Chapitre 39 : La stratégie de l'apothicaire

108 8 0
                                    


Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Aussitôt le conseil restreint terminé, Meria se mit au travail

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Aussitôt le conseil restreint terminé, Meria se mit au travail. Elle savait exactement ce dont elle avait besoin et elle vida ce qu'il restait du trésor royal pour faire venir de Penthos et d'Ashaï des plantes et des champignons qui ne poussaient pas dans les Sept-Couronnes. Elle fit vider l'une des pièces de la forteresse et elle s'y enferma pendant deux semaines afin de concocter la substance qui leur permettrait de reconquérir le trône. C'était un exercice périlleux, car la moindre erreur pouvait altérer la composition, mais elle se montra précise et méthodique dans ses mélanges. Elle ressortit de là avec cinq douzaines de flacons en verre, donc les bouchons étaient scellés à la cire. Aegon regarda le produit de son travail d'un air dubitatif.

- C'est avec ça qu'on va créer une fausse épidémie ? demanda-t-il d'un ton peu convaincu.

- Fais-moi confiance, lui lança Meria en attisant les flammes dans lesquelles elle venait de jeter la robe qu'elle avait portés pendant la confection du poison. L'effet est immédiat. Par contre, ce n'est pas contagieux donc (elle haussa le ton en voyant Aegon se saisir d'une de ses fioles) il ne faut pas le gaspiller.

Le Roi remit la bouteille en place d'un air faussement coupable et ordonna que la cargaison soit amenée avec précautions à Port-Royal. Là-bas, elle serait remise aux mains des chuchoteurs de Larys qui avaient reçu les instructions pour en faire bon usage. Meria n'était pas particulièrement fière d'elle, mais elle savait le produit efficace et surtout sans danger. Cependant, comme les effets mettraient longtemps à se dissiper, ce serait suffisant pour laisser le temps aux habitants de la cité croire qu'ils étaient victimes d'une malédiction divine. La coupable serait facile à désigner : il n'en faudrait pas beaucoup pour les inciter à blâmer Rhaenyra. Et c'était bien là le seul but recherché.

La pandémie fut fulgurante et frappa Port-Réal comme un seul homme. Du jour au lendemain, des centaines de personnes se retrouvèrent affligées d'épaisses plaques violettes sur la peau, qui les démangeaient atrocement. Personne ne savait de quel type de maladie il s'agissait. Les petites bouches des Verts, renforcés par les discours du Septon Eustace, se mirent à répéter à tous ceux qui voulaient l'entendre qu'il devait s'agir d'une punition divine et ce d'autant plus que l'épidémie semblait confinée à la capitale. Paniquée et voulant contenir la maladie, Rhaenyra fit fermer les portes de la cité, ce qui entraîna la colère des habitants. Enragés par les décisions précipitées de leur souveraine, ceux-ci se mirent à s'opposer aux troupes royales dans des affrontements de plus en plus violentes. 

La couleuvre de DorneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant