Chapitre 29 : Mission suicide 2/3

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Une fois les doubles portes fermées, je me retrouve plongée dans un lieu gigantesque. Le hall fait la taille de la salle de bal lors de la soirée de gala. Un carrelage au sol, effet marbre domine, un escalier central dessert sur les étages supérieurs. Mes talons qui claquent le sol, résonne dans cette immense salle. Un homme me prend la valise avant qu'un autre, un blond faisant à peu près deux mètres, me fasse tourner sur moi-même.

— Je vais procéder à une fouille minutieuse si vous n'y voyez pas d'inconvénient.

Je lui souris, aguicheuse :

— C'est mon client qui risque d'être jaloux, réponds-je avec un accent latin.

Pas plus perturbé que ça, il commence à palper mes bras, ma taille, mes fesses et mes jambes. Il remonte entre les cuisses pour ensuite palper clairement mes seins, ma nuque et mes cheveux. Il inspecte mes oreilles, me fait ouvrir la bouche et me demande d'enlever mes talons. Il revient une seconde fois sur mes seins.

— Vous pensez qu'ils sont faux ? Votre verdict ?
— Je voulais juste en profiter avant de vous envoyer chez mon patron.

Connard. Là, il me sert un rictus lourd de sens.

Il va crever, comme tous les autres.

La valise est soigneusement inspectée mais pas aussi minutieusement qu'il le devrait. Après m'avoir rendu les affaires, le premier boss est passé et je me détends un peu. Deux autres hommes, se joignent à moi pour m'escorter dans une chambre. Et au lieu de m'indiquer une chambre cosy à l'étage, je descends des escaliers pour me rendre dans un couloir étroit contrairement au reste de la bâtisse. Le marbre est toujours là, à croire que ça rend ce lieu précieux ou privilégié. En réalité, cet endroit froid, me donne la chair de poule. Une tension remonte le long de mon échine lorsque le couloir se prolonge. Je ne vois aucune pièce et aucune fenêtre qui pourrait m'aider à m'échapper. C'est un couloir qui se trouve sur les plans donc je sais parfaitement où je suis. Loin de tout, il pourra étouffer les sons de Victor, pour ne pas que ses "affaires" soient repérés. Bien évidemment, on y a pensé...

Je découvre enfin la porte qui donne sur une double chambre. Je pénètre à l'intérieur. L'un des deux loustics m'informe que le patron sera là dans quelques minutes, juste assez de temps pour me préparer. Son regard redessine mes courbes avant de reculer et de partir, ses yeux hautains me fixant comme si j'étais une paria. Les femmes qui font ce genre de job sont reconnus comme des putes. Des femmes sales sur elle. C'est tellement répugnant de leur part. Car ils n'hésiteraient pas à les toucher malgré ça.

Je secoue la tête et prépare mes accessoires. Je jette un coup d'œil autour de moi. Deux lits king size se font face, digne d'une suite royale. Rien n'indique que c'est une pièce faites pour faire du SM*. Je suis déçue, j'aurais aimé un peu de décoration comme la chambre de Cinquante nuances de Grey. Les couleurs sont chaudes, la lumière tamisée. Deux portes m'indique que deux salles d'eau s'y cache. Je m'y enferme, et après avoir contrôlé qu'il n'y avait pas de caméra, me recroqueville dans un coin pour retirer le matériel entre mes cuisses. Un rictus démoniaque soulève mes lèvres. Il me tarde déjà de voir le sang couler. Mais malheureusement, je ne pourrais pas en profiter. Je devrais déguerpir et vite.

Je me change et commence à mettre un juste au corps sexy, des bas résilles et laisse retomber mes cheveux en cascade. Je reviens dans la chambre, range mes affaires, prends ma cravache et fait le tour du propriétaire. Pas un seul plis ne dépasse. Je me rapproche des fenêtres et les inspectent. Il y a un loquet, que j'essaie de tirer... et merde. Les fenêtres ne s'ouvrent pas. J'ai beau essayer mais l'ouverture ne se déclenche pas. Bon, on passe au plan B comme nous l'avons préparé. Après le meurtre, j'alarme mes compagnons et avec la localisation, ils vont détecter comment me dépétrer de la situation. Mais je sais où je suis, et je sais où est la sortie. En sortant, je dois prendre à droite une porte au fond me mènera à une sorte de hall où je devrais prendre le couloir à gauche. J'arriverais automatiquement à une porte arrière qui rend sur le jardin. De nuit, je serais moins repérable.

The Angels of DeathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant