L'amour au pouvoir.

Chapitre 4

Dans la voiture, Gabriel était toujours pris de pulsion. Les larmes lui montaient aux yeux, il avait du mal à gérer ce genre de situation.. surtout en présence de quelqu'un. Il avait l'impression d'avoir gâché cette soirée magique, pour la première fois de sa vie, il se sentait réellement vivant et entouré. Une sensation de douceur atteignant son paroxysme lorsqu'il lui avait touché la cuisse. Peut-être que les humains étaient destinés à toujours gâcher la vie de quelqu'un d'autre ?
Jordan était silencieux durant ce trajet, il ne savait pas quoi dire. Il était perdu au milieu de ces innombrables questions, ce dont il était sûr au fond de lui même, c'est qu'il ne lâcherait pas Gabriel.

Jordan ne pouvait pas l'expliquer mais il avait envie de l'aide autant qu'il le devait. Pourquoi pensait-il ici à du devoir ? Gabriel lui faisait ressortir une partie de lui qu'il pensait avoir enterré pour toute sa carrière politique et sa vie. Jordan pensait que son amour et sa tendresse n'existaient plus. Quand il avait chuchoté dans l'oreille du premier ministre, tout lui paraissait simple et ce n'était pas de la manipulation. Depuis ses seize ans, Jordan avait été habitué à ne jamais être sincère. Pour dominer, il devait avoir le contrôle de ses sentiments et de la situation. Il tourna la tête vers Gabriel car ils arrivaient dans quelques instants à la destinations que son ami, lui avait indiqué.

Dans son regard, Jordan perçut du vide, de la détresse. Il ne pouvait pas le laisser seul dans sa maison ce soir se dit-il intérieurement. Il était en perpétuel combat avec lui-même, si quelqu'un les apercevait, ce serait l'immense scandale. Les deux seraient prêts à faire face mais il ne voulait pas imposer cela à la personne qu'il avait à ses côtés semblant au bord du gouffre. Jordan plongea son regard dans le sien, Gabriel détourna le regard, il se battait pour rester en vie. Il ne pouvait pas se laisser aller à ses distractions.. même si elles étaient particulièrement séduisantes. Gabriel lui fit un sourire faible, il ne savait pas comment lui dire au revoir ni comment s'extirper de la pour se laisser aller à ses émotions et ses pensées sombres.

« Merci pour tout Jordan.. je vais y aller. »
« Tu crois que je vais te laisser ? » répondit il avec une pointe d'inquiétude.
« C'est dangereux si on vous voyait monsieur Bardella ». En disant cette phrase, Attal y avait mis un certain défi avec un sourire en coin.
« C'est dangereux si on vous laisse seul avec vos démons monsieur Attal. »
« Vous avez raison.. venez. »

Jordan gara sa voiture sur le parking devant la maison, il jeta un coup d'œil à son téléphone « 5 appels manqués de Marine ». Il ne voulait pas penser à tout cela pas maintenant, quelqu'un avait besoin d'aide. Malgré l'obscurité de la nuit, il remarqua sa maison avec les nombreux animaux autour. La maison de Gabriel représentait ce qu'il était... entouré mais seul avec lui même. En entrant, Jordan observait tout, il y avait des photos avec sa famille, ses amis. Gabriel pendant ce moment avait le visage sombre, fermé, il devait trouver la salle de bains pour apaiser ses pensées.

« Je reviens, je vais à la salle de bains. »

Il partit à l'étage d'un pas rapide, Jordan n'était pas dupe. Il ne savait pas exactement ce que le premier ministre allait faire mais ce n'était pas pour l'hygiène, cela faisait très peu de temps qu'ils entretenaient une vraie relation.. est-ce trop intrusif d'aller voir ce qu'il se passe ? D'un coup Jordan eut un flashback d'une de ses amies au lycée l'appelant une dernière fois, il n'avait rien saisi. Elle était également accro à ce genre de.. pratique. Le lendemain, il reçut un appel de sa mère en lui expliquant qu'elle s'était suicidée. Jordan était rentrée dans une déprime absolue, il n'avait pas réussi aider une personne qu'il l'aimait.. certainement un peu plus qu'une amie. En rassemblant ses pensées, il devait absolument savoir ce qu'il se passait, il ne pouvait pas rester dans le salon les bras croisés. Il monta les marches à toute vitesse, se dirigea vers la pièce allumée. Il découvrit la une vision d'horreur.