Tous les candidats sont installés derrière leurs pupitres respectifs. Le débat s'apprête à commencer. Les projecteurs se tournent vers la scène sur laquelle, d'ici quelques instants, vont s'affronter dans un débat qui marquera les esprits les grands noms de la politique française : Léon Deffontaines, Manon Aubry, François-Xavier Bellamy, Raphaël Glucksmann, Marie Toussaint, Marion Maréchal, et enfin Jordan Bardella et Gabriel Attal. Le générique s'affiche sur le petit écran des téléspectateurs, les candidats retiennent leur souffle.
« Bonsoir mesdames et messieurs, il est 20 heures, vous êtes sur TF1, et nous sommes maintenant à 13 jours des élections européennes », s'exprima Gilles Bouleau face caméra, avant de reprendre son souffle et de poursuivre.
« Le stress est palpable chez nos candidats, qui, on le rappelle, doivent réaliser un score d'au moins 5 % pour rejoindre le Parlement. Nous allons commencer tout de suite avec le premier sujet de préoccupation : le pouvoir d'achat. L'Europe est-elle impuissante ? »
C'est François-Xavier Bellamy qui commença à s'exprimer sur le sujet, rapidement contré par Manon Aubry. Le ton entre les deux candidats commençait à monter. Gabriel était pour le moment en retrait. Il ne souhaitait pas entrer dans le conflit deux minutes après le début du débat.
Et d'un coup, Manon Aubry lança une pique vers Jordan :
« On l'avait surnommé Jordan Barde-pas-là, vu les soixante-seize amendements qu'il a déposés en l'espace de cinq ans, quand j'en ai déposé plusieurs milliers. »
Jordan leva un sourcil, prenant un air arrogant, comme si un enfant venait de lui marcher sur les pieds. Gabriel esquissa un sourire en voyant sa réaction, mais se reprit aussitôt, se rappelant que Jordan Bardella était un candidat ennemi, du Rassemblement National qui plus est.
« Moi, j'ai beaucoup de respect pour vous, s'il vous plaît, je vous demande d'en faire autant et de laisser mon nom de famille là où il est. »
Le débat poursuivait son cours. Gabriel se démarqua par quelques remarques intéressantes, mais restait en retrait, là où Jordan était assailli de critiques de la part de tous les partis.
« Marie Toussaint, vous avez associé le fascisme à Jordan Bardella ? » demanda le présentateur.
Après une réponse positive de la candidate, Manon Aubry revint à la charge :
« Le Rassemblement National et avant vous le Front National ont été créés par des anciens Waffen SS... »
« Bah voyons... » tenta de s'interposer Jordan avant que Manon ne poursuive sa phrase.
« Donc oui, Monsieur Bardella, vous êtes les héritiers des nazis. »
Gabriel ne put s'empêcher de faire changer le sujet de la conversation :
« Manon Aubry », commença-t-il, « le sujet du débat reste quand même autour des préoccupations des Français, et notamment l'écologie. »
Il continua sa phrase sans être interrompu par un autre candidat :
« La Commission européenne va verser à la France 7,5 milliards d'euros, c'est la rénovation de 500 petites lignes ferroviaires partout sur le territoire, c'est 1 600 bornes électriques qui vont être déployées partout dans le territoire. Donc c'est ça la transition environnementale... »
Il fut coupé par Raphaël Glucksmann qui enchaîna sur le sujet de l'écologie. Selon lui, « il faudrait un cap clair » dans le développement des énergies renouvelables à l'échelle européenne.
Jordan adressa un regard de sympathie à Gabriel en guise de remerciement pour le changement de sujet. Gabriel détourna le regard, un peu gêné. Le débat s'acheva avec quelques déboires entre têtes de liste. Gilles Bouleau s'exprima auprès des téléspectateurs pour leur annoncer la fin du débat.
La tension retomba sur la scène. Les spectateurs quittèrent en premier le plateau, suivis par la majorité des candidats. Alors que Gabriel s'apprêtait à quitter également le plateau à la suite des autres candidats, il fut interpellé par une voix familière.
« Gabriel, euh Attal ?... »
Jordan Bardella se trouvait derrière lui et lui tendait la main. Gabriel eut un mouvement de recul et un flashback de la scène qui s'était déroulée dans les vestiaires quelques heures plus tôt. Il sentit son visage rougir de honte et remarqua au même instant, par-dessus l'épaule de Jordan, que le président semblait le chercher quelques mètres derrière.
Il ne savait pas réellement pourquoi, mais cette initiative de Jordan Bardella à son égard le mettait profondément mal à l'aise. Les souvenirs de Stéphane remontèrent dans son esprit au même instant. Ce cumul générait trop d'émotions contradictoires dans l'esprit de Gabriel, qui, bien qu'il aurait aimé répondre cordialement au président du Rassemblement National, se retrouvait complètement figé face à lui, sans savoir comment réagir. Son regard croisa soudain celui du président, et il en profita pour fuir la situation.
« Oh euh, je dois y aller, Monsieur Bardella, excusez-moi, le président m'attend... »
Sur ces mots, il passa à gauche de Jordan qui le fixa. Quel genre d'impoli était ce Gabriel Attal pour décliner une poignée de main ? Il le regarda partir au loin et rejoindre le président.
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Au-delà des idéologies [Attal x Bardella]
FanfictionJordan est en couple avec Nolwenn depuis plus de 3 ans. Ils habitent ensemble et elle est un soutien immense dans sa carrière politique montante. Gabriel est le plus jeune premier ministre de l'histoire de la 5ème République. Pourtant sa vie personn...