Dernier Souffle | VALD Tome 2

Partie 13

Ca fait plus d'une heure que je me tourne et me retourne dans mon lit. Est-ce qu'il dort ? Je crève d'envie de le rejoindre et de dormir contre lui. Je ne porte qu'un ensemble de sous-vêtements noirs avec des dorures. J'ai possiblement espéré au fond de moi qu'il me rejoigne. Mais une est passée et il n'est pas venu. J'hésite à enfiler un t-shirt pour prétexter avoir soif et voir s'il dort. Peut-être que je pourrais lui dire que j'ai fait un cauchemar. Je cherche tant d'excuses pour le rejoindre qu'il doit frapper à trois reprises à ma porte pour que je l'entende enfin.

- Val ?

- Ouais.

Je saute sur mes pieds et lui ouvre la porte. Je n'ai même pas pris la peine d'enfiler un t-shirt. Son regard se pose sur mon corps et il me détaille. Ses doigts glisse sur mon cou, longe ma clavicule pour se glisser lentement sous la bretelle de mon soutient-gorge.

- J'arrive pas à dormir. Murmure-t-il d'une voix rauque.

- Tu penses à quoi ?

- Au fait que me branler sous la douche en pensant à toi me suffit pas.

Je me sens rougir devant tant de sincérité.

- Pourquoi tu ne dors pas toi ? Continue-t-il.

Pour seule réponse, je me hisse sur la pointe des pieds pour embrasser son cou et je glisse mes deux mains sur son ventre. Il expire bruyamment comme un soulagement.

- Après tout ce que je t'ai fait... J'pensais jamais revivre ça.

- Arrête de parler. Ai-je souri dans son cou.

La porte se referme derrière nous et je sens ses deux mains se glisser dans ma nuque. Ses lèvres emprisonnent les miennes. Elles sont douces, chaudes et voraces. Elles ont le goût du Red Bull que je connais par cœur et une légère odeur de tabac froid qui me repousserai chez n'importe qui d'autres. Je sens mes draps se froisser sous mon corps alors que je ressens le poids du sien. Je me sens entière, en sécurité et je n'ai jamais eu autant envie de qui que ce soit de toute ma vie. Je m'imprègne de son odeur, je profite de chacune de ses caresses et de la sensation de sa peau sur la mienne. Je ne contrôle plus ma respiration et je ne peux m'empêcher de gémir lorsque ses doigts effleurent mes seins nus à présent. Ses lèvres me parcourent de part en part et s'attarde sur toutes les zones qui me font un peu plus frissonner. Ce n'est pas la première fois qu'on couche ensemble mais je l'ai tellement attendu. Cette fois rien est calculé ni robotisé. Cette fois, il n'a pas besoin de me ménager de s'arrêter pour voir si un mal de tête ne pointe pas le bout de son nez ou que du sang ne s'écoule pas de ce dernier. Ma sœur et Adrien ne sont pas là non plus. Nous n'avons pas besoin de nous cacher, de nous retenir, on peut laisser libre court à nos envies. J'explose à deux reprises sous la langue et ses doigts qui savent parfaitement comme me faire monter au septième ciel. Je n'ose imaginer l'état de mon lit tant je m'agrippe au drap pour ne pas vaciller. Puis c'est à mon tour de profiter de son corps et de lui donner autant de plaisir qu'il l'a fait pour moi. L'entendre succomber provoque en moi un plaisir intense et je fais en sorte de retrouver rapidement mes marques sur ce corps que je connais si bien pour le faire exploser de plaisir contre ma peau brulante.

Cette nuit-là, nous nous y sommes repris à plusieurs reprises pour que l'autre sache à quel point son plaisir nous importent. Il est en moi. Nous venons tout juste tous les deux d'atteindre l'orgasme parfait quand mes lèvres se mettent à remuer contre son oreille un simple :

- Je t'aime.

Il est sorti sans que je ne le veuille sans y avoir réfléchi, sans penser aux conséquences que ça pourrait entrainer. Trois petits mots que je n'entendrais pas en retour. Mais qui sont sortis et qu'il faudra que j'assume une fois que nous serons retombés de notre nuage.

Ses lèvres se collent une nouvelle fois contre les miennes. Sa langue caresse lentement la mienne et je finis par sombrer dans le sommeil du juste son odeur continuant d'emplir mes narines et sa peau toujours fermement collée à la mienne.