Le lendemain matin, Gabriel avait extrêmement bien dormi, un sommeil reposant et surtout apaisant. Il repensait au contact de sa peau avec celle de Jordan. Il se rappelait de leur étreinte lui ayant donné l'impression qu'ils étaient deux face au monde et surtout ses montres qui sommeillent en lui. Ce matin il devait aller au ministère, l'après midi un conseil de ministres l'attendait. Il n'était pas en état d'affronter tout cela, mais il savait qu'à présent il n'était plus seul. Il se leva doucement et descendit dans la cuisine pour se faire un café, en relevant la tête de la machine à café, il vit Jordan assis sur le canapé déjà préparé en train de répondre à des messages. Son regard fit relever la tête de Jordan, créant un sourire chaleureux des deux côtés de la pièce.
« Bonjour, bien dormi ? » sourit Jordan.
« Très bien merci, t'as rêvé de moi ? » laissant échapper un rire étouffé.
« J'aurais aimé mon cher Gabriel, mais que veux-tu, j'ai préféré rêve de Brigitte »
« T'es con. » pouffa Gabriel.
Gabriel s'assit sur la table de la salle à manger, il se sentait à nouveau apaisé, il aurait voulu que ce moment ne s'arrête jamais, il aurait voulu lui dire tellement de choses mais il était trop tôt pour mettre des mots sur des étreintes inassouvies.
Jordan repensait à ce qu'il avait lu hier soir, il s'en voulait de ne pas réussir à lui en parler mais s'il lui disait, son nouvel ami allait se braquer aussi vite qu'il s'est ouvert à lui hier soir.
Il prit son courage à deux mains et décida qu'il fallait mettre au clair cela avant qu'il ne soit trop tard.« Bon.. Gabriel il faut que je te parle. »
« Je t'écoute.. j'ai fait quelque chose de mal? »
Il ne quitta pas Gabriel du regard, il sentait très bien que s'il s'exprimait maladroitement, leur relation irait droit dans le mur. Tout est éphémère après tout mais il n'avait pas pu aider Gabriel autant qu'il aurait voulu le faire. Ses iris marrons brillaient, peut être qu'il aurait aimé arrêter cette conversation embarrassante et l'embrasser pour passer à autre chose mais il ne pouvait pas faire cela, pas maintenant. Avec Gabriel, il devait aller par étape minutieuse, il pouvait le comparer à une légère braise, elle continue de brûler malgré le vent, la pluie mais malheureusement elle est si fragile qu'elle peut s'éteindre à tout moment si on y met de la volonté.« Je suis désolé, j'ai lu ton journal. Ne me hurle pas dessus, je sais que c'est ta vie privée, je n'aurais jamais dû. Mais je devais te comprendre, je veux t'aider. »
Gabriel écarquilla les yeux, pour lui c'était comme si, instantanément il s'était dénudé devant lui, il se sentait extrêmement faible. Il avait l'impression que tout pouvait se retourner contre lui maintenant.
« C'est pour cela que je préférerai que tu passes quelques jours chez moi.. ça me fait peur de te laisser tout seul » dit-il les yeux déjà embués par l'émotion de ce qu'il avait lu la veille.
Gabriel sentit une colère l'envahir mais ce n'était pas en vers Jordan, c'était en vers lui même. S'il était quelqu'un de plus fort, il n'en serait pas là. Pourquoi il ne s'était pas pendu ce soir là ? Toutes ses pensées s'entremêlaient, dans un geste de détresse, il envoya valser ce qui était sur la table.« Sors de chez moi. Maintenant. » ordonna-t-il.
« Mais Gaby.. » murmura-t-il désespéré par la situation. Il avait connu des amis en dépression, il savait ce que c'était déjà de se sentir rejeté, mais par Gabriel c'était un coup de poignard dans le coeur, il entendait déjà son coeur se briser.
« Si tu changes d'avis, je te laisse mon adresse. Tu peux sonner n'importe quand. »
Gabriel ne releva pas le regard, il vit un morceau de papier se poser sur la table, avec l'adresse de Jordan. Bardella comprit qu'il n'y aurait plus de dialogue possible alors il le salua une dernière fois avant de sortir de la maison. Quand il partit, Attal balança une assiette contre le mur, il hurla de toutes ses forces. Pourquoi repoussait-il à chaque fois l'aide qu'on voulait lui fournir ? Il ne savait pas alors il se contenta de pleurer, en s'écrasant contre le mur, murmurant le nom de celui qu'il voulait voir « Jordan... ». Il reçut un message de sa collègue Valérie, lui disant qu'il devait être au ministère dans moins d'une heure. Il se ressaisir, laissa ses monstres au fond de son esprit, alla prendre une douche ce qui lui lâcha un cri car il dut laver ses bras.. ça faisait moins mal que d'habitude. Il avait été bien soigné.
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L'amour au pouvoir.
Fiksi PenggemarAu coeur des débats politiques, des engagements et des préoccupations.. Gabriel Attal est une âme vagabonde cherchant à aider les Français autant qu'il peut.. en oubliant ce qui lui laisse des fêlures. Parallèlement à cela, Jordan Bardella son plus...