Partie 3

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Je n'arrive pas à dormir. Ma sœur n'est toujours pas rentrée et il est passé deux heures du matin. Elle m'a envoyé un message pour me dire qu'elle sortait avec Itaa et Adri. Elle a l'air furax contre moi. Mais ça lui passera. Enfin, je l'espère.

Je n'arrive pas à me retirer ce qu'ils m'ont dit de la tête. Pourquoi je devrais l'aider ? Ok il m'a aidé quand j'en avais besoin mais il m'a fait aussi des sales coups et en prime ce qu'ils ne savent pas à part Sav, c'est qu'il m'a brisé le cœur. Il m'a détruite comme jamais personne ne l'avait fait au paravent. En faite personne n'avait idée à quel point j'avais du mal de me lever chaque matin en sachant qu'il n'étais plus là.

Je me suis levée et me suis servi un verre de vodka red bull. J'ai allumé la télé et j'ai mis une compile de « Avez-vous déjà vu ? ». Ca devait faire un quart d'heure que je phasais devant la télé quand on a tambouriné à la porte.

- C'est qui ? Ai-je demandé en mettant la vidéo en pose.

- C'est moi. J'dois te parler.

C'était la voix du mec à qui je n'avais cessé de penser depuis que j'étais rentrée. J'ai ouvert perplexe.

Il a fait un pas dans l'appartement. Et m'a détaillé du regard. Je me suis alors rendue compte que je ne portais qu'un de ses vieux t-shirt que j'avais gardé et une culotte franchement pas très sexy tout cela accompagné d'une super paire de chaussettes à pois.

- Qu'est-ce que tu veux ? Ai-je murmuré en croisant les bras sur ma poitrine avec l'espoir qu'il ne remarque pas qu'il s'agit de son t-shirt.

Il a fait un nouveau pas et a fermé la porte derrière lui.

- Ta sœur rentrera pas ce soir.

- Elle est où ?

- Avec Adri.

- Elle pouvait m'envoyer un message pas besoin de t'envoyer.

- Elle m'a pas envoyé. A-t-il dit en faisant un nouveau pas vers moi. C'est vraiment fini ? A-t-il demandé encore plus bas.

Je me suis contentée d'acquiescer.

- Ouais c'est fini.

Je n'ai pas franchement été maître de la suite. Son corps s'est retrouvé contre le mien et avant même que je me rende compte de ce qu'il se passait, j'enroulais ma langue autour de la sienne et j'adorais ça. Tout mon corps était en transe et j'étais incapable de refuser ses caresses. L'une de ses mains sur ma joue l'autre fermement agrippée à ma hanche. Pire encore, mes mains s'étaient glissées sous son t-shirt et je ne pouvais m'empêcher de caresser son corps.

Nous étions au milieu de mon salon, là où six mois au paravent je l'avais quitté et pourtant je ne pouvais m'empêcher de l'embrasser, de le désirer.

Il s'est agenouillé en face de moi et a soulevé mon t-shirt pour embrasser mon ventre. Ses lèvres effleurant ma peau qui ne pouvait s'empêcher de frissonner à chaque passage de ses lèvres. Mes mains plaquées dans ses cheveux. Il a fini par embrasser le bout de tissus qui cachait mon intimité et j'ai attrapé sa main pour l'emmener sur le canapé. J'ai retiré son t-shirt et me suis placée à califourchon sur lui. Son parfum emplissait mes narines qui avait disparu sur le t-shirt volé tant je l'avais porté. Ses mains sur mes fesses, sa respiration saccadées contre ma temps alors que je m'applique à embrasser chaque parcelle de peau de son cou tout en m'assurant que mes doigts caresse chaque parcelle de sa peau qui me manque tant. Après avoir profité de ses douceurs, il retire mon t-shirt en m'allongeant dans le canapé et cette fois, c'est lui qui s'assure que rien n'a changé que mon corps est toujours celui qu'il connait par cœur. Et sans aucune culpabilité, nous passons de longues heures à redécouvrir le corps de l'autre.

Il doit être 5 ou 6 heures du matin quand je suis allongée avec son nouveau t-shirt et ma culotte alors qu'il n'a remis que son boxer. Il a calé l'un des ses bras sous sa tête et fixe inlassablement le plafond.

Je voudrais dire quelque chose mais je n'ai aucune idée de ce que je devrais dire dans cette situation. Alors je me contente de repositionner ma tête sur son torse et de profiter de sa proximité qui ne va surement pas durer.

- Tu penses à quoi ? Ai-je fini par murmurer.

- Giulia. A-t-il laissé éclater dans le silence de la nuit.

Je me suis raidie et il a repris.

- Elle a besoin d'aide. Elle va finir par se foutre en l'air avec tout ce qu'elle prend.

- Parce que toi non ?

- J'suis pas aussi loin qu'elle.

- Commence par te soigner avant de vouloir sauver qui que ce soit.

- J'ai aucun problème. J'arrête quand je veux.

Je me suis contentée de laisser échapper un petit ricanement. Il était clairement et complètement dans le déni.

- Tu devrais être avec elle dans ce cas. Ai-je dit vexée. Pourquoi t'es là ? Ai-je fini par lui demander en me redressant sur un coude pour voir son visage.

- J'suis venu fêter dignement la fin de ton putain de cancer. Je sais que t'as pas eu d'autres mecs depuis moi. Suffit de voir comment tu t'es pointé à la soirée. J'voulais te faire plaisir. Et j'ai eu plutôt raison vu comme t'étais en manque.

J'ai ouvert la bouche sonnée par ce qu'il venait de dire et j'ai rapidement repris mes esprits en me levant.

- Retourne auprès de Giulia. Ai-je dit en collant ses fringues sur sa poitrine. Et faite une putain d'overdose ensemble. Connard ! Ai-je conclut en partant me coucher dans mon lit.

Dernier Souffle | VALD Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant