Mon mariage arrangé (en correction ...)

Chapitre 21:Entre innocence et imprudence

    

Un mois de plus, et je suis maintenant dans mon quatrième mois de grossesse. Mon ventre est vraiment visible maintenant. Depuis le retour d'Ahmed, j'ai arrêté les cours, car je voulais être discrète sur ma grossesse. Je ne sors presque plus ; je suis tout le temps à la maison, sauf lorsque je vais rendre visite à ma belle-mère. Maimouna n'arrête pas de plaisanter en disant que l'enfant portera son prénom, mais Ahmed lui répond toujours de bien rêver, car il n'ira pas jusqu'à nommer notre enfant ainsi juste pour lui faire plaisir.

En parlant de lui, il  prend vraiment bien soin de moi. Il rentre maintenant très tôt du travail pour s'occuper de moi, m'aider dans les tâches ménagères, et refuse même que je fasse quoi que ce soit. Mais il est impossible pour moi de rester totalement inactive, car le médecin m'a conseillé de bouger un peu. Dès son retour du voyage , il m'a emmenée dans une clinique, et je suis maintenant un suivi régulier de ma grossesse là-bas.

Je suis debout dans mon dressing, en train de chercher ce que je pourrais porter. Heureusement, ma mère m'a acheté beaucoup de vêtements de maternité. Je choisis une robe qui me va parfaitement et attache simplement mon foulard. Je dois dire que je vis bien ma grossesse, et ce quatrième mois se passe à merveille.

À ce moment, quelqu'un entre dans la chambre avec un sourire aux lèvres.

— Hum, la plus belle des futures mamans ! dit Ahmed.

Je ris.

— Tu n'as toujours pas fini ? Ça fait quelques minutes que je t'attends. Si je crie encore, tu vas te plaindre.

Je fais semblant de bouder, et il s'approche pour me calmer.

— D'accord, d'accord, prends ton temps. Je redescends et je t'attends, dit-il en souriant avant de quitter la chambre.

Je suis devenue tellement gâtée ! Avant, quand Ahmed disait non, c'était non. Mais maintenant que je porte son enfant, je le convaincs facilement en jouant avec ses sentiments. Bref, nous roulons jusqu'à la clinique, où nous sommes directement pris en charge. Nous passons l'échographie, et même si ce n'est pas la première, j'ai toujours les larmes aux yeux en voyant notre bébé. C'est si émouvant de réaliser que je porte la vie en moi. Ahmed, lui, ne quitte pas des yeux l'écran de l'échographie 🩻.

Quand le docteur nous demande si nous voulons connaître le sexe, je laisse la décision à Ahmed. Il répond qu'il préfère que ce soit une surprise — que ce soit un garçon ou une fille, il se sent déjà comblé et heureux. Et je suis totalement d'accord avec lui.

Ensuite, j'ai passé des analyses de sang et d'urine pour dépister la trisomie et les infections. Puis, nous sommes retournés voir le gynécologue, qui m'a bien examinée. Les résultats sont rassurants : tout va bien pour le moment. Il m'a conseillé de bien suivre les recommandations et de continuer mon régime. Le bébé se porte à merveille, et je n'en doute pas, car Monsieur prend vraiment bien soin de moi.

Quand nous sommes sortis, j'avais tellement envie d'aller voir mes parents. J'ai demandé à Ahmed de m'emmener là-bas. En arrivant devant la villa, on croise Omar en train de sortir d'une voiture... celle qu'Ahmed m'avait offerte avant notre mariage ! Pourtant, j'avais dit que personne ne devait y toucher tant que je n'avais pas passé mon permis.

Je marche rapidement vers lui, agacée

—Wa may wax ! Mouy utiliser sama auto bou bess ? En Omar, ioe lay waxal ?

Il me regarde de haut en bas, comme si de rien n'était, puis ignore ma question pour saluer chaleureusement Ahmed, qui venait juste de garer la voiture. Je les observe d'un regard mauvais. Puis je tape Omar sur l'épaule.