chapitre 11

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                                                                                             ( Point de vue de Laura)

    Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi. Mais c'est le touché doux de Iris sur ma joue qui m'a fait ouvrir les yeux. Malgré le sommeil et mon esprit encore cotonneux je me souvenais très bien que je n'avais pas le droit de la regarder. Je gardais donc ceux-ci fermés sachant très bien que je serais incapable d'éviter son regard si je les ouvraient maintenant.

- Réveillé ma belle?

Ma gorge me parut enrouer. Je l'a grattait un peu avant de vouloir prendre la parole. Avant de me souvenir, que je ne pouvais pas parler sans permission.  Je me contentais donc de hocher la tête.

- Je suis passé de temps en temps et j'ai vu que tu dormais à point fermé, c'est très bien.

Je l'entendis se relever du lit et defaire les liens. Je me sentais toute engourdi. Et Je n'avais qu'une seule envie, c'était de me relever pour pouvoir m'étirer.

- Maintenant, je vais te laisser te rhabiller, aller au toilette si tu en as besoin. Tes vêtements sont dans la salle de bain. Tu me rejoindra ensuite dans la cuisine pour manger.

Nouveau hochement de tête.
Iris me fit un baiser sur le front avant de me laisser seule. Etait- il possible qu'il soit déjà l'heure du déjeuner ? Le temps m'échappais totalement. J'aurais voulu prendre une douche. Mais en même temps je voulais garder toutes les sensations qu'avaient laissé les mains d' Iris sur ma peau. Elle ne m'y avait même pas autorisé de toute manière. Il valait mieux jouer la sécurité. Dans la salle de bain je décidais de faire quelques exercices d' étirements pour détendre mes muscles. Cela me fit un bien fou. Je me brossais les dents, faisais pipi et me passais un peu d'eau froide sur le visage. Je fût assez déconcerté de voir mes vêtements, ils sentaient bon le propre et étaient suspendus sur un cintre. Je me demandais quand Iris avait-Elle eu le temps de s'occuper de ça.
Je réalisais qu'en à peine un week-end, je m'étais très bien faite à l'idée d'être nue. Et ses vêtements me ramenaient à la vrai vie. Ils me faisaient quitter la bulle que je construisait avec Elle. Il me faisaient revenir au vrai monde. Et je ne voulais pas. Je ne voulais pas les porter. Je savais bien qu'il fallait bien que je rentre chez moi. Que j'avais un travail. Des responsabilités. Et une famille qui serait morte d'inquiétudes si je ne donnais pas de nouvelles. Mais, je me rendais à présent compte que j'aurais bien échangé toutes se responsabilités pour ne serait-ce que passer une journée de plus avec Elle. Allait-Elle simplement me laisser repartir chez moi comme j'étais arrivée? Je me sentais déjà perdu et triste à l'idée de voir et de mettre ses vêtements. J'étais sur que je serais en larmes sur le trajet du retour. Peut-être même que je me sentirais abandonné.
Je mis plus de temps que nécessaire à me préparer. Comme d'habitude Iris ne me pressa pas. Même si j'étais certaine qu' Elle se rendait parfaitement compte que je traînais plus que de raison.
Lorsque je l'a rejoignais dans la cuisine comme Elle me l'avait demandé un peu plus tôt, Iris était déjà installer à table et semblait m'attendre. Elle me jetta un rapide coup d'œil avant de me sourire et de m'inviter à m'asseoir avec Elle.
Le repas sentais divinement bon, mais je sentais bien que j'avais l'estomac noué. Elle poussa vers moi une des assiettes semblant contenir du risotto.

- Risotto au curry, bonne appétit.

Je hochets la tête pour lui rendre l'attention en attendant qu'Elle commence à manger. C'était aussi bon que ça en avant l'air mais je ne pût m'empêcher de me sentir tout à coup très maussade.

- juste après le repas, je te ramènerais chez toi.

De quoi voulait-Elle parler et ma voiture? Si j'avais pût parler, je n'aurais même pas hésité à lui poser la question. Mais maintenant que je ne le pouvais plus, je ne voulais pas me rajouter de maux de tête à connaître le pourquoi du comment. Si c'était ce que Iris voulait qui étais-je pour lui dire quoi faire? Je me contentais de hocher de nouveau la tête, l'esprit presque au désespoir de devoir bientôt la quitter. Ses pensées m'empecherent de profiter du repas et le temps passa horriblement vite. Beaucoup trop vite. Déjà je devais débarrasser et m'occuper de la vaisselle sous la surveillance d'Iris qui tapotait frénétiquement sur sa tablette. Même si j'étais curieuse je n'avais pas vraiment le luxe de me demander sur quoi Elle semblait travailler depuis ce week-end. Tout en débarrassant je ne pouvais pas m'empêcher de lui lancer des petits coups d'oeils, mais biensur c'était inutile. Elle ne semblait pas faire attention à moi. En tout cas c'est ce que je voyais. Mais j'étais aussi certaine que rien de ce qui se passait ne lui échappait. Cette femme allait finir par me rendre folle.
J'étais si concentré à penser à Iris que je ne fit pas attention au verre encore remplie d'eau sur la table et le renversait en voulait prendre les assiettes.  Ma première réaction fut d'abord de me tourner vers Elle. En regardant son cou je vis son sourcil droit se relever. Cela me fit paniquer. Elle avait réagi. Elle ne réagissais à rien. Une femme qui ne sourcillais pas en voyant quelqu'un complètement excitee et à sa merci devant Elle mais qui le faisait en entendant un verre se renverser était dangereuse. J'en mettais ma main à couper.

IRISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant