Chapitre 50 : Le nid du serpent

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Le navire qui retournait à Dorne appareilla sans tarder

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Le navire qui retournait à Dorne appareilla sans tarder. Qoran fit monter sa sœur à bord sans un mot, la conduisant à sa cabine avant de la laisser là, en seule compagnie de son fils et d'Urrax qui feulait de colère d'être enfermé dans une cage. Meria avait retrouvé avec une certaine nostalgie les soieries de Dorne, le goût des dattes, les galettes aux olives et le lait de chèvre qu'on lui avait amenés pour le souper.

Malgré l'atmosphère pesante, la traversée se déroula sans heurts et ils atteignirent Lancehélion trois jours plus tard. La capitale était telle que Meria en conservait le souvenir. De hautes flèches d'or ornaient les toits en forme de bulbe des bâtiments qui bordaient les quais sur lesquels de riches marchands supervisaient le déchargement des leurs navires par des esclaves provenant des Cités Libres. Sur leurs étals, les commerçants criaient à la volée en tendant des aux passants des bijoux d'or, des verroteries ou des épices colorées qui étaient entreposées dans de grands sacs en toile de jute. Le soleil tapait dur et Meria mit sa main tendue au-dessus des yeux de Rhaegar, ébloui par la luminosité ambiante. La jeune fille s'autorisa enfin à sourire, sereine. Comme c'était bon de revenir à la maison ! C'était comme si tous les évènements de ces dernières années n'avaient été qu'un rêve.

-        Nous devons y aller, l'interpela Qoran en l'arrachant à sa contemplation.

Meria le rejoint à l'intérieur de son palanquin. Il s'était allongé, les yeux fermés, et sa main était posée sur la cicatrice qui barrait son épaule gauche.

-        Cela te fait-il mal ? demanda-t-elle avec un peu de culpabilité.

-        Un peu, reconnut son frère avec une grimace avant d'ouvrir les yeux. Enfin... au moins ils savent ce que valent les dorniens, maintenant.

Meria n'ajouta rien et elle se mordit la lèvre, honteuse d'avoir infligé l'épreuve du duel judiciaire à son frère. Cependant, elle avait un autre poids sur le cœur dont elle avait besoin de se libérer.

-        Je voulais te demander... fit-elle d'une voix hésitante. Quand je t'ai écrit pour solliciter ton aide, pourquoi m'as-tu envoyé aussi peu d'hommes ? (Qoran tourna ses yeux sombres vers elle et elle se sentit stupide, mais elle se força à continuer) J'étais Reine, mon frère. N'avais-tu donc pas envie de me soutenir ?

La couleuvre de DorneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant