Partie 11

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Je lutte pour ne pas m'endormir alors qu'une musique relaxante résonne dans mes oreilles et que la chaleur de la salle d'attente est étouffante. Je feuillette un magasine sans un intérêt et ne lis que les gros titre histoire de passer le temps et d'éviter de devoir discuter avec la vieille dame qui me fixe et qui a sans doute hâte de me raconter tous les malheurs qui lui arrivent.

Ca doit bien faire une heure que j'attends dans cette salle, une heure que des médecins entrent et ressortent quand la médecins au nom russe de Valentin me demande de la suivre. On traverse de longs couloirs recouverts entièrement de blanc jusqu'à son petit bureau dans lequel Valentin est assis sur un canapé deux places vers lequel la dame m'invite à me diriger.

Je me retrouve assise dans ce canapé marron face à cette grande dame ridée qui porte le même chignon strict que les dames des services sociaux et un frisson me parcourt entièrement.

- Bien, Valentin vous a désignée comme étant sa personne de confiance. Vous pouvez être constamment avec lui ?

- On est plusieurs à se relier mais j'ai un emploi du temps plutôt flexible.

- C'est-à-dire ? Vous ne travaillez pas ?

- Bien sûr que si. Je suis autrice.

- Très bien. Et bien comme j'ai dit à sa sœur, cet arrangement, cette espèce de tournante entre amis ne me convient pas. Je sais que vous avez un petit garçon mais en venant aujourd'hui, je pense que vous êtes la plus apte et celle en qui j'aurais assez confiance. Donc je tiens à ce que vous ne le lâchiez pas d'une semelle. Et en cas d'urgence, vous pouvez faire appel à Eloïse.

J'ai lancé un regard décontenancé à Valentin qui a évité mon regard.

- D'accord. Ai-je conclu me rappelant que lui ne m'avait pas lâché d'une semelle quand j'étais malade.

- Très bien on se revoit dans deux jours dans ce cas.

On a pas échangé un mot sur le retour. Il n'avait toujours pas l'air bien et il m'a d'ailleurs laissé conduire jusqu'à son appartement. J'ai garé la voiture et il a retenu mon bras quand je m'apprêtais à sortir.

- On peut aller chez toi ?

- Ouais bien sûr.

- J'veux dire pas juste maintenant... J'peux rester chez toi quelques temps ? J'dormirai sur le canap.

J'ai senti un poids quitter mes épaules. Moi non plus je ne pouvais pas me le voir son appart. J'avais toujours peur qu'on est pas tout retrouvé puis juste imaginer tout ce qui avait pu si passer durant leurs meilleurs séances dopages...

- Tu vas chercher tes affaires ? Lui ai-je souri.

Il est revenue une bonne dizaine de minutes plus tard avec un gros sac qu'il a jeté sur la banquette arrière.

Je bosse sur mes derniers chapitres à table alors qu'il s'est endormi sur le canapé depuis plus d'une heure quand il se lève et se sert un Red Bull. En un seul regard, je peux voir ses tiques nerveux et son regard hagard. Il boit de grandes gorgées et repose bruyamment la canette sur le plan de travail de la cuisine.

Ses doigts se referment autour de mon poignet et il me tire pour que je me lève.

- Qu'est-ce que tu fais ? Ai-je demandé alors que je sens mon dos taper contre le mur.

Il ne répond rien et ses lèvres plongent dans mon cou pour l'embrasser et le mordiller un peu trop fort. Ses gestes sont trop brusques et trop oppressant.

- Arrête... Val...

- T'en as pas envie ? dit-il d'une voix rauque et étouffée.

- Pas comme ça non. Tu me fais mal putain arrête ! Ai-je crié en le repoussant.

- Bébé... S'teu plait. Dit-il en replongeant sur moi. J'te donne ce que tu veux et après tu vas me chercher un truc. Merkus a de la beuh...

- Mais t'es un grand malade putain ! Ai-je dit en le repoussant assez fort cette fois pour me dégager de mur contre lequel il m'a collé.

- C'est juste un joint ! Espèce de Salope !

Ma main part et entrechoque son visage laissant une marque rouge écarlate. Je regrette mon geste aussitôt alors qu'il porte la main à sa joue, me lance un regard furieux et pars dans la chambre en claquant la porte. 

Dernier Souffle | VALD Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant