_ Et quoi ? Ensuite qu'es ce qui s'est passé. Dit le jeune homme qui est assis devant ma cellule.
_ En fin de compte , j'ai obtenu ce que je méritais , après tout le mal que j'ai commis autour de moi. Cela fait maintenant 30 ans et je ressens un légère apaisement , je ne perçois plus l'homme qui assassinait, violait des jeunes femmes. Je pense que cette transformation est en grande partie due à mes dix années passées en centre psychiatrique. Actuellement je ressens un profond regret de mes actes passés . Comme vous rédigez l'histoire des autres, je vous demande de rédiger la mienne en faisant en sorte que je sois le centre de l'histoire et personne d'autre. Je souhaiterais également que vous dépeigniez ma mort comme si c'est moi qui l'a racontait.
_ D'accord.
_ Tu sais la principale raison que je faisais tout ce mal, c'est a cause que je n'avais jamais fait mon deuil. Je voulais et tuais les jeunes femmes juste pour ne pas faire face au passé. C'est aujourd'hui que j'ai pu enfin faire mon deuil mais c'est trop tard. N'oublie jamais ce que je vais te dire là maintenant, jamais. Ne laisse jamais la douleur s'accaparer de toi sinon tu perds tout.
Après cette conversation , je suis retournée dans ma cellule, ou j'ai préparé une corde dans l'intention de me pendre . Par la suite, je me suis élevée sur une chaise , j'ai mis la corde autour de mon cou, me retrouvant face à la mort dans toute sa réalité.
On dit que la mort nous délivre des tourments du monde sensible, la maladie, la douleur , nos péchés et c'est pourquoi le corps est le tombeau de l'âme. On est mort quand le corps est séparé de l'âme . La mort est donc la séparation de l'âme.
La mort est imprévisible mais parfois on peut le prévoir, on peut même le voir et choisir l'heure exacte de notre mort. La mort n'est pas la fin, la mort n'est que le commencement d'une aventure pour moi.
Il était temps que je passe à autre chose, car ma mort signifierait a ce monde une délivrance, lorsqu'il fait minuit l'heure à laquelle est morte ma femme, je me suis dit une dernière phrase adresse à ma femme décédée.
_ J'arrive mon amour, Je suis prêts.Après avoir prononcé ses mots , je laissai tomber la chaise , et la corde s'est resserré autour de mon cou, exerçant une pression croissante. Dans ce genre de situation on pourrait naturellement s'agiter , car lorsqu'on est confronté à la mort, on éprouve souvent le désir de se débattre pour préserver sa vie. Pourtant, moi je suis resté immobile et serein. En un instant, j'ai ressenti mes poumons se vider d'air et mon âme se détacher de mon corps. Il m'a fallu que deux minutes pour rendre l'âme.
Fin.
( Prochain livre, le déchicteur)