurs voisins de sa fête imprévu – imprévu je rêve. À en croire la sonorité, les bruits qu'ils faisaient, les gémissements insupportables et l'heure qu'il était, Tobias avait prévenu ses voisins et peut-être glissé un billet de vingt euros à chaque voisin en guise de corruption.
– Ah ouais Jacques c'est pas Édi là bas, cria un ami de Tobias à un autre en la pointant du doigt.
– Édi ? Que ferai Édi ici ? En plus Tash est là tu es saoules toi ! Répondit le jeune homme à côté.
Ils réalisa que c'était en effet Édene au fur à mesure qu'elle se rapprochait. À en voir leurs têtes Édene se reprocha d'être sortie de sa chambre. « Le con ne leur avait pas dit pour la coloc ». Et puis elle n'avait pas reçu d'instruction venant de lui, ils ne se parlaient pas ! Et même si, elle vit sa vie “comme elle l'entend” comme dirait les filles galantes du quartier de Cathy.
Elle se boucha une oreille comme réflex pour mieux se faire entendre et s'approcha des garçons, se courba et salua.
– Coucou Jacques, coucou Larry !
– Ah ouais..., se sont-ils exclamés.
Elle fit une grimace agacée.
– Tu fais quoi ici Édi ?? T'es invité et puis on t'a pas vu depuis !?
– Bah je suis sa coloc... Oulah rien d'ambigüe les gars. On se déteste toujours aussi bien ne vous inquiétez pas, cria-t-elle pour se faire entendre parmi autant de bruits.
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Coincé
RandomImaginez votre pire ex - oui celui avec le jogging bâclé, oui celui que vous aimiez le plus, dans un appartement avec vous. Ne vous imaginez pas de scène obscène, vous deux dans un appartement en colocation. Coincé et astreins de rester en colocatio...