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Gabriel leva les yeux vers Jordan, son ennemi depuis quelques années maintenant, dont le sourire cruel semblait découper l'obscurité de la pièce. La douleur pulsait dans son crâne, chaque mouvement provoquant une vague de souffrance. Pourtant, il soutint le regard de Jordan avec une détermination farouche, refusant de montrer la moindre faiblesse.

Jordan fit quelques pas autour de la pièce, savourant clairement chaque instant de ce face-à-face.

- Je dois avouer, Gabriel, je pensais que ce serait plus difficile de t'attraper. Mais te voilà.

- Pense pas que tu as gagné. Tu peux m'avoir ici, mais tu ne pourras jamais briser l'esprit de ceux qui se battent pour la liberté.

Jordan haussa un sourcil, amusé.

- Vraiment ? Pourtant, tu es ici, et la résistance est en déclin. Vous êtes en train de perdre, il est temps d'accepter la réalité.

Il se pencha en avant, ses yeux perçants scrutant ceux de Gabriel.

- Dis-moi où sont vos bases, où se cachent vos leaders. Fais ça, et je pourrais envisager de te traiter avec une certaine élégance.

- Si tu crois une seule seconde que je trahirai mes amis, tu es plus stupide que je ne le pensais.

Jordan éclata de rire, un son froid et sans joie.

- Très bien, Gabriel. Très bien.

Il se tourna vers les gardes présents dans la pièce et leur fit un signe de la tête. Ceux-ci s'approchèrent de Gabriel, leurs expressions impitoyables. Gabriel serra les dents, préparant mentalement son esprit à l'horreur à venir.

Les gardes commencèrent par des coups, chaque coup résonnant à travers son corps comme un marteau frappant une enclume. Gabriel refusait de crier, refusait de leur donner cette satisfaction. Ses poings se serraient, ses ongles s'enfonçant dans ses paumes jusqu'à ce qu'ils saignent. Il ne montrerait pas sa douleur.

La torture continua, les méthodes devenant de plus en plus brutales. Chaque blessure un témoignage de sa résistance. Gabriel se sentait vaciller au bord de l'inconscience, mais il tenait bon, s'accrochant à l'image de ceux qu'il aimait, de ceux pour qui il se battait.

Après ce qui sembla être une éternité, Jordan leva une main pour arrêter les gardes.

- Assez.

Les gardes se retirèrent, laissant Gabriel à demi conscient, son corps marqué par la violence. Jordan s'approcha de lui, se penchant pour le regarder dans les yeux.

- Tu es plus résistant que je ne le pensais. Mais tout le monde a une limite.

Gabriel, haletant, leva les yeux vers lui, sa voix à peine audible.

- Je n'ai pas peur de toi. 

- Je me doutais que tu finirais par dire ça. On verra combien de temps tu pourras tenir alors. 

Il fit un signe de la main, et deux gardes entrèrent dans la pièce, traînant une autre silhouette derrière eux. Gabriel reconnut immédiatement Stéphane, son partenaire, l'homme qu'il aimait plus que tout le reste. Stéphane était visiblement blessé, du sang séché maculant son visage. Il lutta pour se tenir debout, mais les gardes le maintenaient fermement.

- Gabriel... murmura Stéphane, la voix tremblante de douleur et de peur.

Jordan se tourna vers Gabriel, un sourire cruel sur les lèvres.

- Tu vois, on a tous nos points faibles. Stéphane ici est le tien. Alors, je vais te donner une dernière chance. Dis-moi ce que je veux savoir, ou c'est lui qui souffrira.

L'empire des ruinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant