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La cellule était vide. Le lit en ferraille, les murs nus, tout était là sauf Gabriel. Camille sentit une vague de désespoir l'envahir, mais elle n'avait pas le temps de s'y attarder. Elle se retourna rapidement vers les autres résistants qui l'avaient suivie.

- Gabriel ? Stéphane ? appela-t-elle, espérant une réponse, mais il n'y eut que le silence.

Les autres arrivèrent derrière elle, leur regard s'assombrissant en voyant la cellule vide.

- On ne peut pas rester ici, dit Ahmed, jetant des coups d'œil nerveux vers le couloir. Les systèmes de sécurité vont se réactiver bientôt. On doit partir.

Camille hocha la tête, réalisant l'urgence de la situation.

- D'accord, mais on ne part pas les mains vides. Libérons autant de prisonniers que possible et sortons d'ici.

Ils se dispersèrent rapidement, ouvrant les cellules et libérant les prisonniers qui étaient encore en état de se déplacer. La confusion régnait, mais la détermination des résistants leur permit de garder un semblant d'ordre. Les prisonniers libérés, certains à peine capables de marcher, étaient aidés par ceux encore en forme.

- Vous nous suivez tous, ok ? On reste en groupe.

Alors que les prisonniers libérés se rassemblaient dans le couloir, l'alarme retentit, signalant la réactivation des systèmes de sécurité.

- On doit partir maintenant ! cria Jérôme.

L'équipe et les prisonniers se mirent en mouvement, se précipitant vers la sortie de service. Les gardes commençaient à converger vers leur position, mais l'équipe bien entraînée, parvint à les repousser suffisamment pour ouvrir une voie d'évasion.

Les résistants et les prisonniers libérés avaient à peine atteint l'extérieur que des tirs éclatèrent, résonnant dans la nuit comme des coups de tonnerre. Des hommes armés surgissaient des ombres, leurs armes braquées sur le groupe en fuite.

- À couvert ! hurla Camille, se jetant derrière un mur de pierre à moitié effondré.

Les résistants réagirent rapidement, cherchant des abris improvisés tandis que les balles sifflaient autour d'eux. Marie et Ahmed, bien que surpris par l'attaque soudaine, ripostèrent avec précision, leurs tirs fauchant plusieurs assaillants. La confusion régnait, mais la détermination des résistants restait inébranlable.

- On doit se frayer un chemin ! cria Ahmed, son arme crachant des balles avec une régularité implacable.

Jérôme, voyant une opportunité, visa les pneus d'une voiture qui avançait vers eux. Une rafale de balles et les pneus éclatèrent, envoyant le véhicule en dérapage incontrôlé. La voiture s'immobilisa en travers de la route, créant une barrière temporaire entre les résistants et leurs assaillants.

- Par ici !

Jérôme profita de la diversion pour mener le groupe vers un passage étroit entre deux bâtiments. Les prisonniers, certains encore faibles, étaient soutenus par les résistants. Tom, bien que fatigué, faisait de son mieux pour aider un homme plus âgé à se déplacer rapidement.

Les tirs continuaient, mais les résistants ripostaient avec une efficacité redoutable. Chaque coup de feu était calculé, chaque mouvement stratégique. Camille se déplaçait rapidement, utilisant les ombres et les couvertures naturelles pour avancer sans être vue. Elle savait qu'ils devaient atteindre les véhicules de la résistance pour avoir une chance de s'en sortir.

- Continuez à avancer ! Ne vous arrêtez pas !

Un groupe de gardes tenta de les encercler, mais Marie et Ahmed les prirent de flanc, les neutralisant avant qu'ils ne puissent atteindre leurs cibles. Leurs compétences en combat rapproché et en tir de précision faisaient la différence dans cette lutte désespérée pour la survie.

L'empire des ruinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant