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Le ciel de Paris était d'un gris sombre en 2034, lourd de cendres et de fumées, obscurcissant les ruines de la Tour Eiffel qui se dressait, brisée, comme un rappel morose de ce qu'était jadis la France

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Le ciel de Paris était d'un gris sombre en 2034, lourd de cendres et de fumées, obscurcissant les ruines de la Tour Eiffel qui se dressait, brisée, comme un rappel morose de ce qu'était jadis la France. Les rues, autrefois animées de rires et de vie, étaient maintenant désertes, parcourues par les fantômes de ce qui avait été. Des barricades improvisées, des voitures brûlées, et des débris jonchaient les avenues, témoignant de la rébellion écrasée avec une brutalité sans précédent.

La France, qui était à l'époque un symbole éclatant de démocratie et de liberté, s'était lentement effondrée sous le poids de sa propre bureaucratie. Ce déclin, cependant, ne s'était pas produit du jour au lendemain. Il avait été l'œuvre de décennies de politiques conflictuelles, d'un manque de vision unifiée et de manipulations.

Au début du XXIe siècle, la France connaissait encore une certaine stabilité politique, malgré des tensions croissantes. Les manifestations de masse, comme les Gilets Jaunes, et les grèves fréquentes mettaient en lumière les inégalités dans le pays et le mécontentement général. Les partis politiques luttaient pour gagner la faveur des Français démoralisés.

C'est dans ce climat de méfiance et de désillusion que la France commença à voir l'arrivée de mesures de surveillance et de contrôle renforcées. Les attentats terroristes furent le début de l'adoption de lois de sécurité drastiques. Le gouvernement, invoquant la nécessité de protéger ses citoyens, étendit les pouvoirs de la police et des services de renseignement.

Les technologies de surveillance se multiplièrent : caméras à reconnaissance faciale, drones de surveillance, écoutes téléphoniques systématiques. Sous prétexte de sécurité nationale, les libertés individuelles furent progressivement éradiquées.

Dans ce chaos se produisit alors l'inévitable. Un coup d'État orchestré par une faction militaire et des politiciens opportunistes renversa le gouvernement d'Emmanuel Macron. Profitant du désordre généralisé et du désir de stabilité à tout prix, ils promirent la sécurité et l'ordre.

Le nouveau régime, dirigé par une coalition d'extrémistes avec à leur tête Victor Duval, imposa rapidement une dictature autoritaire. La Constitution fut suspendue, les libertés civiles abolies, et une censure sévère établie. Les opposants politiques furent arrêtés, exilés ou réduits au silence. Des camps de rééducation et des prisons improvisées se multiplièrent pour contenir les dissidents.

Malgré la répression, des Français ayant choisit la résistance arrivaient à survivre. Des groupes clandestins, composés d'anciens politiciens, de citoyens ordinaires et même de militaires rebelles, se formèrent pour lutter contre le régime. Gabriel Attal, l'ancien Premier Ministre, qui avait survécu à une tentative d'assassinat, devint l'un des leaders charismatiques de cette résistance.

Un matin comme les autres dans cette nouvelle vie d'oppression, Jordan Bardella, caché dans l'ombre d'un immeuble effondré, observait les alentours avec une vigilance aiguisée. À trente neuf ans, l'ancien député européen et président du Rassemblement National portait les marques de cette guerre civile sur son visage. Ses traits, autrefois pleins de vigueur, étaient maintenant durcis par les épreuves, et ses yeux, autrefois pleins d'ambition, brillaient d'une détermination froide. Désormais, il était l'un des rouages essentiels de cette machine de répression qui avait plongé la France dans un régime autoritaire.

L'empire des ruinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant