Au-delà des idéologies [Attal x Bardella]

Chapitre 13

Jordan se réveilla après, étrangement, une très bonne nuit. Il repensait encore à son interaction avec le Premier ministre. Il était vraiment fier de lui, mais il avait contrarié Gabriel, et ça le contrariait aussi, pour le coup. Il se sentait coupable et il fallait qu'il se rattrape. Mais comment pouvait-il se rattraper sans y laisser son ego ? Il se retourna par réflexe pour enlacer sa copine, mais son bras finit sur un oreiller vide. Tout à coup, il se souvint qu'elle n'était jamais rentrée à l'appartement. Peu importe, il devait surtout trouver un moyen de se faire pardonner. Il attrapa son téléphone et y découvrit deux notifications qui l'intriguèrent plus que les autres : un message de Marine Le Pen et un message de Gabriel Attal, Gabriel Attal. Depuis quand avait-il son numéro ? Cela n'avait pas d'importance. Il appuya instantanément sur la notification et y découvrit le message du Premier ministre :

« Bonsoir Jordan,
Je sais que je ne suis pas du genre à vous envoyer des messages, et encore moins à une heure aussi tardive, mais vous devriez lancer TikTok.
Bonne nuit,
Gabriel. »

Pourquoi devait-il lancer TikTok ? Il se redressa immédiatement dans son lit et ouvrit la fameuse application. Il fit défiler le fil de ses "Pour toi" et finit par tomber sur une image de lui en débat. Il resta sur la vidéo, curieux de voir les montages des Français. C'était un simple extrait d'un meeting avec une chanson en fond. Il fit défiler les commentaires et un en particulier attira son regard :

« Son couple avec Gabriel Attal >> »

Il fronça un sourcil et esquissa un sourire. Ils ont une imagination débordante. Qui d'autre pense que lui et Gabriel sortent ensemble ? Il vit la recherche en haut de l'espace commentaire « Attal x Bardella » et cliqua immédiatement dessus. Il découvrit alors un autre monde : des montages de lui et du Premier ministre avec des regards insistants lors de débats. Certes, cette relation était totalement inventée, mais ils ne pouvaient pas inventer ces regards. Il ne s'était jamais rendu compte de la manière dont il regardait cet homme. Ses yeux étaient insistants, presque flirtant avec ceux de Gabriel. Ce jeu dans lequel il s'était lancé était très dangereux. Jordan sentit alors une étrange sensation au creux de son ventre, comme si des milliers de papillons y étaient coincés. Sa tête commençait à tourner et son cœur à battre de plus en plus vite.

Les joues rougies par la gêne, il quitta l'application et alla répondre à Gabriel. Il n'avait aucune idée de ce qu'il allait lui dire, alors il envoya le pire des messages : un émoji "pouce en l'air". Il avait paniqué. Alors, il ferma vite la conversation et remarqua le message non lu de Marine :

« Tu es convoqué demain matin dès ton arrivée à mon bureau, nous devons parler. »

Le bureau ? Il était très en retard, beaucoup trop en retard. Il se cogna l'orteil contre le pied du lit tellement il se leva précipitamment. Il se dirigea à cloche-pied dans sa salle de bain et enfila rapidement son costume. Il se brossa les dents et ajusta sa coupe de cheveux. Il attrapa ses chaussures, ses clés et son sac, et sortit de son appartement. Quand il claqua la porte, il se rendit compte qu'il était déjà en chaussettes sur le palier avec ses chaussures dans les mains, que sa chemise était mal boutonnée et que son téléphone était resté sur son lit. Il rouvrit la porte et se rhabilla correctement avant de sortir définitivement. En descendant les marches de son immeuble, il commanda un Uber. Il devait arriver dans 5 minutes, alors il passa au Carrefour du coin et acheta son petit-déjeuner. En sortant, il crut apercevoir la voiture, mais le chauffeur était en retard. Alors il commença à entamer son pain au chocolat. 1 minute, 2 minutes, 5 minutes, 10 minutes, et après une course annulée, il se retrouva à marcher jusqu'au bureau. Il descendit dans la rame de métro et se retrouva obligé de faire des photos avec de nombreuses personnes.

« Et regardez, monsieur Bardella prend le métro avec les pauvres ! Alors Jordan, on veut se rapprocher du bas peuple ? C'est donc ça, de sortir avec Gabriel Attal. Vous descendez dans mon estime. Vous ne méritez pas d'être le président du RN. »

L'homme qui avait dit ces mots passa à côté de Jordan et cracha sur ses chaussures. Bardella lui lança un regard de dégoût et continua son chemin. Il n'avait pas le temps, il allait déjà se faire tuer par Marine car il était convoqué, et en plus, il arrivait en retard. Le stress commençait à monter dans sa gorge. En entrant dans le métro, il avait du mal à respirer. En sortant, il ne sentait plus ses jambes, et arrivé devant le bureau de Marine, il était à deux doigts de s'évanouir.

Il toqua à la porte et elle s'ouvrit instantanément. Marine avait le regard froid, elle semblait en colère mais en même temps déçue de lui.

« Enfin... ça fait deux heures que tu es censé être là. »

« Je suis désolé, je ne me suis pas réveillé, ensuite le Uber a annulé la course et quelqu'un m'a craché dessus dans le métro. »

Il évita de lui dire qu'il avait passé une demi-heure sur TikTok à regarder des montages de lui et d'Attal.

« Ne te cherche pas d'excuses, tu es en retard, point. »

Il pouvait sentir la déception dans sa voix.

« Nolwenn m'a appris que tu sortais avec monsieur Attal. Je suis très déçue que tu ne me l'aies pas dit, et deuxièmement, que tu sortes avec l'ennemi. Sérieusement, Jordan, à quoi t'attendais-tu ? Tu pensais que tu pouvais tromper ma nièce et le parti sans qu'il y ait de conséquences ? »

« Je n'ai pas de relation avec Gabriel. » Il allait s'arrêter là, mais s'il disait seulement "Gabriel", cela allait vraiment être louche.

« Attal, restez professionnel, monsieur Bardella, même si c'est seulement pour faire semblant. »

« Je peux vous jurer que je ne sors pas avec lui. Ce n'est qu'une invention des Français. »

« Les regards ne s'inventent pas, Jordan. »

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Hellooo, je suis vraiment désolé si les chapitres sortent un peu en retard mais j'ai besoin de temps pour les écrire correctement. Prendre les temps de bien y réfléchir, ect.
J'espère que celui la vous plaira ;)
A bientôt
Léa