Coincé

Chapitre 6

                                  NEZIA ?

     Édene s'est levée un peu plus tard cette matinée ce qui est normal vu le tapage qu'ils ont fait. Trouver le sommeil a été difficile même avec trois somnifères dans du Jack Daniel's. Heureusement pour elle Tobias avait respecté l'heure qu'elle a imposé. On va dire qu'il l'a respecté quinze minutes plus tard mais c'était déjà ça. Elle n'avait rien bu d'extra ne serait-ce que du Jack Daniel's avec ses somnifères mais elle avait ces céphalées familières du lendemain, sa bouche était pâteuse, son corps lourd et elle avait bizarrement très froid. Quand elle vit l'heure elle se réveilla en cascade et sans transition sortit de sa chambre très étourdie. Tobias avant de se coucher priait qu'édene ne se réveille pas très tôt : elle crirait, elle le réveillerait comme un militaire et si possible tirerait ses oreilles pour les corvées du lendemain. Et si il avait fait un vœu hier c'était : 12 heures pétantes s'il te plaît mon Dieu.

      Oups ! Il était 11 heures quand elle émergea dans le salon. Elle n'en croyait pas ses yeux c'était sûrement un rêve. Ce n'était pas l'état de l'appartement, si c'était l'appartement, la crise elle aurait piqué depuis hier soir. Elle vit trois gros gaillards elle dirait entre vingt-huit et trente ans sur le canapé, sur le tapis et allongé devant sa porte. Un faux pas de plus elle tombait sur l'homme vêtu en chemise hawaïenne. Elle le traversa sur la pointe des pieds.

Oh qu'elle avait à dire à Tobias !

Elle se dirigea vers la chambre de Tobias quand elle entendit tripatouiller dans la cuisine. Elle vit Tobias entrain de faire quelques œufs.

– Bah tien comme tu es là !

Il soupira.

– Tu as été très matinal, un peu trop même ! Et qu'est-ce qui a changé ? Rien. Rien du tout ! Salon en désordre, cuisine désordonné, déjà je sais pas comment tu fais pour cuisiner là, elle baissa le ton de sa voix, et des hommes dans le salon d'autres à moitié nu. Je t'avais prévenu Tobias ! Elle lui pointa du doigt. Je t'ai dit ils dorment...

– Pas. Je sais. Et je te demande le jour où tu m'as mis au monde pour que je t'obéisse ?

Bigre ! Était-ce parceque c'était elle sa colocataire ? Il se serait comporté autrement si c'était une autre ? Elle n'en savait rien.

– Okay ! Pas de problème, elle avala sa salive. Mais tu vois si dans 10 minutes ils ne sont pas réveillés, j'appelle le proprio et toi et tes potes SDF vous vous barrés, a-t-elle crié.

– Aïe ma tête, grommela l'homme sur le tapis.

De la chambre de Tobias sortit une fille les seins en l'air avec un caleçon banane ayant un air complètement paumée.

– Je vais m'évanouir, mumura Édene.

– Non c'est moi qui vais m'évanouir, dit la jeune femme. J'ai un de ces mal de crâne, elle plaça sa main sur sa tête, Ouhhh, gémit-elle.

– Corine, non va t'habiller t'es quasi à poil, l'ordonna Tobias.

– Non ça va je suis bien libre, elle haussa des épaules.

Elle s'assit sur le canapé près de Jacques. L'action qui le réveilla. Il balaya sa main et frappa la poitrine de la jeune femme.

– Oush calmes toi bâtard !

Était-ce une prostituée ? Qu'est-ce qu'édene en savait ? Elle assistait à une scène particulièrement gênante et hors du commun. Elle écartilla les yeux choquée, la gorge nouée sans voix. Jacques ouvrit les yeux et vit Corine. Il se redressa, et elle se tourna vers lui et lui, l'embrassa. La scène était obscène pour Édene, elle était stupéfaite, Tobias lui s'occupait de ses œufs sans même prêté attention. Édene était au millieu de l'appartement et elle était bien visible et ils étaient toujours là à s'embrasser. Je vous prive les détails.