Chapitre 7

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                             ÇA Y EST


Les jours passaient et Édene était particulièrement perturbée par la pandémie. Les gens étaient terrifiés, les gens : trente pourcent de la population française. Les autres vivaient leurs vies. Édene se demandait si il y'avait des gens qui souhaiteraient se suicider silencieusement et gratuitement. Elle vivait avec un con à l'infini qui s'en foutait complètement de ce qui pouvait lui arriver. Heureusement elle ne vit pas encore jusqu'à lors les symptômes du Nezia en lui. Au fur et à mesure le gouvernement donnait de plus en plus de directives. Chaques soirs ils avaient droit à un journal spécial pour le Nezia et les annonces du chef du gouvernement. Pendant qu'elle tentait de mettre le journal chaque dix-neuf heures, lui s'en allait courir.

     Le gouvernement était un peu plus stricte pour faire entendre raison. La barre des centaines de morts atteinte, le port du masque devint obligatoire. Les crèches, les collèges, lycées et universités fermaient. Les jeunes se donnaient à cœur joie c'était l'été avant l'été ! Édene ne voyait pas ça sous cet angle, c'était probablement le début de la fin ? L'apocalypse dont l'apôtre Jean parlait.

« Faudrait bien que des gens perdent leurs vies pour comprendre » s'est-dit Édene. Et c'était l'unique solution pour que plusieurs comprennent. Les jours passaient et la France entrait dans les milles morts. Était-ce pas assez ? Quelques jours insignifiants plus tard, plus de sept milles morts. Le gouvernement réagit enfin ! Pas ces mesures “barrières” qui passaient chaque instant à la télévision. Des vraies décisions radicales !

Tobias était allongé sur le sofa entrain de regarder one piece, animé qu'il avait déjà vu pour la énième fois. Édene atterit dans la pièce en cascade.

– Mets le JT ! L'ordonna-t-elle.

– JT ? Enquit-il.

– Oui le JT, elle claqua des doigts. Le premier ministre a à nous dire.

Il exécuta lentement.

– Ça a commencé. Apparemment ils vont nous imposer des règles !

     Il ne répondit pas. Il était tout nonchalant. Il ne fit pas d'histoires cette fois ci. Il jugea que si Édene voulait s'informer sur le complot gouvernemental elle en avait tout à fait le droit. Elle s'assit sur le canapé prêt de lui. Il la dévisagea. Elle ne remarqua même pas.

« Dès à présent hôtels, restaurants, commerces non-indispensables fermeront dans la nuit. Heure qui est 21 heures précise... Les unités compétentes patrouilleront pour s'assurer le respect de cet annonce... Nous vous rappelons de continuer à suivre les gestes barrières et le port du masque qui reste obligatoire en tout temps et en tout lieu... »

– Quoi ? S'étonna Tobias.

– Tu me demandes quoi ? Demandit-elle en retour d'un ton fiel.

– Ils ne peuvent tout de même pas faire ça !? Les bars ? Les restos ? Pour un simple virus tout de même ?

– C'est une plainte ? Adjura-t-elle.

– Bien-sûr que s'en est une ! Répondit le jeune homme.

– Et qu'est-ce j'en aurai à foutre ? Tu n'as pas de restaurant à ce que je sache ? Heureux soit-il ils ne ferment pas encore définitivement.

   Il fronça les sourcils étonné par ses propos. D'habitude cette conversation était inversé. C'était lui qui la recalait et elle répliquait par réflex. C'était toujours lui qui n'en avait strictement rien à faire de ses inquiétudes et plaintes.

– Non mais ? Peu importe. Ce soir je sors avant notre condamnation.

– Toi tu as vraiment rien capté sincèrement.  Ces mesures sont prises parceque les gens meurent, c'est archi grave...

CoincéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant