Chapitre 11 : Soirée 3/3

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Je vole une coupe sur un plateau, et j'en bois au moins deux gorgées. Je ne me retourne pas, j'ai laissé Evan en plan pour me consacrer à Calem. Je me rapproche de lui alors qu'il est en pleine discussion avec deux hommes en costumes.

— Calem ne t'apportera aucune info..., affirme Evan dans mon oreille.
— Ta gueule.

C'est sortie tout seul mais ça a le don de le faire taire. Je me retourne même pas. Je continue mon approche, passe près de Calem et lorsqu'il se retourne...

— Oh mon dieu !

Je lève mon verre alors que Calem m'est rentré dedans. Heureusement, ma robe n'est pas tâchée et lui non plus. Par contre, mon verre est vide.

— Veuillez m'excuser...
— Ce n'est rien ne vous en faite pas...

C'est qu'il est attachant ce con. Calem intime à un serveur de me ramener une coupe, voire deux. Il dégage une prestance, une aura de plus puissante que celle de son cousin. %ais ça ne ùe fait pas peur bien au contraire. C'est un défi encore plus valorisant pour moi !

— Je suis heureuse que vous n'ayez aucune tâche.
— Et moi de même, répond-t-il tout sourire, je m'en serais voulu d'avoir touchée votre si jolie tenue.

Je ris comme une femme friquée en pleine drague.

J'adore ce rôle.

— C'est gentil à vous...
— Vous êtes ?
— Louisa, Louisa Lagnoste de Monaco.

Il me prend la main et la porte à ses lèvres. Ses yeux sont verts. Ils brillent et sa barbe naissante entoure sa mâchoire en cœur. Je jette un coup d'œil là où j'ai laissé Evan mais il s'affère à danser avec une jeune brune pucelle.

Connard. Moi au moins je bosse.

Calem chope deux coupes pour m'en tendre une que je saisis avec le sourire.

— Ravie de vous rencontrer, Monsieur...
— Calem Marius, je suis...
— Oh sûrement le cousin de l'invité honneur de cette soirée.

Il souris en baissant le regard. Il est gêné. Pourquoi ?

— C'est bien ça. Son défunt père était mon oncle.

Tué par mon père, car il avait fait de la merde.

— Je suis désolé, je voulais pas...
— Ce n'est rien. Ne vous en faites pas. Vous êtes là pour les dons ?

Il cherche à s'éloigner du sujet. Soit il est touché, soit il veut autre chose.

— Oui avec mon mari Luke.
— Il n'est pas recommandé à votre mari de vous laisser seule à une soirée pareille.
— C'est que vous allez me faire rougir, M. Marius.

Evan pouffe dans mon oreillette. Ca me perturbe. Jaloux Evan ?

— Appelez-moi Calem. Puis-je faire un bout de chemin avec vous à travers ses œuvres ?

Au coin de l'œil, je vois le regard d'Evan qui change, délaissant sa partenaire. Je prends un malin plaisir à saisir le bras de Calem pour me diriger au fond. Ce dernier m'arrête devant les deux plus belles couronnes que je n'avais jamais vu. L'une avait appartenu à Louis XVI, l'autre au fils de Napoléon selon ses dires. Il parle disctinctement, avec passion. Même si je ne suis pas fan de ces conneries, je veux bien le croire lorsqu'il m'annonce qu'elles ont une valeur inestimable.

—... Ce n'est rien comparé à ce joyaux.

Nous nous arrêtons devant une magnifique parure avec un énorme cœur entouré de diamant.

— C'est une...
— Une émeraude, termine Calem en me souriant. Avec vos yeux noisettes, je pourrais parier qu'il vous irez à merveille.

Je rougis mais de gêne. Il me sort des disquettes et j'ai envie de rire. Je baisse la tête faignant d'être touchée par tant de "romantisme dégueulasse" à mon égard.

— Liam en approche du congrès, annonce Dan dans mon oreille.
— Il est peut-être tant que je retrouve mon mari...
— Oui, il doit vous chercher partout...
— Je sais où tu es t'inquiètes, me sort Evan avec sérieux alors que je n'ai rien compris à la fin de la phrase de Calem. Il remarque mes yeux ronds.
— Je vous ai importu-
— Non du tout, je vous remercie pour cette promenade. Vous avez un talent en histoire, ajouté-je en lui prenant à nouveau le bras pour revenir près de la salle centrale.
— C'est une de mes passions, mais pas la seule. J'aime lorsque les histoires ont un sens et une vérité. Bien loin des mystères et des mensonges.

— T'as les pieds dedans avec ta famille, ducon.

Le son d'Evan dans mes oreilles me fait fermer les yeux pour cacher mes émotions. Il n'avait pas tord. Changeons de sujet :

— Vous allez assister au discours de votre cousin ?
— Je sais déjà ce qu'il va annoncer. Mais soit, c'est sûrement son dernier discours alors...

Quoi ?

Je suis en état d'alerte.

— Oh, il va... quitter ses fonctions ?
— Disons qu'il va donner son gouvernail à un membre de la famille, me fait-il appuyé d'un clin d'œil. Cela sera notre petit secret.

Liam ne va plus tenir la barque. Calem va le remplacer.

De là, il embrasse une nouvelle fois ma main et me souhaite une bonne soirée...

Merde, merde, merde.
Liam
Calem
Deux chefs
Deux victimes.

The Angels of DeathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant