Chapitre 11:chez ma belle famille

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15/04/24

Le lendemain !!

Le vrai jour de fêtes et de réjouissance c'est le lendemain des noces, le jour du Wolima (en soninke ). À cette occasion, on égorge un boeuf distribué en grande partie par les cousins croisés patrilatéraux et matrilatéraux réels ou classificatoires. Durant cette journée et durant les sept jours qui suivent, toute personne est invitée à la fête. Le jeune couple ne doit en aucun cas manger la viande du boeuf immolé le lendemain des noces. La consommation de cette viande provoquerait à la longue la tremblote ou un malheur aux contrevenants.

Sauf que cette fois-ci, ce n'est pas pareil, le couple Ba n'a pas consommé leur mariage. Mais n'empêche, le wolima sera fêté car c'est une tradition obligatoire après la première nuit de noces,

D'ailleurs, hier soir avant que tante Oumou rentre, elle a d'abord eu une discussion avec tante Hadjar, , pour l'annoncer qu'ls ne sont pas prêts à le faire. Cette dernière était d'accord avec leur décision car ils viennent de se connaître, ils peuvent prendre leur temps.









Point de vue Khadiijah





Je viens de me réveiller quand le khoussoumanta est rentré dans la chambre, m'amenant une bassine d'eau chaude pour que je puisse prendre mon bain. Je l'ai remerciée et je me suis dirigée vers la salle de bain. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi elle a fait bouillir de l'eau alors qu'il y a de l'eau chaude qui sort des robinets, mais ce n'est pas grave. Je me suis brossée les dents et lavée rapidement, puis je suis ressortie et me suis habillée tout en blanc comme la veille. May mélni néew mais . Bref, après m'être lavée, elle m'a amené de la soupe en disant que c'est bon pour moi. Hum, comme si j'avais consommé mon mariage, mais bref, c'est agréable qu'elle me gâte. Là, je ne ferai rien pendant cette semaine, c'est même interdit de sortir de la chambre. Je mangeais quand mon téléphone a sonné. C'était ma mère.




Je décroche le téléphone, soulagée d'entendre la voix de ma mère.

- Allô, maman ?
- Allô ma fille, comment tu te sens ?
- Bien, maman. Et vous ?
- Comment te sens-tu dans ta nouvelle maison ?
- Ça va.
- Oumou m'a tout dit concernant votre nuit de noces. Tu as raison, ma fille. Personne ne te forcera à faire quoi que ce soit. Maintenant, tout est entre toi et ton mari.
Mais n'oublie jamais une chose : chez nous et dans notre religion, une femme ne doit pas refuser une quelconque demande de son mari. J'espère que tu comprends ce que je veux dire.
- Oui, répond dit je froidement .
- D'accord, c'est tout ce que j'ai à te dire. . À partir d'aujourd'hui, c'est lui ton mari et tu dois être soumise.
- Yaye degu nala (d'accord) .
- Ok, ma fille. Je te rappellerai tout à l'heure. Et n'oublie pas d'appeler ton père, il te demande depuis ce matin.
- D'accord, maman. Je l'appellerai. Merci.

mais l'idée de devoir être complètement soumise à Ahmed me pèse encore. En tout cas Je ne peut pas .

Dès que j'ai raccroché, j'ai vu un appel manqué de Bintou. Ndeyssane, elle m'a appelée plusieurs fois pendant que je dormais. Beug cas rek kharal ma wo ko (attend, je vais l'appeler).

- Allô, Djank.
- Oui, complice. Comment tu vas ?
- Bien. D'ailleurs, je suis en route avec les filles. On arrive, tu nous expliques tout ce qui s'est passé la nuit.
- Hum, ok, je vous attends.
- Mais Khadiijah, avec ta voix, on dirait que tu n'est plus triste ?
- Ay Bintou, bayma(laisse-moi). C'est juste que je suis rassurée maintenant, je n'ai plus peur car il m'a promis de respecter ses limites.
- Jure ?
- Wallah.
- D'accord. Attend, on est en route. Souma ñeuwei ñu waxtanéko (dès qu'on arrive, on en parle).

Mon mariage arrangé (en correction ...)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant