Chapitre 44 : Le brasier des agneaux

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L'obscurité était encore pesante sur la cité quand le convoi royal se mit en marche

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L'obscurité était encore pesante sur la cité quand le convoi royal se mit en marche. Ils arrivèrent aux portes de la ville tandis que les premiers rayons de l'aube se dessinaient au-dessus de l'onde agitée de la baie de le Nera. Les partisans du Berger, qui se faisaient appeler ses « Agneaux », étaient transis de peur. Ils avaient été enchaînés par centaines à des poteaux de long de la longue voie qui reliait la cité à Fossedragon et enduits de poix de la tête aux pieds. Des soldats, torches en main et postés de l'autre côté de la route, attendaient les ordres du Roi.

Aegon descendit du carrosse en se soutenant de sa canne, puis il proposa sa main à Meria qui la saisit pour le suivre. L'atmosphère était pesante et malsaine. Elle regarda avec un frisson d'horreur les centaines d'individus, indistinguables les uns des autres, qui se lamentaient bruyamment le long de la voie. Pourtant, il n'y eut pas une ombre d'hésitation dans la voix d'Aegon quand il ordonna d'une voix forte :

- Brûlez-les tous !

Les soldats obéirent comme un seul homme. Ils allumèrent les bûchers qui crépitèrent avec force en arrachant des hurlements d'horreur aux prisonniers. Une épaisse fumée noire envahit bientôt le ciel et une odeur atroce de chair brûlée imprégna l'air du petit matin.

« C'est horrible, mais c'est nécessaire pour le bien du royaume, ne cessa de se répéter Meria ».

Ils remontèrent dans le carrosse et avancèrent lentement le long de la longue ligne de flammes qui s'étendait jusque Fossedragon. A l'abri des regards, elle prit la main d'Aegon dans la sienne et le jeune homme la serra fermement, le visage tourné vers l'extérieur pour fixer les corps qui se calcinaient au-dehors.

La couleuvre de DorneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant